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par Agnieszka Rouyer

En laissant les vacances au passé, les derniers ados accueillent cette nouvelle année scolaire avec des émotions qui divergent…

J’ai envie de t’écrire l’histoire qu’un ami m’a contée.

« Quand j’avais 19 ans, j’ai travaillé dans un restaurant où je nettoyais et coupais les crevettes – 12 à 14 heures par jour. Nous y travaillons nombreux. Certains d’entre nous étaient jeunes, comme moi, d’autres plus âges. Chaque jour après l’école, un jeune garçon venait nous rendre visite – il était âgé d’environ 15 ans. Parfois il se mettait à travailler avec nous, parfois il nous observait avec résignation.
Ses parents étaient des gens plutôt fortunés et aisés. Nous lui avons donc demandé, pour quelle raison il faisait une si peu agréable occupation, s’il n’avait pas besoin d’argent.

–  Non, je n’ai besoin d’argent – répondit-il. Je déteste ce boulot. Mon père m’envoie ici pour me montrer à ce que ma vie ressemblera si je ne réussis pas à avoir une bonne éducation….»

Mark Twain disait : « Je n’ai jamais permis à l’école de compromettre mon éducation. »

La plupart d’entre nous ont laissé des nombreuses années d’école longtemps derrière nous. Nous avons obtenu des diplômes, grades, titres, etc…Nous nous disons être éduqués…

Mais que signifie-t-il être vraiment éduqué ?

Nous vivons dans une société où est ancrée l’idée que c’est un concept de passage par toutes les étapes de l’enseignement scolaire, puis universitaire, que nous devrions nous spécialiser étroitement dans un seul domaine, et c’est ce qui va nous donner une garantie de succès…

Il n’y a probablement rien de plus limitant.

De cette façon, tu t’enfermes dans une bulle de verre, une prison. Tu sais qu’autour de toi existe un monde inconnu, à explorer et découvrir. Mais tu décides de rester dans cet espace restreint, d’où tu peux l’observer en toute sécurité. C’est ta seule et unique raison.

Être une personne éduquée, cultivée c’est être un peu un enfant. C’est d’être curieux de tout, intéressé par la vie, le monde qui nous entoure. C’est aussi être assoiffé d’apprendre sur tout ce qui vit…l’univers entier, sur ce que nous voyons et ce qui nous est inaccessible par nos 5 sens, et pourtant pas moins existentiel.

Souviens-toi, dans ton enfance quand, avec insouciance, tu voyageais sur une balançoire, la tête dans les nuages, tu parcourais les clairières fleuries… Tu expérimentais ce dont tu rêvais, tu ne devais rien, sans il faut, à personne, et tu savais exactement où étaient cachées les friandises. 🙂

En grandissant, nous avons oublié ces simples règles de la vie insouciante où les évènements jouent en notre faveur. Nous adoptons donc les erreurs du monde des adultes avec leurs incertitudes, doutes, pseudo-valeurs, et… la souffrance. Il semblerait que la vie des grands est comme telle…

Les jours d’une telle vie se ressemblent : la routine du travail, les mêmes personnes dans le bus, dans le train, les mêmes rues, les mêmes murs, toujours ce poids des ennuis et chagrins, des vacances uniquement les jours bien déterminés… Beaucoup de gens ont cessé d’être cet enfant empli de joie – ils vivent tout simplement. Plus précisément, ils ne vivent pas, mais purgent une peine…

Souviens-toi, que tout ce que tu possèdes, tu peux le perdre à tout moment. Sauf ton savoir, tes connaissances – ce sont des choses à toi pour toujours, et nul ne sera en mesure de t’en ôter.

Ci-dessous, j’explore quelques pistes sur les façons de cultiver l’habitude d’apprendre, d’améliorer tes connaissances et évoluer intérieurement :

– Garde toujours un livre sur toi,
– Comme il y a une liste to do, crée une liste to learn,
– Passe du temps avec des gens inspirants et intelligents,
– Ne prends rien pour vérité absolue. Au contraire, prends le temps de faire tes propres opinions sur tout,
– Utilise tes connaissances dans la pratique dès que possible, vérifie et expérimente par toi-même,
– Parle de tout ce que tu sais aux autres. Les connaissances que l’on transmet s’ancrent en nous-mêmes,
– Examine régulièrement les sources d’où tu puises ton savoir,
– C’est toujours plus agréable et motivant dans un groupe 🙂  – participe donc aux ateliers, séminaires, groupes de parole, divers évènements, fais une activité dans un groupe…
– En songeant au choix de ta carrière professionnelle, pense à ce qu’elle doit t’offrir la possibilité d’une pleine réalisation de soi,
– Chaque matin prends 15 petites minutes pour la lecture d’un sujet qui t’intéresse. L’esprit est alors frais, comme aiguisé, et de plus, il n’y aura pas de doute que cela puisse être remis à plus tard… ou au lendemain.
– Le savoir et les connaissances sont importants en soi. Mais tente à apprendre et étudier des choses qui te passionnent et qui te serviront réellement un jour. Grace à cela tu t’apprécieras toi-même et tu seras motivé pour obtenir plus.

Sache que ta force « perdue » est aussi quelque chose que tu peux réapprendre. Ressens-tu peut-être une envie effrénée à faire ou à apprendre quelque chose  afin de libérer ton plein potentiel ? Fais-le !

Alors chers enfants, ados, jeunes et moins jeunes – je vous pose ces quelques questions aujourd’hui :

De quelle manière désires-tu être une personne éduquée ? Ou bien peut-être veux-tu juste être une personne qualifiée pour effectuer des tâches spécifiques ?
Grâce à tes connaissances et à ton savoir désires-tu évoluer, grandir intérieurement, ou bien préfères-tu que cela te serve uniquement à gagner de l’argent ? Préfères-tu ressentir-tu au fond de toi cette curiosité et passion du monde extérieur que tu tenteras à tout moment satisfaire ? Ou bien préfère-tu te lever tous les matins avec les pieds de plomb pour aller bosser juste pour payer tes factures ?

Les réponses à ces questions peuvent déterminer toute ta vie. Je t’invite à y répondre  honnêtement et noter sur une feuille de papier les conséquences…

Je te souhaite une prise de conscience fructueuse !

Retrouvez les chroniques de Agnieszka Rouyer sur la Presse Galactique

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