LA RÉVISION DE VIE, UN MOYEN DE FAIRE LE POINT SUR SOI-MÊME ET SUR SES MOTIVATIONS…
Au terme de toute expérience en incarnation, l’âme fraîchement transitée procède à une révision de vie. Cette révision, qui peut correspondre à la «vision panoramique» dont ont parlé certains agonisants, consiste dans l’examen des expériences menées dans la vie qu’elle vient de quitter et de leurs conséquences. Cette analyse ne s’effectue pas d’un point de vue individuel, mais dans la conscience de l’Unité, pour prendre conscience des effets que les pensées, les paroles, les sentiments et les actes conscients et inconscients du sujet incarné ont produit sur tous les êtres qu’ils ont touchés.
Dans ce contexte, la vision panoramique évoque le phénomène de l’être qui voit défiler devant lui, très rapidement, comme dans un film, ses vies passées, sa vie présente et ses possibilités futures, percevant l’enchaînement et les résultats de toutes ses réalisations. Il prend conscience des trajets parcourus et des étapes à franchir de son Grand Plan de vie, se codant de nouveaux projets à réaliser ou établissant des compensations pour harmoniser son évolution. Cet état d’être se produit chez un être ordinaire, un sujet agonisant ou chez un sujet qui a subi un accident grave, et qui découle d’un repli des énergies vers le cœur, suite à la frayeur. Alors, la lumière du plan mental s’irradie et permet au sujet de voir se dérouler toute sa vie, comme instantanément, à l’intérieur de son cerveau, à la manière d’une projection cinématographique très fortement accélérée. Ce phénomène se produit également, mais de façon dirigée, chez un être qui peut s’élever très haut sur les plans spirituels, du fait qu’il entre dans la Conscience cosmique qui rapproche de l’immédiateté, contenant tous les temps et tous les espaces (toutes les dimensions).
Ainsi, dans la révision de vie, l’âme fait l’expérience de l’impact, donc des conséquences et des résultats, de ses choix et décisions pour les situer, dans une perspective transcendante, dans sa continuité évolutive. Elle procède à un constat, non dans un contexte de jugement de justice, mais dans celui de la croissance et de l’expansion, par un retour sur ses expériences, pour mieux se connaître et se comprendre dans le cadre de la vie globale Autrement dit, elle établit sa situation dans son expansion de conscience et elle procède à un ajustement pertinent.
Au moment de cet exercice, de durée variable selon les sujets, il ne se trouve alors près de l’entité nul être pour la juger, même Dieu méconnaissant ce rôle. Il lui est simplement permis d’éprouver la totalité de ce qu’elle est, plutôt que ce qu’elle a éprouvé en tant qu’entité psychique individualisée qui résidait dans un corps, à chaque instant de sa vie, pour effectuer les corrections qui permettent de tout ramener dans l’ordre et l’harmonie de l’Amour divin.
À ce moment, si une âme se sent particulièrement coupable de ses expériences, éprouvant un profond regret ou un profond remords, elle peut traîner, d’une vie à une autre des engrammes karmiques préjudiciables. En fait, au terme d’une vie, une âme quitte le monde comme un spectateur quitte un théâtre. Pour lui, quoi qu’il se soit passé, la pièce est terminée. Ainsi, dans sa prochaine vie, il n’a pas à traîner les séquelles de ses expériences passées, s’il parvient à les harmoniser. En pareil cas, c’est la révélation qui rachète ou sauve par le pardon de son passé par une immersion dans l’Amour pur. Chacun se libère des entraves de son passé selon son aptitude à se pardonner ses erreurs et ses échecs apparents.
Dans la révision de vie, le but de l’exercice ne consiste ni à punir ni à sévir, mais à ouvrir la conscience. L’âme n’en souffre pas puisqu’elle est, en elle-même, une entité parfaite et impassible. Du reste, alors, elle se situe dans la position de l’observateur conscient en accord avec la totalité de la vie pour chaque instant qu’elle a vécu en incarnation, avec les éléments qu’elle détenait. Cette révision engendre une révélation dépourvue de peur et de culpabilité, ce qui permet à l’âme de tirer les leçons expérientielles qui la font progresser en conscience. L’âme ne s’incarne jamais que pour valider les concepts divins et pour activer ses potentialités, non pour s’enfermer dans le cercle vicieux des expériences incomprises.
Dans l’intervalle de ses incarnations, l’âme doit parvenir à se replier jusque dans le Royaume originel d’où elle provient, pour éclairer sa conscience et refaire ses énergies, ce qu’elle réussit à faire d’autant plus facilement qu’elle ne retient rien, au niveau psychique, contre elle-même ou contre d’autres entités. Peu avant sa réincarnation, elle doit se présenter devant le Conseil karmique qui repasse avec elle les nouveaux objectifs de son plan de vie afin de déterminer s’il n’est pas trop sévère ou chargé, donc pas trop menaçant pour son bien-être.
Inconsciemment, certains êtres incarnés redoutent tout contact avec les Maîtres du Karma parce qu’ils croient, à tort, que ceux-ci sont chargés de prononcer un verdict de justice et, au besoin, d’accabler l’âme en conséquence en surchargeant son plan de vie. Au contraire, ces entités compatissantes convoquent plutôt l’âme pour enregistrer ses décrets après les avoir étudiés avec elle, afin de lui éviter des choix et des décisions déraisonnables. N’empêche que cette rencontre se poursuit dans le respect du libre arbitre de chaque entité qui garde son droit de prononcer le dernier mot par rapport à son destin personnel.
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