Super Lune de sang : la Pleine Lune du 28 septembre 2015 avec éclipse totale

 

La Pleine Lune de la lunaison Vierge a lieu le 28 septembre à 4h52 heure française (2h52 TU) dans l’axe Bélier / Balance.

On l’appelle également « Super Lune de sang » car la Lune sera à son périgée de l’année 2015, au plus proche de la terre ce qui la fera apparaître plus lumineuse et plus grosse qu’à l’habitude et qu’elle s’accompagne d’une éclipse de Lune totale.
Il s’agit d’une éclipse de Lune Noeud Sud qui succède à une éclipse de Soleil partielle Noeud Nord (voir mon dernier billet sur la Nouvelle Lune Vierge).

La Lune passe ainsi dans l’ombre de la Terre.
Il s’agit de la deuxième et dernière éclipse de Lune de l’année, mais aussi de la dernière d’une tétrade, soit une série de quatre éclipses totales consécutives ayant lieu à environ six mois d’intervalle. La tétrade lunaire est un événement spécial qui se produit chaque décennie ou deux, lorsque quatre éclipses lunaires totales se produisent en l’espace de deux ans. La dernière tétrade était en 2003-2004, et la prochaine aura lieu en 2032-2033.
Les éclipses de la tétrade actuelle ont eu lieu les 15 avril et 8 octobre 2014 et 4 avril et celle-ci 28 septembre 2015.

 

Observation de la carte du ciel montée pour Paris (France) à l’heure de la Pleine Lune :

– Le Soleil est conjoint à Mercure rétrograde carré à Pluton. La conjonction inférieure ou Nouveau Mercure se produira le 30 septembre sur le 7°07 Balance.
Mercure Epiméthée rétrograde (il se lève après le Soleil) deviendra alors Prométhée rétrograde et se lèvera avant le Soleil.
Le Soleil et Mercure sont également conjoints à la Lune Noire et donc au Noeud Nord.

– La Lune bien évidemment conjointe au Noeud Sud, est opposée au Soleil et à la Lune Noire. Elle est également trigone à Saturne qui vient d’entrer en Sagittaire (Soleil en sextile)

– Vénus toujours trigone à Uranus

– Mars, maître de l’éclipse, est opposé à Neptune et carré à Saturne formant un T-carré mutable.

– Jupiter est également opposé à Neptune et trigone à Pluton

Cette Pleine Lune éclipsée a donc lieu dans l’axe Bélier-Balance qui est un axe relationnel : « Je » face au « Nous » – Moi et les autres – l’individu et le collectif.

Comment parvenir à s’affirmer tout en prenant l’autre en considération ?
Comment réussir à séduire, à plaire, à contenter l’autre sans s’oublier, sans renier ses besoins ?
Comment faire preuve de courage et d’audace tout en se montrant juste, équitable, diplomate ?
C’est un axe qui demande souplesse, flexibilité, tout comme les genoux (Je-Nous). Cette partie du corps en effet  nous permet de nous accroupir mais aussi de nous relever, de marcher, d’aller de l’avant et d’accepter de temps en temps de faire un ou plusieurs pas en arrière puis de nouveau de retrouver un équilibre, se stabiliser et faire un grand saut en avant.
Comme le dit Michel Odoul*, cette zone anatomique représente l’articulation de l’humilité, la souplesse intérieure et la force profonde. Elle représente également l’acceptation et la soumission donc la capacité à céder, lâcher voire reculer.
 Cette zone anatomique équivaut à accepter une émotion ou une idée. Elle représente l’articulation majeure de la relation à l’autre et la capacité à accepter son ouverture ou son compromis.
*source : http://www.communication-soignante.com/symbolique-genou/

La Lune est donc éclipsée et temporairement ne joue pas son rôle de filtre, son rôle protecteur.
Lors d’une éclipse lunaire le rayonnement du Soleil, l’énergie vitale, est directement reçu par la Terre et non pas par la Lune qui habituellement le reflète et redistribue cette puissante énergie en la transformant pour répondre à nos besoins et nous sentir sécurisés.
Notre guide dans la nuit a disparu, notre mère intérieure ne peut pas nous protéger, nous sommes face à nous-mêmes, face à nos mémoires douloureuses, nos angoisses, nos ombres, nos peurs et nous devons décider seuls de la route à suivre. Il nous est difficile d’exprimer nos émotions, nos ressentis, nous manquons de repères mais nous avons là l’occasion d’une révélation, de prendre conscience de quelque chose qui était caché dans notre inconscient. On peut donc ressentir beaucoup de tensions, de nervosité, d’instabilité. On se montre aussi plus vulnérable.

Les éclipses lunaires ont une influence sur le psychisme, amenant souvent une certaine dépression ou une hyperexcitation. Les forces de l’inconscient cette fois-ci sont cachées et notre libre-arbitre joue davantage mais nos facultés d’adaptation aux exigences extérieures sont moindres.
Au Noeud Sud, nous avons encore plus l’occasion de nous libérer du passé, nettoyer nos mémoires, nous défaire de nos dépendances.

Comme je l’indiquais déjà dans mon billet précédent sur la Nouvelle Lune, il est donc possible que cet axe de votre thème, principalement s’il s’agit d’un axe angulaire (axe I-VII et axe IV- X) ou bien s’il est occupé par un luminaire ou des planètes personnelles, soit l’objet de bouleversements profonds et intenses dont l’évolution dépendra des aspects formés avec les planètes de votre propre thème mais aussi des choix et décisions à prendre.

Le trigone de la Lune à Saturne est un aspect facilitateur qui peut nous permettre de maîtriser notre émotionnel, nos réactions instinctives, mais donne aussi une plus grande ouverture d’esprit, la sensibilité et l’imagination sont stabilisées par le bon sens. Un tel aspect permet de faire preuve d’honnêteté, de sincérité et donne la capacité de faire face à ses responsabilités.

Mars, maître de l’éclipse est maintenant entré en Vierge en carré à Saturne et commence à appliquer  à l’opposition à Neptune.

Cette position et ces aspects font privilégier la réflexion avant l’action, rendent très prudents mais aussi hésitants. Ils nous incitent à analyser les situations qui se présentent, nous empêchent de nous engager dans une direction dont nous ne percevons pas nettement, lucidement, l’objectif.

Le Soleil entré en Balance le 23 septembre, annonçant l’équinoxe d’automne, s’est joint au Noeud Nord et à la Lune Noire.
Me vient à l’esprit cette citation de Marc Aurèle :

 « Accepte tout ce qui vient à toi et qui est tissé dans la trame de ta destinée, car quoi d’autre pourrait convenir le mieux à tes besoins ? »

Dans quelques jours, le 30 septembre, se produira la conjonction inférieure Soleil-Mercure rétrograde, 7°07 Balance, correspondant au Nouveau Mercure. 
Mercure Epiméthée (il se lève après le Soleil) deviendra alors Prométhée (il se lèvera avant le Soleil) jusqu’à la conjonction supérieure ou Plein Mercure le 17 novembre. Mercure repartira direct le 9 octobre 2015, 0°54 Balance.
Notre messager s’en retourne à la source pour être de nouveau « fécondé ». L’occasion pour notre mental de se purger des pensées négatives,  faire place à de nouvelles idées, nous libérer de schémas, de comportements, de croyances fortement ancrées mais devenus obsolètes et qui constituent des blocages, des freins à notre évolution.
Sa conjonction au Noeud Nord et à la Lune Noire devrait renforcer notre lucidité, nos prises de conscience, nous pousser à nous confronter à nos peurs (en lien avec le relationnel, l’affirmation de soi) et nous permettre ainsi de mieux nous positionner, de mieux défendre nos idées qui vont pouvoir se réaccorder, s’harmoniser, se mettre au diapason avec notre petite voix intérieure, l’essence de notre être, l’expression de qui nous sommes.

Ces bouleversements pourraient sans doute nécessiter une acceptation et un lâcher prise, un détachement, un abandon d’une situation qui nous paraissait jusqu’à lors vitale.
En nous libérant d’habitudes et de comportements nuisibles à notre évolution, nous parviendrons à prendre des décisions importantes pour notre avenir.
Vaincre nos résistances, ne plus se laisser envahir par nos doutes, nos incertitudes, nos angoisses, être droit dans ses bottes, intègre, honnête et tolérant.

La Saint-Michel est une des quatre fêtes cardinales, présidées chacune par un archange : Noël (Solstice d’hiver, archange Gabriel), Pâques (Equinoxe de printemps, archange Raphaël), la fête de saint Jean (Solstice d’été, archange Ouriel) et celle de saint Michel (Equinoxe d’automne, archange Mikhaël).

Comme l’indique Omraam M Aïvanhov dans Noël et le mystère de la naissance du Christ. Prosveta ed. 1992 :

« Durant ces quatre périodes il se produit dans la nature de grands afflux et circulations d’énergies qui influencent la terre ainsi que tous les êtres qui la peuplent : les plantes, les animaux, les humains… Le passage d’une saison à l’autre se fait par ces quatre points qui sont comme des nœuds de forces extraordinaires déterminées pour chaque saison. Le déclenchement de ces forces est organisé et réglé par de grands esprits qui ont sous leurs ordres beaucoup d’autres esprits, de moindre grandeur, chargés de la répartition des énergies à la surface de la planète. Car une multitude d’esprits sont attelés à ces travaux. Il ne faut pas penser que tout se produit mécaniquement dans la nature, non, tous les changements sont produits par le travail d’entités qui ont la charge de s’occuper des pierres ou des plantes, ou des animaux, ou des hommes.
Ces quatre fêtes cardinales ont été instaurées par les Initiés afin de rappeler aux humains, qu’à ces dates-là, le soleil déclenche dans l’univers des forces particulièrement puissantes qu’ils ont la possibilité de puiser et d’utiliser pour leur évolution. S’ils sont conscients, attentifs, s’ils se préparent et se mettent en harmonie avec le cosmos pour recevoir ces effluves, de grandes transformations peuvent se produire en eux. »

Saint-Michel est l’ange de la lumière, lui seul peut contempler la face de Dieu dans toute sa splendeur, sans être ébloui, car il est d’essence divine
Son nom signifie « qui est comme Dieu ». Il est le chef des anges mais aussi le passeur, qui pèse l’âme des morts.
Il relie l’homme à Dieu, que ce soit dans le monde des vivants ou dans celui des morts.
Des lieux de culte célèbres, dont la position est élevée et qui sont situés symboliquement à l’occident, lui sont dédiés, tels le Mont Saint-Michel ou aussi le Mont Aiguilhe au Puy-en-Velay, chapeauté sur son faîte de l’envoûtante chapelle Saint-Michel.

 

Le Mont Aiguilhe et la chapelle Saint-Michel, Puy-en-Velay

 

La Parabole du Vitrail (Maurice Zundel)
Un vitrail dans la nuit est un mur opaque, aussi sombre que la pierre dans laquelle il est enchâssé.
Il faut la lumière pour faire chanter la symphonie des couleurs dont les rapports constituent sa musique.
C’est en vain que l’on décrirait ses couleurs,  c’est en vain que l’on décrirait le soleil qui les fait vivre. On ne connaît l’enchantement du vitrail qu’en l’exposant à la lumière qui le révèle en transparaissant à travers sa mosaïque de verre.
Notre nature est le vitrail enseveli dans la nuit.  Notre personnalité est le jour qui l’éclaire et qui allume en elle un foyer de lumière.
Mais ce jour n’a pas sa source en nous. Il émane du Soleil, du Soleil vivant qui est la Vérité en personne. C’est ce Soleil vivant que les hommes cherchent dans leurs ténèbres. Ne leur parlons pas du Soleil, cela ne leur servira de rien. Communiquons-leur sa présence en effaçant en nous tout ce qui n’est pas de lui. Si son jour de lève en eux, ils connaîtront qui il est et qui ils sont dans le chant de leur vitrail.
La vie naît de la VIE. Si elle jaillit en nous de sa source divine clairement manifestée, qui refusera de s’abreuver à cette source en l’ayant reconnue comme la Vie de sa vie?