par Christian Che

Introduction : un regard différent

Tôt ou tard dans notre vie, nous allons (ou avons déjà) expérimenter ce que nous appelons « la dépression psychologique ». Le fait de l’avoir déjà vécue à maintes reprises, je peux vous assurer qu’elle est horriblement douloureuse et même très déroutante. En nous mettant constamment devant nos multiples peurs, elle nous rend si vulnérables, si misérables au point que nous nous sentons « être complètement mis à nus ». Nous nous sentons seuls, vides et sans but. Tout est flou, le monde est sombre, la vie est sans espoir. Nous ne savons plus que penser, que faire, comment faire, quoi faire de notre état. Si nous pouvions, nous aurions préféré l’éviter et faire comme tout le monde, métro-boulot-dodo sans se remettre en question. Mais parfois, cet appel de la vie est si criant qu’on ne peut tout simplement pas l’éviter…

Alors que faire ? Que doit-on comprendre à travers cette souffrance tant mentale que physique ? Pouvons-nous poser un autre regard, un regard différent du phénomène pour nous aider à changer notre perception ? Y a-t-il une explication autre que celle qui nous fait croire que la dépression est fatale et qu’elle est une maladie ? Peut-on, tout de même, en récupérer quelque chose de positif? Et si elle était un phénomène mal compris et mal apprécié à sa juste valeur ? Quel est son rôle véritable dans la vie ? Regardons tout cela de plus près.

Dans cette série d’articles, nous aimerions apporter un autre regard de ce phénomène tant décrié –à juste titre d’ailleurs- dans notre société. Par la suite, nous essaierons d’apporter une piste de solutions tout à fait simple à travailler.

Nous remarquons qu’à travers la dépression, nous pouvons vivre des symptômes tant sur le plan physique (ex. épuisement général, troubles de sommeil, trouble d’appétit etc.), émotionnel (ex. sentiment d’être inutile, seul au monde, incompris, frustré, triste etc.) que cognitif (ex. troubles de concentration/mémorisation, pensées incohérentes etc.). Bref, lors d’une dépression, notre système tri-unitaire de la santé (corps-émotion-esprit) est mis en branle.

Pourquoi toute cette agitation ? Et que signifie-t-elle?

Le saut quantique

Comme vous le savez, au niveau subatomique, les électrons gravitent –un peu à l’image des planètes qui tournent autour du soleil dans notre système solaire- autour du noyau sur des orbites de différents niveaux d’énergies. Et en physique quantique, il est connu qu’un électron passe d’un niveau d’énergie -une orbite- à un autre niveau en effectuant des « sauts quantiques ». Généralement, à chaque saut, les électrons perdent de l’énergie en se rapprochant du noyau. Ce qui leur confère un état plus stable.

Et bien, il existe une loi universelle que l’on appelle le principe de correspondance, qui dit que : « Tout ce qui se passe au niveau microscopique se passe aussi au niveau macroscopique ». Pour être plus clair « Tout ce qui se passe au niveau atomique, se passe aussi dans notre vie quotidienne ». En tant qu’humain, constitué de milliards et de milliards d’atomes, nous effectuons aussi des sauts quantiques comme le ferait un électron.

En réalité, lorsque nous vivons une dépression, nous sommes en préparation pour effectuer un « saut quantique » d’un niveau de réalité à un autre niveau différent -exactement comme le ferait l’électron- pour nous rapprocher de notre état le plus stable, à savoir notre noyau intérieur.

Et dans cette préparation pour le « saut », nous avons besoin de toute l’énergie nécessaire pour que le décollage puisse se dérouler de la meilleure des manières. Un peu à l’image d’une fusée qui serait sur le point de décoller. Imaginez-vous d’être dans une fusée, que se passe-t-il ? Et bien vous avez l’impression de vivre un cataclysme, tout se met à trembler, votre estomac est à l’envers, votre tête est à l’envers et toute votre vie tourne à l’envers au point d’en tomber malades. Vous êtes prêts. Le compte à rebours a commencé. Le décollage est imminent. 5…4…3…2…1…mis à feu des propulseurs! 

Nous brûlons toute l’énergie emmagasinée que nous pouvons trouver en nous, pour nous aider à effectuer ce décollage (« saut quantique ») pour un voyage qui nous emmènera vers une plus haute conscience de qui nous sommes, de qui nous aimerions être, de notre place dans cet univers et peut-être même de notre mission sur cette terre. C’est tout simplement le saut vers une autre réalité.

En fait, si vous êtes en dépression c’est que vous êtes un être très sensible, qui se pose énormément de questions et qui tente de vivre sa transformation avec courage, mais bien sûr avec beaucoup de souffrance puisqu’il est difficile d’apprivoiser toutes les émotions, les tenants et les aboutissants et de pouvoir comprendre au premier abord le rôle important d’un tel phénomène. La chenille souffre mais avance dans sa transformation en un magnifique papillon…

Ainsi en sautant vers une autre « rive/réalité », vous avez accepté de laisser partir de votre vie une partie de vos fardeaux, de vos vieux patterns, de vos vieilles et lourdes routines, de vos peurs les plus profondes etc. Tout ce lâcher-prise a pu se réaliser grâce à la quantité énorme d’énergie que vous avez déployée lors de la dépression afin de réaliser ce « saut quantique ».

Une fois sortis de la dépression, généralement vous vous sentez plus « légers » puisque vous vous êtes débarrassés de poids inutiles. Vous avez troqué vos vieux habits -qui sont devenus trop serrés et qui ne vous vont plus- pour de nouveaux afin de renaitre dans une autre réalité pourvue de plus de conscience.

D’une certaine manière, à chaque saut, nous nous rapprochons un peu plus de notre noyau de réalité intérieur –un état stable-, qui est souligné par tous les maitres spirituels comme étant « le Soi ultime ou le Divin intérieur». Nous sommes en cheminement vers cette union sacrée. Mais cette progression intérieure doit être graduelle et ne peut se faire que par des sauts successifs. Des sauts quantiques trop grands, trop brutaux pourraient totalement nous consumer.

Dès lors, une dépression peut être vue comme une occasion nécessaire pour élever notre conscience. Il s’agit d’un outil, d’un saut d’évolution. Peut-être même un processus salvateur. La dépression est un appel de la vie au changement très profond. Et pour cela, la vie elle-même, par sa grande sagesse, nous aide en nous faisant passer par des épreuves (ex. deuil, perte, séparation, problème de santé) pour que nous puissions ouvrir notre esprit et notre cœur. Pourrions-nous le faire autrement ?

Une fois sortis de cette expérience très douloureuse, nous avons grandi et avons acquis plus de maturité, plus de conscience de notre environnement et de notre vie. Comme nous voyons ce phénomène que sous l’angle de la souffrance et de la difficulté nous l’appelons « dépression », mais nous pourrions aussi bien l’appeler « ascension » étant donné que c’est un processus d’éveil de conscience et de progression de notre perception des mondes qui nous entourent.

Dans le cas idéal, nous pourrions apprendre à vivre avec patience la dépression comme une bénédiction et de pouvoir effectuer ce « saut » avec amour, joie et harmonie. Un peu comme à l’image d’une mère qui vit une souffrance indescriptible avant l’accouchement. Mais une fois que le bébé arrive au monde, toutes formes de douleurs se sont sublimées en joie et en bonheur maternel. Ici, la souffrance –cette énergie énorme- s’est subitement transformée en une beauté indescriptible.

Devons-nous alors arrêter un processus tout simplement parce qu’il génère de la souffrance? Ou devons-nous plutôt aider la personne à finir, sans pour autant interrompre, son cheminement entamé ?

Maintenant que nous avons posé les prémices, regardons ensemble les pistes de solutions qui s’ouvrent à nous.

À suivre…

Source: http://christianche.com/