par Line Bolduc
Je suis conférencière, coach, formatrice depuis 20 ans et auteure de 7 livres et 10 CD entre autres en santé, mieux-être, joie de vivre, ego, dépendance affective, autoguérison, libération émotionnelle. C’est vraiment suite à un épuisement total que j’ai dû me rebâtir et qu’est né mon métier quelques années plus tard et qui m’amène aujourd’hui à partager notamment avec vous de semaine en semaine.
Effectivement, un jour je me suis retrouvée face au burnout et j’ai continué ma descente abrupte jusqu’à une dépression sévère. L’heure des choix, des mises au point personnelles était arrivée. J’avais même perdu une grande partie de mes moyens physiques et psychologiques à cette période de ma vie. Crises de panique, agoraphobie, insomnie majeure, maigreur inquiétante, hyperventilation, douleurs, état de mal-être profond, et j’en passe. Voilà à quoi ressemblait ma vie.
L’épuisement, l’aboutissement de trop de mal-être
Selon moi, le fait d’en arriver là, fait souvent suite à un épuisement de nature conflictuelle avec soi-même (des besoins non comblés, des incompréhensions, déceptions…) plutôt que de source professionnelle strictement à la base. Le travail devient alors le déclencheur. Ce fut mon cas. J’avais accumulé bien des émotions et souffrances passées et tout à coup, la marmite a explosé comme on dit.
Pour certains, si le burnout trouve sa cause apparente dans le travail, il peut s’agir d’une situation où la personne utilise peut-être trop sa profession comme source de valorisation, ce qui risque de rompre l’équilibre. Aller travailler dans le plaisir est bien différent d’aller au travail pour un salaire surtout, pour performer et prouver quoi et prouver à qui…
Le plaisir de s’y épanouir est important, mais si ce n’est pas le cas, tôt ou tard on risque gros au niveau de la qualité de vie et de l’équilibre. On a la terre entière pour aller travailler, pourquoi sommes-nous à tel endroit ? Quels sont les messages de vie qu’on peut y retirer pour ensuite faire des choix plus judicieux dans le respect de nos valeurs ?
J’en conviens que dans certains milieux il y a des gens qui vivent des pressions époustouflantes, des surcharges de travail, le sentiment de ne pas être apprécié suffisamment au point qu’à un moment, ne sont plus capables, c’est une réalité. Quand on en est rendu malheureux, sous pression continue, je pense qu’on s’est « oublié » quelque part et on doit se retrouver pour recréer l’harmonie en soi ou la construire une fois pour toute. La santé, ça n’a pas de prix.
Je comprends la réalité familiale monoparentale par exemple, où l’aspect alimentaire doit être comblé en urgence et parfois le premier travail du bord est pris, mais rester dans cet état éperdument ne favorise pas le mieux-être à long terme. Je comprends aussi par exemple les infirmiers et infirmières qui font du temps supplémentaire malgré eux et se retrouvent épuisés. Oui ce sont des réalités. Je veux seulement tenter d’amener une réflexion personnelle pour chacun de nous, à savoir si on est dans le respect de son individualité en agissant de la manière dont on vit actuellement, chacun pour soi. Si oui, merveilleux sinon, que faut-il revoir ?
Qui court ce risque ?
- les gens qui portent le poids des autres sur leurs épaules;
- ceux qui acceptent des responsabilités au-delà de leurs limites et de leurs disponibilités;
- ceux qui s’impliquent trop émotionnellement dans ce qu’ils font ou ce qu’ils vivent;
- les gens qui ont peur de déplaire ou d’être jugés;
- ceux qui ont peine à dire non;
- les perfectionnistes;
- ceux qui n’osent pas déléguer;
- ceux qui se croient irremplaçables;
- ceux qui manquent d’équilibre entre les loisirs, le travail et la famille, et qui laissent la frustration atteindre des sommets;
- ceux qui s’oublient pour les autres;
- ceux qui souffrent en silence;
- ceux qui – plus ou moins consciemment – placent l’égo trop haut au lieu du respect de soi en toute simplicité.
On pourrait rallonger la liste de bien d’autres points.
Le but n’est aucunement de faire l’autopsie du phénomène, mais d’en comprendre les grandes lignes pour conserver une bonne santé émotionnelle et physique. Lorsque la pression devient trop forte et qu’on n’écoute pas les signaux, le corps va trouver une façon de se protéger et c’est la dépression, la maladie, le burnout, qui risquent de se pointer.
Bien s’alimenter, bouger, relaxer, se centrer, se revaloriser, marcher, réévaluer ses priorités, aller vers ses passions, font partie d’une bonne prévention et d’une qualité de vie améliorée. L’importance de s’aimer devrait être aussi grande que l’intensité que l’on met à prendre soin d’un adorable petit bébé. Rester aux aguets face à nos pensées, exprimer nos émotions, contempler tout ce qui va bien au quotidien, rester en contact avec soi, se faire aider avec empathie pour soi, ne sont-ce pas différents antidotes pour dissiper les nuages de la vie?…
Mieux vaut prévenir que guérir
Si vous vous levez le matin et que le fait d’aller travailler ne vous réjouit jamais, il y a peut-être un signal « danger » qui se fait ressentir. Je sais que ce n’est pas tous les matins que l’on se sent dans une forme resplendissante mais, en général, votre travail vous apporte-t-il satisfaction et représente-t-il une réelle source de plaisir ?
Si vous aviez une baguette magique aujourd’hui entre vos mains, continueriez-vous à faire les mêmes choses actuellement dans votre vie et ce, tant sur le plan personnel que professionnel ? Bonne question n’est-ce pas ? Et pourtant si importante!
Il est absolument primordial d’éviter d’attendre de se retrouver en repos forcé pour faire un arrêt dans sa vie. Et faire un arrêt ne veut pas dire devenir inactif. Cela peut se faire par une réflexion sérieuse sur nos priorités et nos valeurs avant de toucher le fond ou simplement pour ajuster les domaines de notre vie qui fonctionnent moins bien.
On pense parfois que ça ne peut arriver qu’aux autres, mais souvent il ne suffit que d’un élément déclencheur qui vient miner nos ressources mentales et physiques, pour se retrouver amenuisé dans nos forces. Nul n’est à l’abri de voir son système nerveux faire des siennes suite à une trop longue surcharge générale, à tant de stress prolongés.
Beaucoup évitent de prendre du temps pour eux, de peur d’être mal perçus par leur entourage et que ce soit interprété comme une sorte de faiblesse. Le perfectionnisme peut mener sur la voix de l’épuisement si les conditions sont trop ardues. Ne jamais hésiter à demander de l’aide aussi. Moi, j’avais trop tardé à me faire aider, à verbaliser comment je me sentais, ce que j’avais vécu qui m’a amenée là et tout s’était alors effondré.
En terminant, voici quelques réflexions qui, une fois mises en action, peuvent adoucir le quotidien !
- Avez-vous favorisé ce qui pouvait vous faire éprouver de la joie et du rire aujourd’hui ?
- Avez-vous fait un compliment à quelqu’un aujourd’hui y compris vous-même ?
- Avez-vous eu de la gratitude dans votre journée ?
- Vous êtes-vous félicité récemment ?
- Vous est-il aisé de recevoir de façon globale? (amour, cadeaux, compliments, douceur…)
- Avez-vous pris du temps juste pour vous, loin du tumulte extérieur ces derniers temps ?
- Quelle place vous accordez-vous dans votre vie ?
- Êtes-vous flexible face au changement ?
- Exprimez-vous facilement vos émotions quelles qu’elles soient ?
- Quelles sont vos passions ? Est-ce que vous les vivez vraiment ?
- Avez-vous fait de l’exercice, avez-vous pris le temps de bien respirer et de manger sainement aujourd’hui ?
- Vous êtes-vous aimé aujourd’hui ?
Bien que sommaires, ces éléments visent à apporter un regard sur soi en toute humilité car notre vitalité est ce que nous avons de plus précieux.
Merci d’être là et je souhaite à chacun de vous personnellement, amour, santé, douceur et joie de vivre au fil des jours.Line Bolduc
Source: http://lasolutionestenvous.com/