Cela s’est passé quand j’avais 13 ans. J’étais une petite fille très ordinaire … Et puis une nuit, toute ma vie s’est trouvée changée.
J’étais allongée sur mon lit, parfaitement réveillée, quand je suis sortie hors de mon corps en toute conscience. Bien sûr, à cette époque, je ne savais absolument pas que de telles choses étaient possibles. Je n’avais pas peur. J’ai voyagé à une vitesse vertigineuse dans les espaces sidéraux, froids et bleu sombre d’après mes perceptions. J’allais à la vitesse de la pensée, je me percevais en tant que pur esprit, détaché de toute enveloppe corporelle. Je voyageais dans l’infini des mondes, percevant les circuits de gravitation des corps célestes, et ne m’en approchant pas.
Je suis arrivée à une sorte de « carrefour » de l’espace-temps, attendant une sorte de permission pour passer. Puis j’ai quitté et l’espace et le temps pour me retrouver à l’intérieur même de toutes choses, dans l’unité. Mon esprit n’était plus différencié du « tout ». Il y avait, durant tout ce voyage, une incroyable intensité de conscience et d’énergie pure, à côté de laquelle la vie sur Terre ressemble à un sommeil épais et interminable.
Donc, après différentes étapes impossibles à décrire avec des mots, je suis revenue dans l’atmosphère terrestre, au-dessus de la maison dans es bois d’acacias où était resté mont corps de petite fille. Je me percevais alors comme un très grand volume de présence invisible car transparente. Là, « on », c’est à dire d’après ce que je ressentais, une sorte de conscience absolue, m’a appris beaucoup de choses sur différents sujets, et «on» m’a prévenue que j’allais devoir presque tout oublier en rentrant dans mon corps, car cette perte de conscience est inhérente au fait de vivre dans un corps condensé comme ceux que nous avons sur Terre. Je me demandais comment faire pour rentrer dans un corps si petit.
Finalement, j’ai réussi à rentrer dans mon corps physique, en comprimant une partie de mon grand volume transparent ; J’ai vérifié si j’étais bien partout, dans les jambes et les bras, et j’ai pensé que sans doute j’avais dû être morte quand je n’étais plus dans mon corps.
Dans les nuits qui ont suivi, j’avais encore la mémoire interne de ce qui s’était passé, et je savais que j’avais la possibilité de me décrocher de mon corps si je le voulais. Je ne l’ai pas fait car n’ayant pas décidé par moi-même de sortir de mon corps la première fois, j’ai pensé que si je n’étais plus guidée par la sorte de perfection qui avait décidé de mon voyage, je risquais de n’être pas à la hauteur de la situation.
J’ai vécu, au début, cette expérience très innocemment, mais j’ai vitre perçu qu’il valait mieux n’en parler à personne, de peur que l’on me dise que j’avais rêvé, dans le meilleur des cas, ou que l’on me prenne pour une folle dans le pire. Donc j’ai passé 10 ans de ma vie sans parler de cette expérience et sans entendre parler de quelqu’un ayant vécu ce type de voyage, 10 ans avec la nostalgie infinie de cette intensité de présence que j’avais ressentie en étant hors de mon corps.
A 23 ans, « par hasard », j’ai assisté à une conférence d’une personne plus courageuse qui affirmait être sortie de son corps, elle aussi. Quel soulagement ! Ainsi donc je n’étai spas seule et, de plus, cette expérience devenait objective, car qu’est-ce que l’objectivité sinon la réunion de plusieurs subjectivités ? Puis je me suis mise à lire des livres, je me suis rendue compte que depuis toujours certains humais sortaient de leur corps, cela fait partie des capacités les plus ancestrales et originales qu’on ne nous a prend nulle part, ni à l’école, ni à l’église, ni dans la famille. Tout le monde a oublié. Mais quand même, cela continue de se passer, souvent par surprise, chez des êtres pas u tout préparés, dans des conditions extrêmes entre la vie et la mort, lors d’accidents, d’accouchement sou de maladies. Les enfants aussi volent, avant qu’on ne leur apprenne qu’ils ne savent pas voler, même s’ils voient leur corps d’en haut, étendu sur le lit, et s’ils peuvent décrire tout ce que font les gens dans la maison lorsqu’ils volent…
Si tous ensemble nous apportions notre témoignage, peut-être que la vie deviendrait plus immense aussi pour ceux qui n’ont jamais fait le voyage.
Extrait de L’Ethérien sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/ – un journal mensuel d’informations composé d’un éditorial,
d’actualités internationales, de conférences d’IJP. Appel Guéry, d’articles écrits par les membres de l’Institut, de commentaires, de témoignages, d’informations et d’annonces