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par Laurent Levy

C’est-à-dire que la croyance en quelque chose n’a jamais rendu ce quelque chose réel.
C’est la perception de ce quelque chose qui apparait, ou plutôt qui semble apparaitre.

Mais la perception n’est pas la vérité.

Elle est de la croyance (certains disent « condensée », soit, mais attention à ne pas rendre ce quelque chose de condensé réel parce qu’il est condensé. Il est et reste ce qu’il est: de la croyance).

Et si nous restons un peu sur cette proposition, alors être victime ne peut que disparaitre devant la puissance retrouvée de la seule chose à l’oeuvre dans ce monde: la croyance.

Et si tout est croyance, du moins si toute l’expérience est faite de croyances, y compris l’expérience de vivre séparé des autres et de tout, alors de façon quasi-organique, on récupère sa lumière et sa puissance, qui est la puissance de l’esprit qui pense tout, ou qui croit, ou encore qui rêve ce vaste rêve de monde et de formes séparées.

Souvent, je dis que ce n’est pas mon voisin qui croit mes croyances, mais c’est bien moi.

Alors, en tant que « croyeur » de mes croyances, ou rêveur de mon rêve, je me rends compte du seul pouvoir à l’oeuvre ici: celui de l’esprit que je suis.
Automatiquement je quitte le siège de la victime de mon monde, et me réapproprie celui de créateur de perception et d’expérience, ou de rêveur.

Ainsi, devant chaque situation, je me retrouve en fait devant, ou dans mon propre esprit, et mes propres croyances.
Ce qui facilite énormément le travail sur les peurs par exemple, car la peur nous protège(rait) d’un danger, de quelque chose qui fait réellement peur. Mais la peur, nous nous en rendons compte, ne protège que de croyances en quelque chose qui fait peur.
Et les croyances ne font rien de réel, sauf pour celui qui y croit. Et même là, y croire, ou rendre « réel », n’a jamais rendu réel quoique ce soit.

Alors, cela nous donne encore plus l’envie d’aller voir de près tout ce qui nous fait encore peur, en gardant bien proche le rappel que derrière toute peur, il y a de la croyance. C’est tout. Une forte émotion est liée directement à la puissance de la croyance. Quand on y croit moins, on a moins peur. Quand on y croit plus du tout, on n’a plus peur du tout.
C’est absolument lié.

Aussi, la puissance de la forte émotion étant la puissance avec laquelle je crois la croyance, l’émotion redevient ce qu’elle est: pure lumière, ou pur esprit, en substance, combinée à sa force qui est pure lumière ou pure intensité de croyance.

Je ne suis en relation qu’avec le Réel, qui est pur esprit lumineux, filtré par les croyances auxquelles je crois encore… et qui semblent me donner les expériences que je fais. En cela, je ne suis qu’en relation avec le Réel, toujours.

Puisque la croyance n’a jamais rien fait d’autre que de la croyance.

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