J’AVAIS UN RÊVE

par Guilaine Lipski

……Revenir sur terre pour grandir, aimer, jouer, apprendre….

Pourtant je suis tombée, il faisait froid, j’ai été rejetée, on m’a abandonné, j’ai eu mal, je n’ai pas su me relever et j’ai oublié mon rêve. J’ai cru à ma douleur, elle est devenue moi, je l’ai habitée, elle a pris toute la place, j’ai dû finir par l’aimer, qui sait ? Pendant longtemps je n’étais qu’elle jusqu’à ce que je me souvienne un jour pourquoi j’étais venue, revenue.

J’ai regardé autour de moi, je n’ai rien reconnu, encore une fois je suis tombée, j’ai espéré repartir puis je me suis agrippée, j’ai tenu bon, ON m’a dit que je devais apprendre à aimer la terre et l’humanité, que nous étions tous un. Alors j’ai regardé encore une fois mais plus près de moi, juste à côté de moi, je n’ai trouvé que le vide, l’absence. ON m’a dit que c’était pour mieux me reconnaître, pour me donner une chance de revenir à moi, que le chemin serait long mais que rien ni personne n’arrive ici sans avenir, sans promesse d’un lendemain meilleur pourvu que nous apprenions à nous aimer. Que c’était là la clef qui ouvre toutes les portes.

J’ai appris, les années sont passées, ma révolte a cessé, la paix s’est installée, la vie lentement est revenue et je n’ai rien regretté car j’ai vu combien en toute innocence j’avais nourri ma prison, j’avais été le geôlier de ma propre vie, enfermée à double tour dans la croyance que j’étais seule pour me protéger et prendre soin de moi ce que d’ailleurs je n’avais jamais su faire…..

Mais aujourd’hui je sais enfin ! J’ai traversé des déserts, rencontré des ombres, bu la tasse, repoussé des miroirs trop déroutants et j’y suis arrivée…

L’amour de soi est un chemin parsemé d’embûches qui mènent au bonheur, si nous voulons bien regarder tout ce qui est sans aucun jugement, avec humilité et tendresse pour tout ce que nous avons raté, mal fait, pas fait et plus que tout accueillir l’enfant en nous qui le fût si peu parfois.

De cœur à cœur

Guilaine

Source: http://lapressegalactique.org