par Frank Hatem
IX : COMMENT VIVRE EN SE SACHANT QUE TOUT CE QU’ON PERçOIT EST PASSé
Rien de plus à dire. Concevoir que tout le sensible universel est forcément passé, puisque créé, et que seule la sensation de cet univers est présente, et certainement pas l’univers perçu, voilà qui confronte brusquement et violemment à la solitude.
Comment supporter la solitude de l’Etre ? En ne s’identifiant plus à l’ego. C’est l’ego qui craint d’être seul, et il a raison, il n’est pas fait pour cela. Quand le mental accepte la solitude de l’Etre, mais qu’il continue à défendre l’ego par opposition à tout le reste, évidemment il prend cette solitude pour celle de l’ego. Donc la méditation sur les Principes premiers est toujours essentielle. Lire, relire, écouter, réécouter, confronter avec la compréhension des autres, demander des précisions, et laisser le travail se faire en douceur.
La douceur. Pas facile avec des concepts aussi brutaux.
X : COMMENT VIVRE QUAND « DIEU » N’EST PLUS CE QU’IL ETAIT
Il ne s’agit pas de vivre sans « Dieu ». Maintenant que l’on sait ce qu’est « Dieu », on sait bien qu’il est impossible d’exister sans, c’est même quasiment sa définition. Le problème ne se pose pas pour « Dieu » mais pour Dieu. C’est-à-dire lorsqu’on personnifie des « principes » purement abstraits qui sont, en l’occurrence, la nécessité d’un But que l’inaccessibilité rend créateur. Lorsqu’on croit par exemple qu’il y a un état parfait, une réalité cosmique infinie, un « être » effectif dont nous serions une émanation et qui s’occuperait de nous.
Ce qui s’occupe de nous, c’est le But, et par contrecoup notre but limité personnel. Cela agit, cela est énergie, et cela nous mène là où il faut aller en passant par où il faut passer.
Et évidemment lorsqu’on s’oppose à notre nature, cela revendique, réagit. Et lorsqu’on va dans le bon sens, on sent la « protection ».
Facile d’identifier cela à un être surnaturel et d’entretenir sa présence à nos côtés. Ce n’est d’ailleurs pas un inconvénient, et si c’est le cas, il n’y a pas lieu de lutter contre ou de vouloir changer. On peut finalement savoir de quoi il s’agit et continuer de s’adresser à lui, de le prier, de le remercier, de le louer etc. Au contraire, si on a l’habitude de fonctionner ainsi et que cela fonctionne, tant mieux, autant continuer. Mais métaphysiquement, on sait que c’est nous, avec chacune de nos attitudes et intentions, qui construisons petit à petit cette réalisation. Car c’est la vocation du relatif de construire l’Absolu. Nous sommes d’ailleurs là PARCE QUE cet Absolu nécessaire a besoin de tous les artisans possibles que nous sommes pour se réaliser.
On peut l’appeler « Dieu », mais il ne faut pas s’imaginer qu’il est là, en plus de nous, à côté de nous. Si nous sommes là c’est parce qu’il n’est pas encore, s’il était là nous n’y serions pas.
Il n’empêche que c’est cela notre créateur et le guide de chacun d’entre nous, quelle que soit notre nature et quelles que soient nos croyances. Alors autant lui dire merci.
Cela dit, il faut savoir ce que l’on veut : ou bien comprendre la cause de l’univers, ou bien s’attribuer un papa et une maman éternels qui sont bien là et qui s’occupent de nous soigneusement.
Car en fait ce que l’on attend lorsqu’on s’en remet à « Dieu » c’est une prise en charge, une non-solitude, une réalité solide à laquelle se raccrocher. Trois leurres. Il n’y a aucune réalité absolue en dehors de l’illusion au quotidien. Il n’y a que la solitude de l’Etre et vouloir autre chose est une façon de se déresponsabiliser ; de partager le pouvoir de création et de décision, ce qui ouvre la porte à toutes les dépendances. Et enfin, personne ne prendre notre responsabilité en charge. Aelohim créent le Ciel et la Terre, chacun pour sa part, qu’on le veuille ou non, nous créons les choses en les nommant, en définissant nos sensations, en délimitant notre but via nos intentions du moment, et cela est INEVITABLE. Il n’y a pas à culpabiliser pour cela. C’est l’Etre qui fonctionne de la sorte.
Simplement, la Métaphysique nous invite à être au courant. A savoir ce qui se passe, à ne pas prendre des vessies pour des lanternes, à se prendre en charge spirituellement et existentiellement. Il n’y a personne pour le faire à notre place. La Métaphysique nous invite à ASSUMER L’INCARNATION au lieu de s’en plaindre comme d’une malédiction qu’on n’a pas demandée. On la demande, on l’exige à chaque instant. Si on arrêtait une seconde, on disparaîtrait. La Foi consiste à reconnaître ce dont on n’est pas conscient, l’ignorance consiste à ne croire que ce que l’on voit. Et même simplement à croire comme réalité à ce que l’on voit ou vit alors que ce ne sont qu’illusions dont l’objectif est d’augmenter notre connaissance, notre conscience de nous-mêmes, d’autres diraient « l’information que nous contenons ». Nous ne contenons rien car nous ne sommes pas un contenant, nous sommes cette information elle-même. Une information est une dualité à un certain niveau de relation entre les deux pôles de cette dualité.
J’assume, c’est-à-dire que je me reconnais responsable de cette vie, de cet univers que je vis, parce que personne ne m’oblige à être ce type de relation au monde et non un autre. Et de toute façon JE SUIS l’impossible Nécessité manifestée, et forcément manifestée d’une façon concrète et délimitée. Mais libre d’être celle-ci ou une autre, la seule chose qui me définit étant le choix de mon passé que j’entretiens sous forme de MEMOIRES.
Si je pense ou veux qu’il y ait quelqu’un qui s’occupe de moi, qui me guide dans la vie et me protège, qui m’inspire, c’est évidemment que je me considère comme la créature ego, et si c’est le cas, J’AI RAISON, non pas de m’identifier à l’ego sans remise en cause de cette identification, mais de considérer que dans ce cas cet ego est guidé.
Guidé par qui ? Par ce à quoi je ne m’identifie pas encore évidemment, le vrai Soi. Mais je ne m’identifie jamais à l’Absolu. C’est toujours une parcelle de soi, mais pas l’ego. L’ego est une créature, ce n’est pas le créateur. Il est le filtre qui me fait créer de telle ou telle façon, et en cela il est responsable de l’univers que je vis, mais il n’est pas le Créateur. Le Créateur c’est l’énergie qui l’anime et le transcende, celui-là comme un autre. Qui est ma source de conscience et d’amour. Que le défenseur de cet ego, le mental (mon niveau vibratoire en quelque sorte, ou les intentions que je manifeste), module, limite, personnalise.
Lorsque je m’adresse à ce Soi comme si je m’adressais à « Dieu », parce qu’il est là, qu’il m’anime,me donne et m’inspire, j’appelle « Dieu » cette « âme » que d’autres appellent « ange gardien » ou « Double », comme si ce n’était pas moi, et comme si c’était une autre réalité effective. Alors que c’est le vrai moi et pas du tout l’Absolu dont il est le moyen.
« Dieu » n’est pas le Soi, le Soi c’est l’Etre, et l’Etre n’est qu’un moyen pour « Dieu ». Ce n’est pas la Cause-« Père », parce que ce n’est pas le But. Le Soi, c’est plutôt « l’Esprit », et l’ego/univers c’est le « Fils ».
Sans l’ombre d’un doute, je ne suis pas l’ego, fugace étape parmi tous les possibles, même si naturellement c’est ce que je crois être, parce que cela change à chaque instant. Or je suis ce qui dit « je » et est permanent : le Soi, l’Etre qui est progression vers le But. Donc « l’âme », en d’autres termes. On dit « âme » parce que cela anime et est individualisé. Effectivement, le Soi est un processus unique et commun à tous et à tout, mais il n’existe pas en tant que Tout, en tant qu’être absolu en dehors de toutes ses formes individualisées. L’Etre, le Soi, est toujours individualisé ponctuellement, via un ego se situant dans l’espace et le temps. C’est Aelohim, les dieux, autrement dit les « âmes » qui sont les innombrables formes du Soi unique, la multitudes des façons de ne pas être Tout. Mais il n’y a pas de Tout en dehors ou en plus de cette multitude. En tant que Tout, il n’y a pas d’Etre, même si l’Etre, en tant que processus, est unique et commun à toutes les « ames ». Ce n’est pas facile d’exprimer cela sans laisser à penser que l’Esprit et les âmes sont deux réalités distinctes. Elles ne le sont pas. Les « âmes » sont les différents modes de fonctionnement de l’Esprit qui est un seul et unique processus grâce à ces âmes. Il n’y a pas d’un côté l’Esprit, de l’autres les « âmes ». Pas du tout. L’Etre est un processus d’illusion qui est commun à chacun mais n’est pas par lui-même : il n’y a pas d’Etre en dehors des « âmes ». Je suis ce Soi qui transcende tous les egos, et là où est JE, là est la totalité de l’Etre. Les « âmes » ne sont pas des « morceaux » de l’Esprit, c’est l’esprit tout entier, le processus en lui-même en totalité, mais qui ne peut se manifester autrement que sous une certaine forme, quelle que soit cette forme, et partout on a l’impression d’être l’unique, et c’est vrai : le SOI et rien de moins ni rien de plus. Cela ne peut pas ne pas se délimiter sous une forme individualisée sous toutes les formes mais il n’y en a qu’un. Il n’est pas infini, il est toutes les finitudes.
Mais cela n’est pas « Dieu ». Cela est. Je suis. Mais « Dieu » n’est pas, puisqu’il est le But dont Soi est le moyen. Il n’y a donc pas de réalité divine parallèlement à l’illusion ontologique que nous sommes.
Est-ce gênant de se trouver ainsi dépositaire de la seule réalité sans qu’il y ait en plus une réalité plus grande qui regarde tout ça ?
Oui, pour certains c’est gênant car ils ont l’impression d’être orphelins, seul responsable face à la page blanche du destin. Evidemment c’est un défi. LE défi, celui qui nous pousse tous à devenir « Dieu ». Il n’est pas là, c’est à moi de le faire. « Vaste programme » comme disait De Gaulle. Le seul défi qui compte. Assumer l’Etre tout entier, seul, dans une progression éternelle vers Soi, en sachant qu’il n’y a rien à atteindre où on puisse se reposer un jour. FINALEMENT, assumer cela, c’est tout simplement se considérer comme seul responsable de la relation qu’on a avec le monde, avec les autres. Je suis cette relation, c’est à moi de la parfaire. On peut toujours l’améliorer. Mais l’Esprit, le Soi, est une relation, un processus créateur et rédempteur. Je suis cela, en route vers la perfection de la relation, qui évidemment n’existe pas et n’existera jamais. Et personne ne joue ce rôle à ma place, il n’y a pas d’Absolu effectif.
Donc faire que cette relation soit paix, au maximum, quelles que soient les apparences de guerre, de concurrences, de divisions, de contraintes. Toutes ces illusions sont les défis à surmonter qui sont en même temps les murs à contourner ou à escalader, les limites égotiques de nos modes de fonctionnement habituels, personnels, liés à des images plus ou moins inconscientes du passé que nous entretenons sous forme de mémoires.
La « matière », en fait.
Cette relation à la matière est la grande épreuve de toute existence, elle ne s’assume qu’en se considérant comme seul responsable, et tant que ce n’est pas le cas, c’est qu’on garde le désir qu’il y ait un autre responsable pour partager la tâche, et pourquoi pas, un papa et une maman divins auxquels se raccrocher quand on a du mal.
Mais il n’y en a pas. Je nais seul, je souffre seul, je meurs seul, et j’aime seul. Ma réalisation est mon affaire et celle de personne d’autre. Mon ego, ma personne provisoire, est mon outil du moment, les murs que je me suis donnés, en attendant que derrière j’entrevoie d’autres murs, plus élevés peut-être, mais rencontrés chaque fois avec plus de joie. Car plus j’arrive à vaincre les murs de ma prison, plus je les aime et plus je suis heureux d’en rencontrer d’autres. Jusqu’au jour où je m’aperçois que JE SUIS CETTE PRISON.
Donc je suis libre.
Il y aura toujours des prisons, c’est le paradoxe du Néant. Ce qui est nécessaire étant impossible, cette dualité est dure comme du béton.
La sagesse consiste à considérer l’ego comme l’enfant du Soi que je suis. Le Soi n’est mes parents que si je suis l’enfant. Je n’ai pas vocation à rester éternellement l’enfant. C’est moi, le Soi, qui prends en charge cet ego, l’inspire, le guide et le protège, satisfais à ses besoins vitaux et veille à son épanouissement psychologique et spirituel, et je fais cela seul et ne peut compter sur personne pour le faire à ma place, ni pour partager cette responsabilité. Il n’y a qu’un seul Soi qui s’occupe d’ailleurs de tous les egos, il n’est « réel » et personnel qu’au travers de tous ces egos, il est aussi du domaine du relatif.
Si je n’ai pas envie de m’identifier à autre chose qu’à l’ego pour le moment, ce n’est pas grave, et ce n’est pas grave si je confonds le Soi et « Dieu », il ne m’en voudra nullement. Et si pour moi c’est la meilleure façon d’avancer, autant la conserver provisoirement.
Mais si mon intention est l’illumination, si j’ai déjà remis en cause l’ego en tant que ma « réalité », il n’y a personne que je puisse appeler « Dieu ».
XI : COMMENT NE PLUS S’IDENTIFIER A L’EGO
En acceptant de s’identifier à l’ego. Car si « j’accepte » de m’identifier à l’ego, c’est que j’ai conscience de ne pas être l’ego et que j’en joue le rôle. Donc j’ai compris. Et il n’y a rien de plus à faire, car de toute façon, concrètement, on s’identifie toujours à l’ego, c’est-à-dire que c’est toujours au niveau de l’ego qu’on souffre, qu’on rencontre, qu’on gère la relation. L’ego est la membrane de la cellule que nous sommes, celle qui est en contact avec le reste du monde pour laisser entrer et sortir ce qu’on accepte ou refuse. Cette membrane, cette peau qui entoure notre corps, est le lieu de toutes les sensibilités, dans la relation au monde. On s’identifie toujours à la périphérie de l’individu, là où il se distingue des autres. Le lieu du conflit et de la résistance. Cette membrane renferme tout l’acquis, tout le vécu, tout le passé sous forme organique et mentale. Il n’y a pas d’autre façon d’être que d’être un ego. Vouloir être sans ego est un leurre, une forme d’orgueil, inutile au demeurant. On peut avoir l’impression de ne pas avoir d’ego, sans désir ni peur, sans réaction, mais même un légume est bien plus actif et utile que cela
1°) L’initié vit son ego pleinement, dans le présent au maximum, il joue le rôle qu’il s’est donné et fait tout pour aller au bout de ce destin le plus vite et le plus pleinement possible. Pour cela il va constamment être à l’écoute de son univers, décider et réagir immédiatement aux sollicitations de cet univers qu’il sait qu’il crée pour progresser vers le Tout. Mais on ne progresse vers le Tout qu’en étant quelque chose, en allant de l’avant, en créant, en aidant son univers à souffrir moins. Et quand cet ego a tellement rempli son rôle qu’il est usé et dépassé par les besoins qui sont passés à un stade supérieur, on en change radicalement, sans y être pour rien, en faisant confiance que c’est le moment et que c’est pour un mieux.
Le Soi joue toujours à l’ego. Il ne peut faire autrement. Même s’il fait semblant d’être indifférent au monde, c’est un rôle qui enferme d’autant plus dans l’ego et qui cessera au profit d’une attitude de leader d’univers tôt ou tard. Je suis toujours le sommet de ma pyramide, et je suis là pour que toute la pyramide s’élève et s’élève encore. C’est le meilleur moyen d’être le Soi. Car JE n’aura jamais le sentiment d’être tous les egos qui constituent la pyramide. Il ne s’identifie qu’à un à la fois. En solidarité avec tous les autres. Pas en concurrence.
Là est l’essentiel de la différence entre éveil et sommeil spirituel : s’identifier à l’ego en opposition à tous les autres, en concurrence avec tous les autres, et donc dans l’attachement au pouvoir et à toutes les prérogatives de la matière, cherchant prioritairement à ce que rien ne bouge, à ce que tout confirme en permanence le passé qu’on s’approprie, à toujours avoir raison et juger, rejeter, tout ce qui remet en cause l’ego. Ce qui ne veut pas dire qu’on donne toujours raison aux autres. Quand on sait on sait. Mais tout est dans l’intention : l’intention est-elle de considérer tous les autres comme des parties de soi au même titre que sa propre personne, ni plus ni moins, pour tirer l’ensemble vers la paix et l’unité, ou l’intention est-elle au contraire d’empêcher les autres de s’épanouir pour rester à coup sûr le sommet d’une pyramide figée ?
Tout cela c’est de l’Ontologie bien sûr, et on aura donc l’occasion d’en parler davantage dans les modules correspondants. Pour le moment il s’agit simplement de prendre quelques précautions pour que l’ego ne soit pas désarçonné ou embarqué vers des paranoïas néfastes pour tout le monde, du simple fait d’être confronté à des évidences difficiles à intégrer.
2°) Précédemment, on a indiqué que le meilleur moyen d’être le Soi et non l’ego c’est de considérer l’ego comme notre enfant, et de se positionner en parent. Un parent ne va pas priver son enfant des nourritures dont il a besoin pour s’épanouir. Mais il ne va pas non plus le laisser faire n’importe quoi. Il ne va pas lui demander des remerciements, il s’attend simplement à ce que les inspirations qu’on lui donne le conduise de joie en joie.
Mon ego est un précieux outil. Mais un outil précieux n’est pas fait pour rester dans son étui pour éviter de l’user. Il est fait pour servir. Et lorsqu’il a suffisamment servi et permis d’atteindre des objectifs, il est remplacé. Si on s’en plaint, c’est que l’œuvre n’est pas la priorité. Dans ce cas, c’est la conservation qui est la priorité. On joue donc le jeu de la division et non celui de l’unité transformatrice.
3°) Mon prochain comme moi-même. Parce qu’il est moi-même. Pas besoin de faire un dessin. Voilà l’absence d’attachement à l’ego.
XII : COMMENT VIVRE EN SE SACHANT QUE TU ES MOI
En se prenant dans les bras. On ne peut guère aller plus loin. La séparation est éternelle, comme la recherche de l’union.
C’est là qu’est un autre défi de l’initiation. Continuer à vivre l’ego, à entretenir l’ego, à travailler avec l’ego, en relation avec les autres, dans la recherche de la perfection de cette relation ou la mise en évidence de ce qui nous est commun est toujours prioritaire sur la défense de ce qui nous différencie.
Il y a des gens qui ont un peu de misère à vivre en sachant que l’autre est soi, car ils ont des nostalgies de fusion. Ils voudraient que les corps n’existent pas, que les conflits n’existent pas.
Ils s’en guériront. Il y aura toujours un ego, toujours la séparation, et même dans « l’au-delà », la dualité existe. C’est elle qu’il faut aimer, car c’est la dualité qui permet la relation et donc l’amour, vers l’unité. Mais sans jamais l’atteindre. Sans jamais qu’il y ait fusion. Tant que je cherche la fusion, et il y a dis-mille façons pathologiques de vouloir la fusion avec l’autre ou avec les autres, ou avec les parents, ou le conjoint, ou la planète, ou autres, tout cela sera guéri tôt ou tard (modules d’Ontologie et de Métaphysique opérative bien sûr) car la sagesse est un équilibre, une relation juste entre moi et autrui, et certainement pas la disparition ou de moi ou d’autrui pour avoir la paix.
Le Néant est une nécessité qui nous donne la vie, mais personne ne doit l’avoir comme objectif, sinon plus de vie. Et même si la vie n’est pas le but, c’est le moyen, et sans le moyen le But n’a plus de sens.
Vivre avec la Métaphysique, c’est être l’évolution elle-même et non aucune de ces étapes qu’on appelle egos. Le détachement par rapport à l’ego limité est donc la clef, et la clef du détachement, c’est la reconnaissance de notre vraie grandeur illimitée. La Métaphysique est là pour la démontrer à notre mental si frileux.
« La vie est plus grande que la réalité.
On peut sauter dans le vide et arrêter de sauter dans le plein ».
(Jean-Michel RIBES)
DEUX CONFERENCES-RENCONTRES-PARTAGE-DECOUVERTE A PARIS
avec Frank Hatem, Président de l’Université Francophone de Métaphysique
SAMEDI 7 MAI, et SAMEDI 4 JUIN à 15:00
Brasserie Royal Est Music,
129 rue du Fbg St-Martin, Paris 10e (tout près de la Gare de l’Est).
Entrée libre (consommation souhaitée)
Ce seront les trois dernières. Ensuite l’enseignement ne sera généralement donné qu’au sein de l’Université Francophone de Métaphysique.
Au cours de ces trois rencontres seront traités en fonction des demandes et des possibilités les douze questions qui sont résumées dans cet article incluant la Partie-I et la Partie-II
Au plaisir de vous revoir ou de faire votre connaissance. – Frank
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