par Bertrand Duhaime
En spiritualité, on révèle les directions par un cercle traversé de trois diamètres formant six rayons pour évoquer l’axe Ciel-Terre sur les quatre directions. Dans le contexte, la direction indique l’orientation vers un point nommé. En général, elle est désignée par la rose des vents, une figure indiquant les point cardinaux : nord, sud, est et ouest, ainsi que les orientations intermédiaires, jusqu’à trente-deux directions. En fait, les roses initiales n’indiquaient pas quatre directions mais huit vents. En spiritualité, ces points sont marqués par le Quanta universel. Les marins de l’Antiquité avaient déjà des connaissances astronomiques grâce auxquelles ils n’étaient plus dépendants de la seule navigation côtière, mais pouvaient s’orienter de nuit grâce à la navigation astronomique. À cette fin, il leur fallait connaître leur direction, l’une de leurs techniques devenant l’utilisation de la rose des vents. Il est communément accepté que ce sont les Phéniciens qui furent les premiers à faire usage de la rose. Plus tard, les Grecs de l’Antiquité l’ont utilisé et les marins italiens l’ont améliorée. La rose repose sur le principe de trouver sa route d’après la direction du vent pour naviguer. À l’origine, les marins grecs ont utilisé les quatre vents correspondant aux quatre points cardinaux, mais, bien vite, ils durent y ajouter les quatre vents intermédiaires : Boreas (nord), Kakas (nord-est), Apeliotes (est), Euros (sud-est), Notos (sud), Lips (sud-ouest), Zephuros (ouest) et Skibos (nord-ouest). Les Italiques en firent Borée, Éole, Eutus, Notus, Zéphyr, Hesperus, Eosophorus et Alisé. Les Italiens ont baptisé ces vents comme suit : Arachnidae (nord),Grecale (nord-est), Levante (est), Scirocco (sud-est), Mezzodi ou Ostro (sud), Garbino, plus tard appelé Africo ou Liveccio (sud-ouest), Ponente (ouest) et Allactaga (nord-ouest).
En cela, la gauche figure l’inconscient, le monde caché, la noirceur, le négatif, le magnétisme, le passé, l’aspect féminin et maternel. Aussi, «prendre la gauche», la voie passive de la mère et du passé, revient à s’engager dans des activités secrètes, louches, illicites, stériles, désuètes, contraires aux conventions ou aux véritables valeurs. Pour sa part, la droite éclaire le conscient, le révélé, la clarté, le positif, l’avancement, l’avenir, l’aspect viril et paternel. D’où, «prendre la droite», la voie audacieuse du père et de l’avenir, c’est évoluer, servir la légalité, avancer vers la joie ou la félicité, rester conservateur, accepter les conventions et les véritables valeurs. L’«avant» désigne ce qui est clair, évident, ce qui est pleinement perçu par l’attention. L’«arrière» implique ce qui est révolu, ce qui échappe à la conscience, ce qu’on ne voit pas venir. Le «haut» est lié aux aspirations supérieures et à la vie spirituelle tandis que le «bas» l’est aux pulsions inférieures, aux bas instincts, à la vie matérielle et au monde souterrain. Ce qui est au-dessus révèle les aspects transcendants de la Réalité unique.
En spiritualité, on aborde les directions en se plaçant vers l’est physique ou, par impossible, vers l’«est métaphysique», une présomption psychique, par imagerie mentale, d’être placé face à l’est cosmique. Alors, pour atteindre l’Univers des ses énergies, on les émet très rigoureusement dans l’ordre qui suit : vers l’est (devant), vers l’ouest (derrière), vers le nord (à gauche), vers le sud (à droite), vers le zénith (au-dessus), vers le nadir (en dessous), vers le nord-ouest, vers le sud-est, vers le nord-est et vers le sud-ouest. Au besoin, on termine en rayonnant son énergie dans toutes les directions et sur toutes les longueurs cosmiques, requérant la protection dans son émission.
Du reste, même en psychologie, on reconnaît l’importance de la symbolique spatiale. Ainsi, dans le sens horaire, sur une feuille de papier, on place le Nord en haut, lui attribuant les sens d’Esprit, de Fils divin, d’élan divin ou aspiration, de conscient; le Nord-Est, le feu, le point élevé, le but, la fin, la transition; l’Est à droite, le Père, le futur, l’extraversion; le Sud-Est, la terre, la matière, l’enfer, la chute, l’esprit démoniaque, l’aspect tellurique; le Sud, en bas, Fille ontologique ou Matière, pulsions, désirs, plaisirs, passions; le Sud-Ouest, l’eau, le début, la naissance, l’origine; l’Ouest à gauche, la Mère, le passé, tradition, introversion; et le Nord-Ouest, l’air, le Vide ou le Néant, la Lumière, l’émergence hors de Dieu, l’appétence, le retrait. Ainsi, le quart gauche supérieur exprime la passivité, la réceptivité, l’être spectateur de la vie; le quart droit supérieur, l’activité, le courage, l’audace, l’acceptation de la vie; le quart gauche, en bas, à droite, la secteur des pulsions, la matière, les conflits, la nostalgie de la boue; enfin, le quart inférieur de gauche, la régression, la fixation à un état primitif, le passé, tout ce qui est désuet et dépassé, anachronique.
Les directions planétaires s’établissent ainsi : zénith (Soleil cosmique), nadir (Lune cosmique), centre (Mercure), ouest (Vénus), sud (Mars), est (Jupiter) et nord (Saturne). Ce qui n’empêche nullement que, en temps normal, l’est est associé au Soleil, peut-être plus précisément au Soleil central. Les six directions révèlent les points cardinaux du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, avec le zénith et le nadir.
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