par: Sarah Boucault
Ce matin, elle s’est réveillée comme n’importe qui mais lorsqu’elle s’est lavé le visage, il y avait quelque chose de différent. Elle était face au miroir et quelque chose d’intérieur, comme une force profonde, avait un message pour elle : je suis ta paix intérieure et tu dois commencer à prendre soin de moi.
Auparavant, s’étaient déroulés des mois mauvais d’un point de vue animique et elle avait perdu l’enthousiasme et l’envie de recevoir les gestes et les cadeaux agréables qu’offre la vie chaque jour.
Cependant, elle savait que cette voix intérieure commençait à avoir raison : il était temps d’établir des priorités, de re-définir une hiérarchie, car celle qui la régissait jusqu’à ce matin-là s’était délitée depuis bien longtemps.
Il est possible qu’il y ait autour d’elle des millions d’obstacles, qui l’empêchent de développer l’art de prendre soin d’elle, mais enfin, elle avait compris que regarder en elle et pour elle, au moins une fois par jour, lui apporterait du bien-être.
De plus, ce serait un «post-it» dans sa mémoire, sur lequel serait écrit : «c’est le moment de la journée où il faut sortir de la zone de la forêt dans laquelle tu te trouves, monter sur le globe et le regarder d’en haut”.
Pour tous les freins, des ailes
Tout au long de la journée, elle y a réfléchi petit à petit. D’abord, elle a commencé à être consciente de la complexité de cet objectif : nous vivons dans une société qui nous oblige à faire du lien et qui nous maintient toujours occupés.
Notre esprit ne tient pas compte de nos propres intérêts de manière explicite, comme si veiller pour eux, de manière consciente et intentionnée était un péché : le meilleur indicateur de l’égoïsme.
Mais ce n’était pas seulement ça. Elle s’était disputée avec les monstres les plus terribles qui existaient et qui avaient mis la peur, l’anxiété et la tristesse au devant de la scène dans sa vie.
Ces sentiments avaient apporté des pleurs, de la nostalgie et des ruptures intérieures.
Elle avait aussi dû faire face à des décisions erronées, des circonstances délicates, des moments difficiles qui lui échappaient des mains.
Elle ne pouvait pas non plus oublier ces fois où elle avait marché à tâtons à cause de personnes qui voulaient vivre deux vies, dont la sienne.
Mais les meilleurs entreprises de la vie ne sont pas faciles alors celle-ci ne l’est pas non plus : la douleur avait été inévitable et même précieuse, mais était arrivé le moment où la souffrance devait arrêter de lui faire perdre du temps.
Choisissez qui vous voulez être
À ce moment, elle se souvint de quelque chose qu’elle avait lu il y a un moment : nous sommes ce que nous voulons être et nous devons donc bien nous choisir.
C’était justement ce dont elle avait besoin pour réussir à établir des priorités : le faire supposerait d’agir en fonction d’elles et d’éloigner la dissonance que produit l’esprit et les actes lorsqu’ils ne sont pas sur la même longueur d’ondes.
Elle a commencé par prendre une décision : laisser derrière elle ce qui l’attachait au sol, et se dire un peu plus qu’elle était unique en conservant près d’elle la lumière qu’elle avait cessé de voir depuis longtemps.
Finalement, elle était la défenseure de ses rêves, la meilleure alliée de son auto-estime et elle avait avec elle des gens qui, avec leur tendresse, l’éclairaient en permanence.
Elle voulait être quelqu’un qui comprenait que sa paix intérieure passait par le fait de trouver sa place dans le monde et rester connectée à elle : en souriant à la boulangère qui vivait à deux pâtés de maison, en allant au marché faire ses courses, en remerciant chaque petit détail, en donnant de la tendresse aux siens.
Il n’y a qu’ainsi que l’équilibre reviendrait et que les monstres se tairaient.
La paix intérieure n’est pas une possibilité, c’est un droit
Durant les jours suivants, elle se rendit compte de ce que voulait vraiment dire cette voix profonde qu’elle avait entendue : elle avait le droit d’être bien et ce n’était pas une possibilité à négocier.
Elle devait lutter pour sa sérénité, pour son calme et sa paix intérieure, puisqu’il n’y a que comme cela qu’elle pourrait trouver un peu de bonheur.
“Les mauvais moments viennent seuls,
mais il faut chercher les bons”
-Dulce Chacón-
Cela vaut la peine de trouver une manière de le faire, car l’état de bien-être lui permettrait de voir que la paix intérieure est un «habiter en soi-même», en sachant que l’on est heureux avec ce que l’on a, ce que l’on fait et ce que l’on partage.
Dès lors, elle s’est promis de toujours se regarder dans le miroir chaque matin, afin de ne jamais l’oublier.
Source: http://nospensees.fr/
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