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par Bertrand Duhaime

L’Apocalypse annonce qu’un vieux monde ne peut que se dissoudre jusqu’à ses fondations, pour qu’en apparaisse un autre plus amoureux et plus vrai.

Dans l’Évangile chrétien, l’«Apocalypse» désigne le dernier livre du «Nouveau Testament» canonique qui transcrit les sept visons du disciple Jean.  Ce mot, qui signifie «dévoilement» ou «suppression du voile», désigne une «révélation», au sens de «mise à nu de la vérité», et elle contient les événements relatifs à l’évolution progressive d’un sujet incarné et aux mystères de l’Histoire.  Jésus, ascensionné, dévoile à Jean le sens clair de son époque et la manière dont Dieu délivrera son peuple, c’est-à-dire le tirera des réincarnations sans fin dans la Roue de la Vie, les libérera de l’enfermement ac4-cavalierscompli par les faux-dieux, au début de l’humanité, les Archontes, préparant de nouveaux cieux et une nouvelle terre.  Certains l’interprètent à tort comme l’annonce d’une période de bouleversements terrestres dramatiques, remplie de catastrophes massives, généralisées, violentes, surtout ininterrompues (raz-de-marée, ouragans,
éruptions volcaniques, tremblements de terre, précipitations diluviennes et sécheresse, famine, etc.) qui devraient accompagner la Fin du Monde, puisqu’une telle destruction ne répond à aucune nécessité.

Les chapitres 1 à 3 de ce livre contiennent l’introduction du livre et les lettres aux sept Églises d’Asie.  Les chapitres 4 et 5 rapportent les visions que l’auteur a  reçues démontrant la majesté et la puissance de la justice de Dieu et du Christ. Aux chapitres 6 à–9, avec 11, Jean raconte avoir vu un livre scellé de sept sceaux, chaque sceau représentant mille années de l’histoire temporelle de la terre.  Ces chapitres traitent avant tout des événements contenus dans le septième sceau (voir Ap. 8–9, 11 : 1–15).  Le chapitre 10 parle d’un livre avalé par Jean. Le chapitre 12 rapporte la vision du mal qui commença dans le ciel lorsque Satan (le Dragon rouge) se rebella et fut chassé par la Femme vêtue de Soleil.  La guerre qui commença là-bas continue à faire rage sur la terre.  Aux chapitres 13 et 17 à 19, Jean décrit les royaumes terrestres pervers dominés par Satan et leur sort, ainsi que la destruction finale du mal.  On y apprend le nombre de la Bête, 666, bien que certains manuscrits donnent plutôt 616 ou 665.  Les chapitres 14 à 16 décrivent la justice des saints au milieu du mal, juste avant la seconde venue du Christ.  Enfin, les chapitres 2 à–22 décrivent le millénium de grâce, la création d’une deuxième terre et la nouvelle Jérusalem.

On ne peut parler de l’Apocalypse sans évoquer ses Quatre Cavaliers, des personnages célestes et mystérieux, reliés aux quatre éléments de l’Éther (air, feu, eau et terre).  Il s’agit d’un remaniement de deux visions d’un prophète de l’Ancien Testament, Zacharie, dont la chevauchée inaugurerait le commencement de la fin du monde puisqu’ils apparaissent lorsque l’Agneau, figure de Jésus ressuscité, ouvre les quatre premiers sceaux.  Bien qu’ils paraissent se succéder dans le temps, le dernier verset paraît suggérer que leurs chevauchées se démontreront simultanées.  On donne un premier Cavalier, la Parole de Dieu ou la guerre de conquête, monté sur un cheval blanc, portant un arc et une couronne, adonné à étendre la conquête sur les territoires;  le Chevalier Guerre, monté sur un cheval rouge, portant une grand épée, qui bannit la paix et fait verser le sang dans de violents combats;  le Cavalier Défaut ou Manque, monté sur un cheval noir, porteur d’une balance, répandant la pénurie en céréales et la famine;  enfin, le Cavalier de la Mort, accompagné du Séjour des Morts, monté sur un cheval verdâtre, qui porte une faux et engendre la maladie et le trépas par des épidémies.  Par bonheur, l’aventure se solde par la rénovation des cieux et de la terre et l’entrée dans un Millénaire de paix et de prospérité.

En réalité, cet écrit éclaire symboliquement les transformations intérieures qui surviennent dans les domaines de la pensée, du sentiment et des attitudes au fur et à mesure que la nature inférieure s’élève vers la réalité du Soi divin.  À travers ces changements, opérés par la Lumière intime, chacun devient mieux à même d’expérimenter plus d’amour, de paix et de joie qu’il n’en a jamais connu.  Ainsi, l’«Apocalypse» peut décrire un temps d’extrême confusion où tous les êtres sont amenés à se dévoiler tels qu’ils sont en eux-mêmes, sans la moindre possibilité de tricherie, pour permettre à leur Essence d’affirmer son potentiel divin dans leur Nature.  Mais il ne se produira à travers les catastrophes qu’au fond desmonde-d-amour cœurs paresseux ou léthargiques, des cœurs insensibles à leur propre Source d’amour.  Pour vivre la transformation intérieure sans heurt, il faut dire oui au Maître intérieur, qu’on réprime et étouffe trop souvent en soi, non attendre la venue du Messie ou celle d’un Maître de Lumière extérieur.

L’«Apocalypse» visait à révéler des réalités mystérieuses de l’Évolution naturelle, notamment des prophéties relatives à des temps à venir, à l’évolution de l’Humanité.  Mais, il prévient davantage de la fin d’un monde, d’un cycle évolutif, et d’un jugement particulier, que de la Fin du Monde et du Jugement dernier.  Il prévient de l’avènement de l’Ère du Verseau, un âge de rénovation, qui permettra une transformation de la conscience, l’Ascension collective et l’accession à l’immortalité physique.  Elle résume le développement de l’aspirant jusqu’à sa lutte finale, appelée la dernière sédition.  On ne peut interpréter ce texte à la lettre puisque les événements y sont volontairement mélangés comme dans un jeu de cartes lancé sur une table.

L’important à retenir, c’est que la fin du monde ne s’est pas produite le 21 décembre 2011 ou le premier janvier 2012.  Car fin du monde, il n’y a pas, il n’y a que la fin d’un monde, au sens que tout prend fin, tôt ou tard, pour reprendre en mieux.  C’est la loi de l’Évolution, jusqu’à la Perfection suprême!  Ces dates n’attestent que de la fin d’un calendrier et d’une manière d’être, non de catastrophes puissantes, irrévocables et rapides.  Ce qui s’annonce, c’est la fin d’un temps, le terme d’une Ère d’Évolution, qui permettra, au rythme de l’ouverture de conscience de chacun, la réalisation dans la Conscience de l’Unité ou l’Ascension dans la cinquième dimension ou plus haut (selon les choix).

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