par: Benjamin Omer
La dépendance émotionnelle est quelque chose de très douloureux et qui a tendance à s’accentuer avec le temps.
Il ne faut pas seulement expliquer que la dépendance émotionnelle n’est pas de l’amour, mais il nous faut aussi dire que les personnes émotionnellement dépendantes souffrent du pire manque d’amour possible : le manque d’amour d’elles-mêmes.
Nous pouvons être dépendants de beaucoup de choses, pas seulement de personnes. La dépendance émotionnelle peut aussi avoir pour objet une idée ou une substance.
Elle se renforce de deux manières bien précises : en évitant nos responsabilités et le supposé mal-être que génère la solitude.
Les conséquences de la dépendance émotionnelle sont néfastes à long-terme. Nous pouvons facilement nous retrouver empêtrés dans des relations et dans des habitudes qui ne nous remplissent pas réellement.
Nous le faisons pour être bien acceptés par les autres mais nous finissons par ne pas nous accepter nous-mêmes et par ne pas comprendre la réalité qui nous entoure.
Je suis dépendant par peur, pas par goût
Lorsque vous découvrez que vous êtes dépendant de quelque chose ou de quelqu’un, vous expérimentez une sensation désagréable.
A l’inverse, vous vous rendez compte du nombre important de décisions que vous avez prises uniquement pour faire comme les autres.
Assurément, la plupart de vos choix n’ont pas été faits avec de mauvaises intentions, mais vous ne les auriez pas fait, pour la plupart, si vous n’aviez pas demandé leur avis aux personnes qui vous entourent.
Être dépendant implique de décider sur une autre base que celle que vous avez au fond de vous. Ce qui doit influer en dernier lieu sur vos décisions est votre point de vue et rien d’autre.
La plupart des gens ne donnent leur avis sur les opinions personnelles des autres que s’ils sentent qu’elles ont une chance de les influencer.
Vous ne serez que rarement remis en question par votre entourage si ce que vous faites ou ce que vous dites n’ouvre pas la porte à ce que les autres puissent intervenir.
Nous dépendons des autres parce que nous doutons de nous-mêmes.
La dépendance est un apprentissage familial et social
A de nombreuses occasions, nous devenons dépendants dans un unique but : éviter de souffrir.
Une autre raison fréquente et plus profonde est que nous ne connaissons pas la signification véritable du mot «aimer», qui ne revêt jamais une quelconque dépendance.
Nous ne devons pas nous sentir coupables de cela, mais nous devons jeter un œil dans le rétroviseur pour comprendre pourquoi tout ce processus douloureux s’est mis en place en nous.
Il est fréquent que, dans l’univers familial, nous puissions trouver les racines de la plupart de nos forces, mais également de nos peurs les plus profondes.
Nous avons tous une histoire unique et inimitable, et nous devons apprendre d’elle.
Certaines personnes s’énervent et tentent de se défaire de leurs chaînes avec violence pour recouvrer leur liberté.
Mais nous devons avant tout chercher à comprendre les raisons de nos conduites pour avancer sur le chemin de notre bien-être.
Le piège du renforcement négatif au sein de la famille
De nombreux parents apprécient que leurs enfants pleurent leurs absences, qu’ils réclament leur présence même si elle n’est pas toujours nécessaire.
Ils justifient également le fait que leur enfant ne doive pas passer trop de temps avec d’autres personnes.
Ils prononcent des phrases comme «Tu ne peux pas vivre sans moi, tu m’aimes beaucoup» ou «C’est normal que tu ne veuilles pas être avec une autre personne, je suis ta mère«.
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Les personnes qui nous consultent continuellement pour leurs décisions, qui nous révèlent leurs peurs les plus irrationnelles et qui peuvent se montrer très suspicieuses et attentives envers tout ce que nous faisons, sont dépendantes de nous.
Nous ressentons une pression et une attention constantes, qui nous donnent l’impression d’être responsables du bonheur ou du malheur de l’autre.
C’est à ce moment-là que l’énergie que nous avions jusque là pour les aimer commence à disparaître, car cette relation de dépendance est de plus en plus épuisante.
Car dans ce type de relations, il n’y a qu’une personne qui assume toutes les responsabilités, parce que l’autre n’est pas capable de prendre ne serait-ce qu’une décision.
Surmonter la dépendance
Prendre des décisions sans se sentir coupable c’est prendre les rênes de notre vie.
Faire ce que nous aimons et ce qui nous plaît sans consulter continuellement les autres est le premier pas vers une plus grande indépendance.
Savoir que nous pouvons prendre nos propres décisions, que nous n’avons pas besoin de les expliquer et encore moins de les justifier, est une véritable libération.
Nous sommes les seuls à pouvoir nous connaître et à savoir les raisons qui nous poussent à agir.
Suivre les modes de comportements des autres en espérant que nous allons pouvoir en retirer des bonnes choses c’est agir comme une marionnette actionnée par des ficelles.
Coupez petit à petit les fils qui gouvernent votre existence et devenez le protagoniste principal de votre vie.
Source: http://nospensees.fr
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