par Bertrand Duhaime
Depuis le début du XXᵉ siècle, les divers moyens technologique de communication ont permis de mettre à la portée de tous les êtres incarnés des enseignements de sagesse issues de différentes traditions anciennes. Le Vent du Nouvel Age avait induit une sorte de fièvre spirituelle qui, quoi qu’elle se soit modifiée, continue de les consumer d’actualité.
De cette poussée du Feu sacré, sont apparus les médiums, les voyants, les clairvoyants, les sensitifs, les psychiques, les guérisseuses et les thérapeutes, les channels ou transmetteurs, les messagers, les prophètes, guérisseurs, les coaches de vie. Si la plupart sont purs d’intention ou dignes de foi, parce qu’ils n’ont pas été initiés, ce qui amène à percevoir la Vérité de l’intérieur, non de la déduire des reflets du Voile d’Illusions, la plupart d’entre eux restent reliés au plan astral, souvent à leur propre insu. Par ailleurs, il s’en trouve un très grand nombre, moins scrupuleux, qui ont trouvé dans la ferveur de l’Éveil l’occasion de se remplir les poches en abusant des faibles et des crédules.
Les gens qui renoncent à la découverte de leur propre Pouvoir, en refusant d’être responsables et de s’assumer par eux-mêmes, de concert avec leur Centre divin, engendrent une demande d’aide extérieure qui attire des aidants plus ou moins purs et conscients, parce qu’ils attirent des êtres qui leur ressemblent, donc qui partagent leurs propres affinités, leurs connivences secrètes, leurs limites personnelles, les illusions qu’ils continuent de nourrir. Et il est bon qu’il en soit ainsi, car il n’y a pas de meilleure leçon que d’être longuement abusé ou berné pour apprendre à se faire vigilant et à se prendre en main, à recourir à ses propres facultés latentes.
En vérité, pour devenir un aidant sûr et efficace, un être doit avoir reçu l’autorisation du Conseil des Maîtres spirituels, avoir maîtrisé les principes qu’il enseigne et choisit de transmettre ou avoir réalisé la Conscience de l’Unité, sinon, il ne peut que se comporter comme un borgne qui dirige des aveugles et ajouter des membres au troupeau des illuminés, des fumistes ou des illusionnés. Dans les temps présents, il n’y a rien de plus nuisible, vain et régressif que le refus d’assumer pleinement soi-même son Pouvoir et sa Liberté. Un être très occupé, comme un profane, peut s’inspirer d’une source extérieure dans la mesure qu’il l’a fait confirmer, donc qu’il en a fait vérifier l’authenticité et l’intégrité, par son Centre divin, et ne pas lui accorder la moindre crédibilité ou le moindre intérêt tant qu’il n’a pas reçu, de toute certitude, cette confirmation intérieure.
Par un étrange paradoxe, pour le chercheur incarné, le meilleur indice qu’un aidant est valable et lui convient peut provenir du fait que ce qu’il dit ou écrit résonne en soi comme un écho de sa propre conscience, suscite une adhésion spontanée, comme s’il ne faisait que se rappeler lui-même, à travers lui, les vérités qu’il porte déjà. En revanche, il peut provenir du fait qu’il met de manière récurrente cet explorateur de la Conscience cosmique en contradiction, sans réussir à le faire démordre de sa position, au point que ce dernier peut en venir à croire lui avoir découvert des failles, des tares ou des manques de maîtrise, parce que le rôle premier d’un aidant est de lui refléter encore et encore ses illusions jusqu’à ce qu’il comprenne d’où elles proviennent vraiment.
Si vous ne vous en remettez qu’à votre Centre divin pour cheminer, soit vous élever en conscience, ce qui représente une prescription dans l’Ordre de l’Ère présente, n’allez pas croire que vous allez vous simplifier la vie, parce que, c’est à tâtons que vous devrez apprendre le langage et les modes de communication complètements différents du registre humain de votre Monade spirituelle, une Instance parfaite qui jamais ne s’abaissera à votre niveau, mais qui exigera, tout le contraire, que vous vous éleviez au sien, un moyen de vous tirer de vos cercles vicieux et de votre stagnation au pied de la Montagne sacrée.
Ainsi, vous pourrez mettre bien du temps à développer vos outils et vos compétences subtiles, mais quelle certitude et quelle maîtrise vous y obtiendrez en les affinant au gré de vos expériences personnelles qui ne peuvent que conférer des convictions intimes. En outre, vous n’aurez pas toujours la vie facile parce que, avant d’illuminer votre conscience de sa Lumière, votre Centre divin devra vous faire réaliser vos illusions, vos masques, vos impostures, tout ce qui forme la substance du Voile d’illusion et qui fait obstacle au rayonnement de cette Lumière que vous êtes et portez déjà, mais que vous ne pourrez plus projeter sur un aidant physique ou sur les autres.
Et c’est ainsi que vous constatez que l’Amour n’a peut-être pas grand-chose à voir avec votre notion étriquée que vous en avez, qui n’est que de l’affection, un sentiment si égoïste, qui rend si égocentrique, car il vous préparera de ces passages obligés, pour vous mettre face à vous-même, qui pourraient vous mener à l’article de la mort, selon votre degré de résistance à comprendre et à changer. Car, au nom de la Vérité et de la Sagesse, l’Amour est l’Énergie divine de cohésion et l’Essence de la Vie qui élève l’être humble, mais qui déjoue le joueur, démasque l’imposteur, dénude le riche et abaisse le superbe!
C’est ainsi que vous finirez par comprendre que ce que vous reprochez aux autres, c’est vous qui le portez, mais refusez de le voir, comme ce que les autres vous reprochent, c’est eux qui le portent, mais refusent de le voir!
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