par Bertrand Duhaime
Ce qui importe le plus, en ce moment, c’est d’abord de rester inconditionnellement abandonné à la Lumière divine, parce que, depuis que l’Absolu a repris les rênes du Destin de la Terre, il ramène de gré ou de force, donc par des passages obligés, sans possibilité de retour en arrière ou de redescente, dans la Conscience de l’Unité, la caractéristique du Foyer originel ou de la Demeure éternelle.
C’est ensuite de rester concentré sur le moment présent, sut la tâche immédiate, parce que, dès qu’un être se laisse distraire et emporter dans ses errances illusoires, il régresse temporairement dans le monde de la densité et de la dualité, y ressentant péniblement les affres et le chaos de la Dernière Sédition et de l’agonie du vieux monde.
C’est finalement de savoir s’aimer, puisque l’amour de soi représente le premier pas de la compréhension et de la réalisation de l’Amour divin. Au point qu’à atteint l’humanité, chacun peut assumer son propre destin dans la liberté et la responsabilité, pour le court chemin qu’il reste à parcourir. Ainsi, il n’est plus temps d’appliquer la compassion de la manière ancienne, au point de prendre un être apparemment faible ou démuni à sa charge ou de penser aux autres davantage qu’à soi et à les servir mieux que soi.
Tout le contraire, le temps est venu que chacun s’accorde de l’estime, de l’attention, de la confiance en lui-même, sans craindre d’être qualifié d’égoïste ou de vaniteux. Tout commence par l’acceptation inconditionnel de sa réalité telle qu’elle est, autant pour soi-même, avec ses grandeurs et ses faiblesses apparentes, que pour les circonstances de sa vie, avec leurs hauts et leur bas, leurs moments agréables et désagréables, qui ne visent qu’à instruire, purifier, tirer du mental hyperactif et de l’ego tyrannique, pour ramener dans le cœur. Chacun doit être et rester lui-même en tout temps, en cessant de répondre aux attentes d’autrui ou de prendre ses valeurs pour supérieures aux siennes. Et c’est probablement le plus grand défi individuel que de rester soi-même quand tous les gens autour appellent à se montrer autre, à se conformer à leurs attentes ou quand, trop sevré d’amour, on tente d’acheter de l’amour en se conformant aux désirs d’un autre, pour s’épargner d’être rejeté ou de devoir vivre seul. Ne vaut-il pas mieux être aimé pour ce qu’on est que d’être aimé pour la caricature que l’on devient ou pour les masques que l’on porte?
Chacun doit cesser de se déprécier, de s’effacer, de se réduire, de se faire des reproches. Il doit apprendre à se montrer accueillant à son endroit, bienveillant et doux avec lui-même, en se consacrant davantage sur les bénédictions qui l’accompagnent que sur les séquelles de son passé difficile et tumultueux, rempli de trop de drames. Cela implique qu’il choisisse de se choyer, d’occuper sa place, même de s’accorder la première place, de prendre soin de lui-même, de veiller à vivre le genre de vie qui correspond à ses rêves et à ses aspirations, ce qu’il doit d’abord accepter comme rapidement possible et réalisable, parce que les énergies présentes poussent en ce sens.
Mais chacun gagne aussi à se montrer moins scrupuleux de conscience et moins perfectionniste et cesser de se culpabiliser pour un rien, de vivre dans le regret par rapport à ce qu’il croit être passé à côté ou les remords pour ses présumés erreurs, fautes, péchés, échecs, défaites. Ainsi, il gagne à cesser de croire qu’il fait du sur place, qu’il avance seul et abandonné du Ciel, qu’il ne progresse pas au rythme requis, qu’il n’est pas à la hauteur des attentes de son Centre divin, que ses attentes ne se réalisent pas assez vite. Il gagne encore à cesser de redouter les aspects sombres et résiduels qu’il découvre porter encore et qu’il ne peut que contempler dans un certain désarroi. Il gagne autant à vivre dans la paix à travers ses problèmes, ses difficultés, ses épisodes négatifs et ses malaises.
Plutôt, il trouverait tout intérêt à se faire confiance et à développer la conviction que tout ce qu’il vit ou dont il fait l’expérience, il ne régresse jamais, tant qu’il reste sincère et ouvert à comprendre, que tout, même ses moments de plateau, de découragement, de dépression, d’humeurs fluctuantes, de de baisse de moral ou de motivation, favorisent son élévation ou son ascension, même s’il ne comprend pas comment ou s’il en doute. Il doit se convaincre qu’il n’y a aucun mal à se reposer et à farnienter si c’est cela qui s’impose, pas plus qu’à se tromper, puisqu’il suffit de s’armer de courage et de patiente pour se reprendre jusqu’à surmonter la situation. Celui qui chute se retrouve où il en était rendu, dès qu’il met un terme à l’apitoiement sur lui-même et accepte de se relever, pour s’essayer une fois de nouveau.
Dès lors, il est invité à s’écouter, à s’apprécier et à se respecter et à avancer à sa manière, à son rythme, conformément à sa notion de la vérité, sans plus jamais jeter un regard en arrière, soit sur son passé, si ce n’est pour mesurer les progrès qu’il a accomplis et pour constater à quel point il a changé, et pour le mieux. Sans davantage se projeter vers l’avant, en dressant des plans d’avenir dans la matière ou en tentant d’améliorer un monde dont il ne peut plus rien gagner, qui ne peut plus perdurer.
Il est évident que les temps bousculent, mais chacun doit comprendre que la maîtrise se découvre dans le dénudement matériel, la perte de contrôle du mental et l’abdication de l’ego et l’affirmation de la suprématie de son Centre divin, la Source unique du Pouvoir, de la Plénitude et de la Félicité.
Le bonheur de la Victoire repose entre ses mains, car nul ne peut prendre de décisions à sa place. En cela, l’amour inconditionnel de soi est et reste la clé du Salut ou du Triomphe éternel. De toute manière, vous ne détenez que trois choix: changer ce que vous n’appréciez pas de vous; accepter ce que vous on n’estimez pas de vous; ou passer votre temps à vous plaindre de ce que, apparemment, il vous manque ou n’êtes pas. Or vous ne pouvez qu’accepter ce que vous êtes, comme vous êtes, parce que vous ne pouvez pas changer d’identité ou de destin. Comme l’a dit approximativement quelqu’un, s’aimer ne représente pas une carence ou un vice, c’est une nécessité vitale qui permet d’en venir à partager un tout, plutôt qu’une projection de soi.
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