par Sarah Boucault
Quand je regarde les yeux de mon chien, de mon chat ou de n’importe quel autre animal, je ne vois pas un «animal».
Je vois un être vivant comme moi, un ami, une âme qui ressent, qui connaît l’affection et les peurs, et qui mérite le même respect que n’importe quelle personne.
Le pouvoir d’un regard transcende bien plus que le sens qu’est la vue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, nos nerfs optiques sont intimement liés à l’hypothalamus, cette structure délicate et primitive où se trouvent nos émotions et notre mémoire.
Qui regarde ressent, et c’est quelque chose que les animaux vivent également.
Si les yeux sont la fenêtre de l’âme, quelque chose me dit que les animaux en ont une aussi, car ils savent parler avec ce langage qui n’a pas besoin de mots : c’est la langue de l’affection et du respect le plus sincère.
Nous avons tous vécu une fois la chose suivante : adopter un chien ou un chat, et établir immédiatement une connexion très intense avec un en particulier en le regardant dans les yeux.
Sans avoir comment, ils nous captivent et nous attrapent. Mais les scientifiques affirment qu’il existe quelque chose de plus profond et intéressant dans tout cela.
Nous vous invitons à découvrir cela avec nous.
Les yeux des animaux, une connexion très ancienne
Deux des animaux habitués depuis des milliers d’années à cohabiter avec l’humain sont le chat et le chien.
Personne n’est surpris de la manière dont ils sont sages, et parfois sans-gêne lorsqu’ils interagissent avec nous.
Ils nous regardent fixement dans les yeux et sont capables d’exprimer des désirs et des besoins à travers tout type de mamours, de gestes, de mouvements de queue et de complicités variées.
Nous avons harmonisé des comportements et des langages jusqu’à nous comprendre et cela n’est pas dû au hasard.
C’est plutôt le résultat d’une évolution génétique où des espèces se sont habituées à cohabiter ensemble, pour s’apporter mutuellement des bienfaits.
Il n’est pas non plus surprenant de constater les conclusions de l’étude menée par l’anthropologue Evan MacLean: les chiens et les chats sont capables de lire nos propres émotions uniquement en nous regardant dans les yeux.
Nos animaux de compagnie sont de sages maîtres des sentiments. Ils peuvent identifier les modèles gestuels basiques et les associer à une émotion déterminée, et ils n’échouent quasiment jamais.
Cependant, cette étude nous explique quelque chose de plus : nous établissons souvent un lien avec nos chiens et chats qui est très similaire à celui que nous construisons avec un petit enfant.
Nous les éduquons, nous les écoutons et nous établissons un lien très fort, comme si c’était un membre de la famille.
Cela peut sembler fou mais nos mécanismes biologiques se sont rapprochés après tant d’années d’interaction mutuelle.
Nos réseaux neuronaux et notre chimie cérébrale réagissent de la même manière que si nous étions en train de nous occuper d’un enfant ou d’une personne qui a besoin d’attention : nous libérons de l’ocytocine, l’hormone de la tendresse et du soin.
De même, ils agissent de la même manière : nous sommes leur groupe social, leur troupeau, ces humains complaisants avec qui ils partagent le canapé.
La biophilie, la connexion à la nature et aux animaux
Le monde est bien plus joli vu à travers les yeux d’un animal. Si tout le monde avait l’exceptionnelle habileté pour se connecter à eux, «nous nous rappellerions» de choses qui avant, étaient innés et qu’aujourd’hui nous avons oubliées à cause de la civilisation.
Nos sociétés sont accrochées à la consommation, à la sur-exploitation des ressources pour blesser Gaia, cette planète Terre que nos petits-enfants devraient recevoir avec toute la beauté d’antan, ses écosystèmes intacts, sa nature magnifique, vivante et reluisante, et non pas avec tant de fractures qu’on ne peut plus guérir.
Quand avoir un chien servait à mieux survivre en tant qu’espèce
Edward Osborne Wilson est un entomologiste et biologiste américain connu pour avoir inventé le terme «biophilie».
Ce mot définit cet amour pour tout le vivant et que vivent, en général, toutes les personnes qui aiment les animaux.
Selon ce scientifique, les affinités que nous établissons avec nos animaux trouvent leur origine dans les premières périodes de l’évolution de notre espèce.
- Lorsqu’on regarde un animal dans les yeux, un ancrage émotionnel et génétique nous imprègne de manière inconsciente.
L’être humain a établi un type de lien très intime avec certains types d’animaux, et le chien a été l’un des plus importants, lors de ces périodes lointaines, où la priorité maximale était de survivre.
- L’une des théories d’Edward Osborne est que ces humains, qui avaient plusieurs chiens dans leurs groupes, avaient plus de probabilités de continuer à vivre, en comparaison avec ceux qui n’avaient pas ce lien.
Les personnes qui étaient capables de gagner la confiance d’un animal, de le domestiquer et de construire une relation d’affection et de respect mutuel, étaient bien plus unies à la nature, à ses cycles et à ses secrets.
Cela leur permettait de trouver plus facilement les ressources dont elles avaient besoin : eau, chasse, plantes comestibles…
Il est possible qu’aujourd’hui, nos chiens ne soient plus aussi utiles pour nous aider à trouver des aliments.
Mais, pour beaucoup de gens, la proximité et la compagnie d’un chien ou d’un chat est toujours indispensable pour «survivre».
Ils nous couvrent de tendresse, de doses immenses de compagnie, ils soulagent nos peines, ils nous donnent de la joie et nous rappellent pourquoi il est si réconfortant de les regarder dans les yeux.
Ils n’ont pas besoin de mots, car leur langage est très ancien, très basique et merveilleusement primitif : c’est l’amour.
Ne cessez jamais de profiter de leurs regards, reflétez-vous en eux chaque jour et vous découvrirez tout le bon qui se trouve en vous.
Source: http://nospensees.fr
[widgets_on_pages id= »NOELJUL »]