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par Sylvie Ouellet

La possibilité de communiquer n’est pas un don réservé à quelques-uns

Ainsi, l’ensemble des communications que nous recevons se passent dans l’inconscient, mais nous pouvons développer cette capacité de communication de manière consciente en étant plus attentif à ce qui se passe dans notre monde intérieur. Dialoguer avec les énergies subtiles n’est pas un don réservé à quelques élus, mais un mode d’échange entre les mondes énergétiques qui fait partie de notre bagage spirituel. Notre âme connaît ce langage subtil, car elle l’utilisait avant de s’incarner et s’en servira de nouveau en quittant la Terre. En conséquence, il est possible d’en jouir ici-bas si nous retrouvons le mode d’emploi.

À cet effet, il n’y a pas une seule recette magique qui vaille pour tous. Notre unicité requiert de partir à la découverte de soi pour comprendre la manière dont notre âme nous parle en premier lieu. Cela nous permettra de départager ce qui provient de la tête ou du cœur : de la personnalité (ego) ou de l’âme. Après, il sera plus facile d’établir des communications avec d’autres âmes ou énergies subtiles. Même s’il n’y a pas de solution miraculeuse pour y parvenir, il y a tout de même un ingrédient universel qui est essentiel de connaître : le silence.

Une clé : le silence…

Nous savons tous que faire silence, c’est davantage que tenir « motus et bouche cousue », car dans le monde interne s’agitent pensées, perceptions, croyances et émotions qui font parfois tout un vacarme. Il faut dès lors une certaine discipline pour atteindre le vide dans les pensées. Pour une personne qui, comme moi, possède une machine à cogiter des plus fonctionnelles, le défi est alors de taille. Dès qu’on tente de l’interrompre, elle s’agite encore plus vite. Y aurait-il un interrupteur secret caché quelque part ?

Comme je ne parvenais pas à cet état où il n’y a plus de pensées, je me suis longtemps posé la question. Le yoga m’a apporté une clé importante à ce sujet. Bien que cette discipline ne soit pas le seul moyen de parvenir au silence intérieur, elle m’a appris à observer à être en présence consciente de mon corps. Cela à pour effet de nous ramener immédiatement dans l’instant présent et contribue à réduire le flot des pensées. En plus, ce contact avec le corps nous prépare à la communication subtile. En effet, il est le premier allié pour la développer puisque c’est lui qui capte les ondes qui nous sont envoyées, et qui les transmet par le ressenti.

Le contact avec le corps physique est donc primordial tant pour s’intérioriser que pour comprendre notre propre discours interne. Une fois établi, il permet ensuite d’accéder à l’espace sacré du cœur, là où on peut établir des communications avec les énergies subtiles et de renouer avec notre sagesse intérieure. C’est là également que se trouvent bonheur, paix et amour, ainsi que toutes les solutions aux défis du quotidien. Tout ce que nous cherchons se trouve en nous. Alors, concrètement, comment pouvons-nous récupérer toutes ces informations ?

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Plus qu’une technique : un état d’être…

Et c’est là une excellente interrogation, particulièrement lorsque nous baignons dans une situation difficile ! Sachons d’abord que tout cela ne réfère pas à une méthode ou une technique, mais à un état d’être. En effet, la communication claire et limpide s’établit dans l’espace du cœur. C’est là que se trouve la certitude tant souhaitée. Alors, si nous concentrons notre attention sur une technique, nous perdons de vue l’essence même de la communication puisque nous quittons ainsi l’espace du cœur pour se retrouver dans la tête. Il y a certes des moyens pour nous aider à mieux capter les messages qui nous sont envoyés, mais ce qui prime est toujours l’état d’être nécessaire à la communication, et non le moyen que nous utilisons.

Que ce soit le yoga, la méditation, la contemplation, la visualisation, l’art, la musique, la marche en forêt, nombreux sont les moyens qui nous guident vers un état d’intériorisation propice au silence. Il importe aussi de savoir qu’en situation de grande émotivité, il est souvent préférable de changer notre manière de s’intérioriser. Ainsi, la machine à pensées (la tête) sera absorbée par la nouveauté et délaissera du coup les préoccupations du moment. Par exemple, dans ces moments, il serait approprié d’utiliser un exercice de respiration si habituellement cela ne fait pas partie de la routine de centration. D’une simplicité désarmante, mais d’une efficacité éprouvée, quelques grandes et profondes respirations en conscience nous amènent immédiatement dans un état plus calme, car elle permet de reprendre contact avec le moment présent. D’ailleurs, instinctivement, lors de grands stress ou d’un état d’exaspération, ne sommes-nous portés à expirer bruyamment ?

Il importe aussi de savoir que l’écoute intérieure se compare aisément à l’exercice physique. On en voit les résultats qu’avec un entraînement régulier. Chaque moment d’arrêt avec soi est une occasion d’observer ce qui se passe dans notre monde intérieur et de discerner les messages de la tête et de cœur. Cela exige de la vigilance. C’est pourquoi l’entraînement régulier est de nécessaire. Il ne faut cependant pas croire que parce qu’il y a régularité, le silence s’atteindra toujours instantanément. C’est l’état d’agitation intérieur qui donne la marche à ce niveau et non la somme des entraînements.

Dans les situations émotionnelles intenses, il est évidemment plus difficile de capter ce qui se passe. L’accueil de ce qui est dans le moment présent permettra calmer ce qui tente de s’exprimer alors. Il importe donc de ne pas nous juger ni comparer la qualité du silence qui s’installe en nous. Dès que nous allons dans cette direction, nous retournons dans le processus mental d’analyse qui nous éloigne de l’état de présence propice au silence. Chaque moment d’intériorisation est différent. Il n’y a donc pas de comparaison possible. Il s’apprécie pour ce qu’il est, pour le bien-être qu’il nous apporte, pour l’apaisement qu’il nous procure et pour les compréhensions qui en émergent.

Une seule minute de silence vaut son pesant d’or. Sachons la reconnaître à sa juste valeur. Accueillons-la et goûtons-la pleinement. Si étrange que cela puisse paraître, ce qu’on nomme vide du silence est en réalité plénitude de la vie.

Sylvie Ouellet

Auteure, conférencière, formatrice

Courriel : [email protected]

www.sylvieouellet.ca

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