Omraam Mikhaël Aïvanhov
Dans la société, le monde, les universités, on vous mesure à ce que vous possédez: propriétés, famille, connaissances livresques, situation. Si, avant la guerre, les familles nombreuses vivaient dans le dénuement, actuellement on apprécie les femmes qui ont plusieurs enfants. On donne des prix aux vainqueurs de compétitions sportives diverses….etc.
Un jour viendra où l’on décernera des prix au plus patient, au plus généreux, à celui qui sait se taire, qui oeuvre pour le bien de tous; on rendra leur valeur aux vertus, qui ne comptent guère aujourd’hui. Auparavant on ne considérait pas comme des héros des êtres vertueux, ni la mère de nombreux enfants qui les élevait au prix de grands sacrifices. On admirait plus les femmes qui promenaient leur chien sur la Côte d’Azur ou qui couraient les magasins, les spectacles et les soirées en flirtant, ces milliers de femmes qui sont de véritables microbes dans le corps social.
Je ne vous parle pas dans ce sens pour vous engager à mettre au monde beaucoup d’enfants, mais je m’élève contre cette mentalité déplorable. Il y eut une fois en Bulgarie un concours à celui qui mangerait le plus; le vainqueur a éclaté d’avoir trop mangé! D’autres font des compétitions aussi stupides: à qui boira le plus, par exemple.
Je connais cependant un cas qui semble plaider en faveur de la boisson. En Bulgarie, lorsque j’étais professeur, un paysan qui vivait non loin de mon école dans une chaumière ouverte à tous les vents, venait de temps en temps faire le nettoyage. Cet homme ne mangeait pas, mais il buvait, buvait ! Il m’aimait bien parce que je lui donnais souvent quelque chose. Il était fort et vigoureux et à le voir on ne se serait pas douté que l’alcool est un poison, comme le prétend la science….Il y a des cas exceptionnels!
L’humanité de plus en plus prendra conscience de ce qui a vraiment de la valeur. Plus tard on récompensera la vertu, et non plus la force, la volonté ou la résistance que l’on prise tant actuellement. On a considéré la douceur, la générosité, la vertu comme des faiblesses, mais le temps vient où cela changera. Les premiers seront les derniers. Il ne suffira pas, pour être apprécié, d’avoir développé les facultés de domination.
Pour se connaître et se mesurer sans illusion, pour savoir vraiment ce que l’on est, il faut chaque matin vérifier si on est capable de s’ouvrir à Dieu, de se donner à Lui. Certains jours, on est prêt, d’autres pas. Hier on a rencontré une jolie femme….Il faut pouvoir prononcer cette formule même quand la vie vous tente, qu’elle vous appelle ailleurs.
C’est difficile. Bienheureux ceux qui peuvent dire sincèrement: « Mon Dieu, je suis Ton serviteur, dispose de moi comme Tu le veux ». A partir du moment où l’on peut ainsi se consacrer, des courants circulent, des changements se produisent dans votre être et bientôt vous ne désirerez plus rien d’autre.
Propos de Omraam Audio MP3 sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/
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