relationsimpossibles

par Marie Le Pennec

Dans cet article je développe deux points:- Les relations qui se réfèrent au passé et ne sont donc pas réalisables au présent. –La relation à nous même est importante si l’on veut relationner avec d’autres!

Vous remarquerez que bien souvent, les relations dîtes impossibles sont des relations qui se réfèrent au passé. Que ce passé soit relatif à cette vie ou à une autre, le caractère impossible met en général l’accent sur un phénomène à dé-passer. Comme s’il fallait extraire la relation de sa ligne de temps, pour pouvoir considérer la situation de façon plus globale et ainsi dénouer les “noeuds actuels”.

Nombre de liens semblent impossibles à faire croître dans notre quotidien, et pour cause, un lien est karmique, car qui dit lien dit attachement. Tout ceci trouve son origine dans nos annales akashiques.

De ce fait, toutes les rencontres que nous faisons et qui nous placent dans une situation de “lien affectif”,donc d’attentes, ou toutes les personnes qui composent notre entourage dont on a dû mal à se séparer alors que cela nous fait…du mal, se réfèrent à un passé karmique à dé-passer.

Ceci ne veut pas dire qu’il faille d’emblée aller chercher dans d’autres vies, la raison d’un noeud émotionnel qui se vit au présent. Mais simplement en avoir conscience pour pouvoir plus facilement “remettre les choses à leur place” et surpasser la croyance limitante que lorsqu’une relation ne fonctionne pas, parce que l’on s’aime, alors ‘il faut’ essayer encore et encore et encore jusqu’à ce que l’on se trouve usé, cassé.

Dans la vie, il arrive à de multiples reprises que nous nous trouvions face à des êtres qui nous ouvrent le coeur et qui ne sont là que pour ça, de passage. Ces êtres nourrissent notre feu intérieur, ainsi que notre vibration d’amour. Parfois l’on voudrait que cela dure alors on s’accroche, on s’attache et…on s’écorche. Et là encore, c’est cadeau, car les écorchures nous rappellent humblement que l’on ne peut pas contrôler quoi que ce soit, et qu’il est bon de savoir laisser aller pour s’ouvrir à d’autres choses ensuite. Certaines rencontres reviennent de loin. Pour qu’on guérisse nos mémoires, qu’on se donne des coups de pouces, et qu’on apprenne enfin à se laisser partir justement! Acceptons, à travers ces reconnexions, à nous autoriser le bonheur et la joie d’aimer sans lien, voir sans échanges.

Nous pouvons aimer tous les gens que nous voulons. Nous avons un coeur assez gros pour aimer des milliers de gens si nous le voulons. Mais nous ne pouvons pas expérimenter au quotidien des milliers de relations. Seulement quelques unes. C’est pour cette raison qu’il faut bien les choisir, et ne pas perdre de temps à s’acharner là où notre place n’est pas.

Donc, quand on parle de ces “relations impossibles”, il y a souvent quelque chose qui se réfère au passé, comme je l’ai évoqué précédemment. Or, une relation ne peut se vivre qu’au présent. Tout ce qui possède un caractère passif et qui se rajoute à la relation, entrave alors cette dernière, voir l’annule. Je pense par exemple à la mère qui se lamente de la non-communication entre son enfant et elle, alors qu’elle se refuse à le voir grandir et l’emprisonne dans une étiquette de “mon bébé” ad vitam eternaem, avec toute la possessivité qui va avec. Je pense aussi bien sûr à tous ces couples qui s’aiment et se déchirent parce qu’ils n’ont pas compris que l’amour évolue, et qu’eux aussi et que la relation se transforme voir s’éteint et que c’est comme ça et que ce n’est pas grave, puisque ce n’était pas vraiment fait pour durer toute la vie, objectivement! Ou alors au prix de sa liberté et d’un réel bonheur dans le couple.

L’amour ne meurt jamais.En revanche la relation, elle, vit sur une ligne de temps physique et matérielle. Donc on ne peut, même si parfois on le voudrait bien, mettre “l’amour en boîte”, ni même aucune forme de relation, car la figer,(dans un contexte, sur une période, en réponse à notre image mentale) la vouloir toujours comme on la voudrait nous, eh bien c’est  ne pas lui permettre d’évoluer, la condamner à mort. On ne peut pas non plus, se lier, ni à l’autre, ni à la relation. Car ce qu’ils étaient hier ou il y a dix minutes, n’existe plus. L’idée, pour arriver à s’expenser dans la relation, c’est de se défaire de tous les liens du passé, se réinitialiser en même temps que la relation elle-même, pour pouvoir s’alléger et alors avoir la capacité de traverser le pont à l’autre, sans s’écrouler dessus avec tout le poids de ses bagages. Ainsi, on peut alors se rejoindre pour s’accompagner, sur un chemin parallèle.

Ou pas, car encore une fois, l’enjeu de l’amour n’est pas automatiquement d’en ‘faire quelque chose à l’extérieur’, puisque c’est pour nous qu’il est là; pour notre élévation personnelle. C’est important de ne pas vouloir transformer à tout prix chaque reconnexion âmique, en une relation qui n’a pas lieu d’être. Sinon on s’emprisonne dans une idée-fixe qui ne nous fait pas du bien, là où à la base la reconnexion n’était qu’émerveillement et amour.

L’amour, cette vibration, cette entité, je ne sais comment la nommer, est à l’origine du monde. Comme toute chose, elle part de Soi, de son intérieur propre et uniquement de là. On ne peut donc placer hors de soi, (en l’occurrence ici, en une personne extérieure), un sentiment, un êtat d’être, qui part de nous et n’appartient qu’à nous. Même si c’est la présence de l’autre qui nous l’inspire. Et c’est cadeau. Mais ici l’autre n’est qu’objet; celui de MON amour. Au même titre que la nature, les animaux, ou tout ce qui fait que je me sens aimer!

Comment pouvons nous transférer sur l’autre, notre monde intérieur? Pourquoi fantasmer sur ce qu’il se passe à l’intérieur de l’autre, alors que sa réalité n’est pas la notre? Et comment de surcroît, pouvons-nous nous attendre à ce qu’en face, il réalise à notre place, la compréhension et le développement de notre amour pour nous-mêmes et de notre monde intérieur? Ceci est tout simplement impossible. Quand on attend un résultat extérieur vis à vis d’un sentiment intérieur, quand on s’attend à voir transposé dans la matière, quelque chose qui n’existe qu’en nous, de la façon dont cela n’existe que pour nous, alors oui la relation se déclare être impossible à vivre, au même titre qu’une relation qui n’a plus sa place, ni sa raison d’être, dans le présent.

Pour qu’il y est relation avec l’autre, avec le monde extérieur, la relation à Soi et au monde intérieur est primordiale. Sinon, le lien ne peut se tisser avec le dehors; puisqu’il n’y a pas de point de départ pour faire de pont entre le monde du dedans et le monde du dehors.

Aimer dans la relation, c’est aimer sans attendre quoi que ce soit. C’est aimer en sachant que l’on aime d’abord pour Soi, parce que cette relation nous nourrit et nous donne du bon; parce qu’au présent elle a un intérêt pour nous en tant que relation. La relation, c’est l’entité qui permet le contact avec l’autre; ce fameux pont qui permet de le rejoindre. Or, elle n’est pas toujours expérimentable car tout simplement pas toujours bonne pour nous. Ce qui ne veut en rien dire que nous ne pouvons pas aimer l’autre; bien au contraire. C’est même tout à fait bénéfique pour tous que d’apprendre à nourrir et expérimenter l’amour en Soi, ce que l’autre nous inspire, ce qu’il éveil en nous en terme d’émotions et de sentiments, avant de prétendre à une relation entre cet autre et nous.

C’est bien de se rappeler que l’autre a été placé à ce moment, de cette façon, encore une fois, pour nous; pour nous renvoyer à ce que NOUS sommes, et à comment NOUS nous aimons nous! L’autre est toujours un miroir, un révélateur, voir un détonateur. Et c’est toujours nous, qui choisissons à chaque instant ce que nous vivons, selon ce que notre âme veut réaliser sur le moment, selon ce qu’elle doit encore intégrer en elle.

Si la relation ne fonctionne pas, indépendamment du caractère passif, il est intéressant de se demander pourquoi? Quels sont les blocages, où sont placés les cadeaux déguisés? A quel endroit cela ne va pas, où est-ce que je met autre chose que de l’amour et de l’authenticité dans ce que je ressens? Et surtout, à partir de là, voir ce que cela veut nous dire. Et très souvent, cela veut tout simplement signifier-soit que la relation n’a pas lieu d’être mais que l’amour lui, a toujours sa place. Alors on apprend à aimer l’autre dans SON intérieur, uniquement pour ce qu’il nous inspire et dans ce cas, l’amour est gagnant, il a servi son but: celui de nous rapprocher plus près de nous-même.-Soit que la relation peut être viable, à condition d’ôter tout ce qui ne lui sert pas.

Ceci dit, il arrive souvent que le passé exige qu’on le laisse à sa place: dans le passé.

De plus, la relation affective, contrairement au lien affectif, ne peut se repaître de drame. Celle-ci a besoin de finesse dans l’approche entre deux êtres, ainsi que de beaucoup de détachement et de hauteur dans notre prise de vue. La relation,(à deux par exemple) est composée de trois entités: moi, l’autre et l’amour. Si l’on rajoute un seul autre ingrédient à ce mariage sacré, qui ne vient pas du coeur vibral mais de l’ego, (tel la peur, la jalousie, l’attachement, etc etc ( tous ces ingrédients qui prennent leur source dans le non-amour de soi) alors indubitablement, la relation devient difficilement viable.

Ces drames, ces “histoires”, ces “trésors cachés”, placés sur notre chemin, nous enseignent beaucoup de choses sur ce qu’il nous reste à régler dans notre vie, pour gagner en paix.

Mais pourquoi avons nous tant de difficulté à nous extraire d’une relation qui ne nous convient pas?Eh bien, sous couvert d’amour encore une fois. Dans ce type de cas, notre mensonge à nous-même est à l’origine de nos maux. L’on aime à se faire croire que sous prétexte d’amour pour l’autre, nous sommes prêts à bien des sacrifices et à s’infliger bien des souffrances; alors que la mission de l’amour n’est pas forcément dans la réalisation du lien au quotidien puisque parfois il est là pour servir un tout autre but; à savoir apprendre à se choisir Soi plutôt que de se fuir dans une

relation bancale et mal placée…Apprendre à s’aimer et à s’honorer avant de prétendre pouvoir aimer l’autre.

Il est clair que si nous ne nous accordons pas la priorité en matière d’amour, ou si nous nous fuyons en restant dans un schéma relationnel qui ne nous correspond pas, il nous sera d’autant plus difficile de faire la différence entre une vibration d’amour qui peut être à partager sur un plan de construction dans la matière, ou une vibration d’amour qui n’est pas là pour se densifier dans une relation, mais juste pour nous densifier nous!

A l’heure de l’ascension et donc du détachement, il est temps de lever les voiles et de transmuter tout ce qui a besoin de l’être pour enfin vivre en harmonie avec Soi et avec ceux que l’on aime, car après tout, c’est bien tout ce que nous voulons tous au fond de nous. Profitons donc de cette vague d’énergies et de lumières, qui en plus est justement là pour nous aider à lâcher tout ce qui nous dessert dans l’apprentissage de l’art d’aimer.

Oui, aimer est un art alors prenons le comme cela, sans non plus se prendre trop au sérieux, ni soi, ni ses blessures, car l’art reste un jeu, au même titre que notre vie et tout ce que nous expérimentons au quotidien, puisse-t’il nous apparaître si conflictuel parfois.

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