par Marie Le Pennec
J’aborde aujourd’hui ce thème car il me parait être un des plus importants en matière d’éveil.
Je relie ici attachement et détachement pour tenter d’expliquer au mieux le cheminement qui fait que l’on peut passer du premier au deuxième. L’un étant l’opposé de l’autre, il est aisé de faire un pont entre les deux. C’est comme l’ombre et la lumière, l’eau et le feu,la passion et la haine, la construction et la déstruction…etc. Tous ces principes et contre-principes fonctionnent ensemble. Quand on les relie, donc, il devient plus facile de comprendre que l’on expérimente l’attachement pour pouvoir ensuite expérimenter ce fameux détachement.Mais aussi et surtout, que l’un ne va pas sans l’autre, et que c’est en une danse qui embrasse les deux, que nous pouvons finalement nous inscrire dans un réel détachement de tout, et en tous temps.
En tout premier,(dans une incarnation Karmique, j’entends), vient l’attachement. Celui du nouveau-né, puis de l’enfant à sa mère et inversement. Attachement symbiotique et « naturel »,allant de soi, pour la majorité, alors qu’il s’agit plutôt d’union symbiotique et naturelle. Ce qui n’est pas du tout pareil et qui n’implique pas les mêmes informations erronnées transmises, du genre :’l’enfant appartient à sa mère’ ou ‘la mère a tout pouvoir sur l’enfant ‘,’j’ai décidé qu’il doit faire polytéchnique’. Cette phrase est doublement terrible car on ne décide pas à la place de l’autre, et attention aux ‘je dois/tu dois’, et aux’il faut que’, qui nourrissent très fort l’attachement.
Ensuite,chacun des attachements qui seront crées dans le futur, paraitront tout aussi tendancieusement naturels, bien qu’ils ne le seront nullement, en réalité;( le naturel étant selon moi, plutôt le chemin de conscience qui mène vers le non-attachement).
Alors voilà, sous couvert d’amour ; lui aussi bien naturel et même vital, on s’attache, en CROYANT que l’amour c’est ça ; l’attachement, le lien plutôt que l’union et l’unité ; comme si on avait besoin de mettre des cordes autour de tout(s) ce(ux) que l’on aime, pour tenir ce qu’on s’imagine à nous!Et souvent, en toute inconscience bien sûr, puisque personne ne nous as jamais appris comment ça fonctionne vraiment.
Linstinct de propriété, la jalousie, le pouvoir que l’on veut exercer pour garder le contrôle sur les êtres ou les situations…que nous ne pouvons pas contrôler puisqu’en réalité nous ne possédons rien ni personne, pas même une situation ou un évênement, et même pas non plus un souvenir du passé-dépassé. Nous ne possédons rien car nous SOMMES, ensemble, et nous avons tout depuis toujours.Il suffit de le découvrir.
Donc il n’y a rien à attacher pour le Soi. C’est seulement l’ego qui veut avoir une voiture rien qu’à lui. Ce n’est toujours que l’ego qui veut que ce soit SON chien, ou SA copine, ou mieux, SON ex !
Son ex ! C’est un non-sens total ! Comment peut-on posséder une personne,qui découle d’une relation qui n’existe plus ?
Mon jouet est votre jouet. Ma maison est votre maison. Mon amour est le votre. Votre bonheur est le mien. Je SUIS vous. C’est ainsi que j’apprends la paix, l’amour vrai et le détachement. A ce propos, Maîtreya dit : » Sans détachement, point de Salut ».Comme ça, c’est clair !
Vouloir que le mérite nous revienne, que la situation nous appartienne, que l’idée géniale sur telle chose vienne de nous, vouloir avoir la primeure sur une personne ou une situation donnée, vouloir avoir raion, vouloir diriger, vouloir contrôler,vouloir que les choses ne bougent jamais,(impossible car rien n’est immuable), vouloir avoir un statut, vouloir…vouloir…vouloir…au lieu d’être. D’être en paix, d’être en amour, d’être en réception, en observation.
Nous sommes tellement conditionnés et préoccupés à s’attacher les uns aux autres, à se lier bien serrés avec ce que l’on veut posséder-diriger-contrôler, garder à soi et pour soi, que nous nous créons en permanance, sans même nous en rendre compte, des attentes extrêmes, des angoisses sans fond ni fondement, des drames à gogo et des souffrances à n’en plus finir…perpétuant ainsi l’enfer et l’illusion, la culpabilité d’ETRE SOI, la détresse d’aimer, l’avidité et la folie, de génération en génération. Croire que l’on acquière un bien ou une personne, que l’on détient la clé d’une idée ou d’une situation, et ceci d’une manière irréversible, mène à une lente agonie et suffocation de l’âme.
Accepter que l’on ne maîtrise rien, que l’acte de l’autre ne peut dépendre de nous, que son évolution et son bien-être non plus, et que nous n’avons rien à garder précieusement d’autre que la brillance et la pureté de notre Cœur, que nous ne sommes à personne et que rien n’est à nous. Que nous SOMMES le monde et que les croyances et limitations issues de l’attachement ne sont rien. Cela, est le chemin qui conduit au détachement.
L’intérêt du détachement, c’est qu’il délivre des illusions à propos du fait que l’amour fait mal, ou qu’aimer c’est se sacrifier, faire des compromis, s’oublier,écouter les désirs égotiques des autres au lieu de se consacrer aux vœux que nous souffle notre âme. Le détachement délivre donc de l’illusion, de l’attente, de la peur, et de la souffrance, créent par l’ego, donc pas par nous !
Aussi, lorsque notre âme émet un souhait, une intention, formulons-la clairement et détachons-nous du résultat.Ainsi, le résultat escompté a beaucoup plus de chance d’aboutir si nous continuons à vivre dans l’instant, au lieu de s’attarder sur l’attente de résultats.
Lorsque l’on expérimente le détachement, lorsque l’on fait l’effort de se libérer de toutes nos chaînes, et même bien avant que l’on arrive à la dernière, on réalise que seul ce dernier nous libère de tout ce qui nous fait mal, tout ce qui nous pèse au quotidien. L’attachement est la source de nos maux. Le détachement est la voie qui mène à l’amour suprême, à la béatitude. Car lorsque l’on ôte tout ce qui étouffe l’amour, il ne reste plus que ce dernier. Celui pour lequel on se démène tant, celui qu’on s’échine si bien à retenir. En réalité, il n’a jamais cessé d’être là, et nous l’avions même oublié, trop occupés à nourrir le féroce appêtit de notre ego en matière de malheur, d’attentes inavouées, de non-dit, de déceptions et de maladies…entre autres !
Aimer sans posséder, voir sans vouloir avoir ce que l’on voit, respirer ce que l’on est. Incarner l’amour et le détachement que l’on veut voir en ce monde.Ici réside mon secret du bonheur et de la magie de la vie.
Retrouvez les chroniques de Marie Le Pennec sur la Presse Galactique !
[widgets_on_pages id= »COPYRIGHT »]