Omraam Mikhaël Aïvanhov

Vous prétendez savoir parler vous aussi, et c’est vrai en ce qui concerne l’élocution, la grammaire, la logique, la modulation de la voix, mais connaissez-vous le rythme, l’harmonie et l’économie des forces?
Mon Maître Peter Deunov parlait une journée entière, tandis que moi je n’arrivais pas à dépasser deux ou trois heures, et j’ai compris son secret. Je n’y ai eu recours que rarement à cause de vous.
Il y a une très grande différence entre un Maître et un disciple. Le Maître parle comme il marche, avec rythme, avec harmonie, lentement, doucement, sans hâte, sans enfler la voix. Son débit n’est jamais rapide. Il y a dans ses paroles un rythme, une mesure, et il fait de petites pauses. Voilà le secret du Maître Deunov. Il a toujours la Bible devant Lui, et durant les pauses entre une pensée et une autre il la caresse avec douceur; puis il se remet à parler. Bientôt il s’arrête de nouveau et il agit de la même façon. Son secret, ce sont ces petites pauses. Il ne violente pas ses cellules. Dans tout ce qu’il dit il y a un rythme, dans tous Ses gestes une mesure. Il se repose, et en même temps il émet des énergies. Au cours d’une causerie ou d’une conversation, Il dépense et tout à la fois il récupère.
Un Maître est capable de le faire parce qu’en Lui tout agit sur ses auditeurs: son aura, sa physionomie, ses radiations. Lorsqu’il se tait, l’attention de tous reste concentrée, fixée sur Lui, parce que le Maître est un centre de rayonnement et, durant une pause, on ne risque ni de s’ennuyer ni de s’endormir!
Un disciple qui n’aurait pas encore cette autorité, cette grande beauté, cette influence rayonnante capables de remplacer quelques instants la pensée et l’éloquence risque fort d’endormir ses auditeurs s’il fait de telles pauses; il doit tenir leur attention constamment éveillée. Sa pensée doit couler, couler de façon suivie, comme l’eau d’un ruisseau. J’ai peur de m’arrêter comme fait mon Maître, de ménager des pauses, parce que je ne suis qu’un disciple. Lui se tait par moments.
Je vous parle sans m’interrompre, je joue à l’éloquence. Mais maintenant je change un peu ma manière, et je dis: « Tant pis, que les frères s’endorment! Je veux économiser mes forces! »
Vous êtes toujours plus nombreux, il me faudra bientôt parler du matin au soir; j’ai donc décidé de respecter certaines des règles que j’ai apprises auprès du Maître Deunov. Vous remarquerez que je m’exprime lentement, comme si les mots me manquaient, alors que je pourrais parler très vite, il suffirait pour cela que je déclenche un de mes centres. Vous seriez satisfaits, sans doute, mais je me fatiguerais. Il faut que vous vous habituiez à mon débit plus lent et aux pauses que je ferai de temps à autre. Que cela ne vous trouble pas! Ce sera magnifique pour vous!
Le disciple doit devenir un exemple dans sa conduite, comme dans sa pensée, sa tenue, ses mouvements, sa démarche. C’est toute une science. Révisez tout ce que vous faites, essayez de voir si votre démarche est harmonieuse, naturelle, si vous respirez bien, et vous découvrirez peut-être que non. Il vous aura fallu des années pour vous en apercevoir, parce que vous ne vous observez pas. Révisez aussi votre façon de manger.
Votre attention n’est pas éduquée, elle n’est pas vigilante, et jamais vous ne vous êtes posé la question: « Ai-je assez ou non trop mangé? Ai-je mis mon amour dans la nourriture? Ai-je remercié de la recevoir? Ce sont les suites d’un repas qui vous répondront. Si vous êtes alourdi, mal à l’aise, c’est que vous n’avez pas accompli correctement cet acte important de la nutrition. La respiration doit améliorer votre état, vous renforcer, sinon vous pouvez savoir que vous n’avez pas bien respiré. Révisez vos comportements en observant leurs résultats. Comment sentez-vous, respirez-vous, mangez-vous?
Le disciple doit devenir un exemple en toutes choses.

Message-Audio de Omraam Mikhaël Aïvanhov sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/

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