Extrait de AU LENDEMAIN DE ROSWELL ch.1 – les Éditions Ariane
Se confondant avec le sol, la nuit nous engouffre lorsque nous sortons d’Albuquerque pour entrer dans le désert. En roulant vers l’est par l’autoroute 40 et ensuite vers le sud par la 285 jusqu’à Roswell, nous nous sentons seuls avec le minuscule univers défini par les phares du véhicule. Au-delà du cercle de lumière ne règnent d’un côté comme de l’autre que le sable et les broussailles. Tout le reste n’est qu’obscurité se refermant derrière nous en inondant la route déjà parcourue et en nous poussant directement vers l’avant sur quelques centaines de mètres asphaltés.
Le ciel y est différent de tous ceux vus ailleurs. Le noir est si intense que les millions d’étoiles qui y brillent sont comme de minuscules fenêtres issues de la nuit des temps. Par les chaudes soirées d’été, on peut voir parfois des éclairs de chaleur au loin. Il y fait clair pendant un instant, puis l’obscurité revient. Or, dans le désert du Nouveau-Mexique, l’été est la saison des pluies et les orages surviennent de nulle part, la pluie et la foudre s’abattant au sol, le tonnerre martelant l’obscurité et ébranlant la terre à tout rompre. Les cowboys vous diront que ces orages peuvent durer toute la nuit, transformant les arroyos en billards électriques avant de s’étendre à l’horizon. Il en était ainsi il y a cinquante ans par une nuit semblable. Je n’y étais pas, mais j’en ai entendu plusieurs versions, dont certaines se déroulaient comme suit…
« Ce livre est un véritable don du ciel car il nous
fournit enfin tous les détails et tous les noms. »
– Tim Clodfelter, Winston-Salem Journal (Caroline du Nord)
DISPONIBLE LE 10 MAI 2017
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