par Marie Pierre AUBERT
J’imagine… l’image, le « fini du UN » qui n’a nulle imperfection, puisque parfaitement achevée en son genre.
En cherchant dans mes références de connaissances, deux représentations semblent correspondre : le ciel et la mer.
Lorsque mon regard perçoit la voûte céleste, il ne peut observer ni le début ni la fin.
De nuit, il voit les étoiles qui scintillent, parfois certaines la traversent à vive allure afin de poursuivre leur course à son insu.
Mes yeux ne peuvent distinguer ni les galaxies ni les planètes qui lui sont dérobées.
Pour ce faire, j’ai recours à des instruments inventés par l’ingéniosité de l’Homme.
De jour, mon regard voit le Soleil, les nuages, les oiseaux et les avions qui traversent l’espace spatial.
En m’approchant de l’étendue d’eau appelée la mer, je contemple la luisante Lumière des rayons de l’astre du jour qui se reflètent sur sa surface.
Je distingue au loin, les cargos, les bateaux de pêche, les voiliers, les barques et les oiseaux qui se laissent bercer sur le mouvement des vagues.
Je constate la blancheur de l’écume qui vient caresser les rochers et se glisser sur eux pour les embrasser totalement de son vert émeraude.
J’ignore la Vie qui grouille dans ses profondeurs, je ne soupçonne pas la diversité des poissons ou des végétaux marins qui sont inapparents à mes yeux.
Les inventions humaines me permettent d’admirer cette richesse dissimulée.
Mon visuel n’appréhende pas l’inobservable, il est restreint et n’a pas la capacité de tout voir, je ne peux qu’apercevoir d’infimes parties vivantes exposées.
La subtile invisibilité « la visibilité UNE » rend ardu le toucher par mes yeux de chair.
Les limites de l’inaperçu « de ce qui n’est perçu que dans l’UN » ne me permettent pas d’assurer ma stabilité humaine.
Ai-je conscience des multiples du Un qui en émanent ? À l’évidence, non !
J’admets une cécité certaine qui obscurcit la Beauté Magnifiée du Sublime.
Aussi, ai-je les compétences de conclure ou de statuer sur une infime découverte qui fait fi du global ?
N’est-ce pas complaisance vaniteuse envers soi-même qui pousse à des ambitions ou des visées excessives ?
Par quel miracle ma vue peut-elle épouser l’Accompli de l’Œuvre ?
Les suppositions se présentent aux fins d’élaborer des imaginaires.
Les certitudes sont illusoires, elles ne peuvent résider que dans des hypothèses qui devront être vérifiées afin de prendre naissance dans le réel concrétisé.
N’est-ce pas, ce processus qui mène aux créations matérielles qui nous entoure ?
Lorsque je me regarde dans le miroir, reflète-t-il la complétude de mon Être ?
Ou bien expose-t-il exclusivement mon apparence humaine ?
Mon Secret intérieur sera-t-il découvert ?
Quels instruments ou outils seront indispensables à cette Visibilité ?
Seule, ma Vision Intime Sacrée couronne l’accomplissement de ce que Je SUIS.
Marie Pierre AUBERT
Site: https://akashaphilosophiempa.eu/
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