par Jean-Pierre Garnier Mallet
Nous avons l’impression de percevoir le temps tout le temps. Or, en réalité, nous ne le percevons que de temps en temps, comme nous le prouve d’ailleurs l’imagerie médicale : notre cerveau n’est impressionné que par des images intermittentes. Entre deux instants perceptibles, il y a toujours un instant imperceptible. C’est comme un film. On ne voit que 24 images par seconde. La 25 est imperceptible, subliminale. Cependant, certains publicistes ont utilisé ce genre d’image pour influencer avec succès notre comportement, montrant ainsi que le « subliminal » est accessible à notre mémoire.
Voyons-nous tous les mêmes « tranches » de temps ?
Pas forcément, Il est possible que quelqu’un d’autre perçoive un temps qui n’existe pas pour nous, et réciproquement. Vous pouvez vous en faire une idée avec l’éclairage électrique. Il s’éteint et s’allume cinquante fois par seconde, or vous ne voyez qu’une lumière continue: quand cela s’éteint, vous ne le savez pas. Maintenant, imaginez quelqu’un qui puisse voir la lumière dans les phases où elle est éteinte : il verrait tout dans le noir alors que vous, vous voyez tout dans la lumière. Vous ne verriez donc pas ce que lui voit, puisque vous ne voyez pas la même chose en même temps. Pourtant vous voyez exactement la même réalité. On peut alors imaginer qu’il y ait deux réalités, l’une qui voit dans la lumière et l’autre dans les ténèbres.
Et le temps ?
C’est pareil. Le temps, vous le percevez de temps en temps. Et il y a d’autres réalités qui perçoivent ce temps de temps en temps, mais pas en même temps, c’est intercalé. Cela signifie que nous voyons les mêmes choses, mais pas au même moment. Alors, on peut imaginer aussi maintenant que dans ces temps que nous ne percevons pas, il y a la possibilité de percevoir ce temps d’une façon complètement différente, à savoir qu’une seconde devienne des milliards de secondes. Et que nous aurions le temps de faire des choses extraordinaires alors que dans notre temps à nous, nous ne pouvons absolument rien faire.
Imaginez un peu que vous puissiez vous absenter dans ces temps imperceptibles pour faire des choses merveilleuses, puis revenir alors que vous ne savez pas même que vous êtes parti. Vous auriez ainsi déjà la connaissance essentielle d’un futur vécu, mais qui n’a pas eu le temps d’apparaître dans votre réalité. Vous posséderiez alors une mémoire supplémentaire forgée dans un temps complètement imperceptible.
Quelle est alors l’influence de cette expérience sur notre réalité, notre temps « perceptible » ?
À ce moment-là, vos pensées dépendent aussi de ce voyage hors du temps, qui modifie vos pensées et fait qu’à chaque instant, elles dépendent également d’un temps imperceptible dans lequel vous vivez aussi. C’est une idée merveilleuse, et c’est la réalité.
La réalité, c’est que le temps est dédoublé par des temps perceptibles et des temps imperceptibles. Vous vivez dans les temps perceptibles, mais vous vivez également dans les temps imperceptibles, seulement, par définition même du temps imperceptible, comme vous croyez ne pas le percevoir, vous l’ignorez. Et vous ignorez totalement que vous faites des voyages dans un temps qui n’a pas le temps d’apparaître dans votre temps.
Il en découle quelque chose d’ahurissant : « Ce que je vis là, en ce moment, serait le résultat de ces voyages hors du temps où j’organise la vie à ma façon… ». On peut alors se poser une autre question : « Qu’est-ce que j’ai comme expérience, quel contrôle ai-je de ces expériences que je ne mémorise pas ou mal ? ». Mes pensées seraient-elles modifiées sans que j’aie la possibilité de contrôler les modifications qui en résultent ?
Et je peux aller plus loin dans mes questions : si cette loi existe – à savoir qu’il y a des temps imperceptibles qui me permettent de fabriquer un futur instantané modifiant mes pensées à chaque instant – ne suis-je pas dans une réalité que me permet mon temps de perception oùje participe à la fabrication du futur de quelqu’un d’autre vivant dans un temps différent et surtout imperceptible ?
Oui, exactement… Ne suis-je pas ce quelqu’un d’autre ? Ne serais-je pas double et en train de répondre aux questions que me pose un autre moi-même ? Le but de ma vie ne serait-il pas de donner des réponses à ce double ? Je lui fabriquerais alors un futur potentiel et mon temps de vie n’existerait que dans ses propres instants imperceptibles que j’ai appelés « ouvertures temporelles ».
Il y a, en réalité, une succession d’instants perceptibles séparés par des instants imperceptibles où je me fabrique des possibilités futures. Ce futur est instantané dans mon temps présent où je le mémorise. Mais si je mémorise un futur de façon instantanée, cela devient une mémoire, donc un passé. Finalement, le passé, c’est-à-dire ma mémoire, ne serait que du futur et mon instant présent ne serait que la conséquence de cette mémoire qui me pousse vers d’autres pensées… qui déclenchent un futur, qui déclenche d’autres mémoires… qui déclenchent d’autres pensées, qui déclenchent un futur… qui déclenche d’autres mémoires… Finalement, ma vie n’est qu’une succession de futurs qui se transforment instantanément en passés où le présent n’existe plus. Ce présent n’est que l’actualisation d’un futur que j’envisage instinctivement ou intuitivement avant de le vivre. Je serais simplement en train d’actualiser un futur que je crée dans un temps imperceptible et mémorise suivant la façon dont il me plaît ou me déplaît : je l’actualise s’il me plaît, je le mémorise pour ne pas l’actualiser s’il me déplaît… Comme cette mémorisation est instantanée, j’en tire des instincts nouveaux, des intuitions nouvelles, ce qui signifie aussi que toutes mes pensées sont le résultat de cette mécanique. Vous vous rendez compte des conséquences possibles sur notre vie ?Cela signifie-t-il que nous pourrions contrôler notre futur ?
Oui, la question se pose : est-ce qu’il n’y a pas quelque chose derrière tout cela qui fait que, si je dois disposer d’un futur, je dois aussi le contrôler ? Et si je contrôle mon futur, je change mon présent. Le manque de contrôle, puisque je ne connais pas cette loi, n’entraîne-t-il pas des déséquilibres que je pourrais éviter ?
À partir du moment où je considère que c’est une loi universelle, ma vie sur Terre est fondée sur cette loi et ma vie m’apparaît comme la création d’un potentiel que je récupérerai à ma mort. Vous voyez que cela va très loin puisque cela signifie que pour bien vivre, je devrais être à la fois celui qui pose la question et celui qui y répond dans un temps accéléré dans lequel il vit pour organiser un potentiel, ce potentiel étant finalement la réponse à la question que je me suis posée avant de vivre, c’est-à-dire avant de naître…
Lorsque les anciens disaient : « Naître, c’est mourir et mourir c’est naître », ils voulaient peut-être dire cela : nous sommes sur Terre pour arranger les potentiels…
En fait, nous pourrions dire, de façon à ce que tout le monde comprenne, que nous sommes tous chamans, tous voyants.
Mais l’avenir que l’on voit, ce n’est qu’un potentiel. Cela signifie que si je change, je change le potentiel. La mission d’un bon voyant qui connaît la loi, c’est de percevoir un danger afin de l’effacer, de sorte qu’il voit des dangers qui n’arrivent jamais. Je peux en faire autant : je vois une catastrophe qui a été fabriquée, je fais tout pour qu’elle ne se produise pas.
Auteur de la loi de dédoublement du temps, Jean-Pierre Garnier-Malet est docteur en physique avec une spécialisation en mécanique des fluides. L’American Institute of Physics à New York et son comité scientifique ont validé la découverte de cette loi en la publiant en 2006 dans leur volume 839 (pp. 236-249). Ils ont ensuite décerné à Jean-Pierre Garnier-Malet le Best Paper Award (prix du meilleur article) pour sa théorie, qui a permis d’expliquer l’arrivée dans la ceinture de Kuiper de planétoides à l’origine d’explosions solaires d’envergure. Les répercussions de la loi de dédoublement du temps semblent encore innombrables. Ses fondements mathématiques et physiques reposent sur l’idée qu’un mouvement fondamental de dédoublement doit être utilisé aussi bien pour une particule dans un horizon que pour l’horizon lui-même, considéré à son tour comme particule dans son horizon. C’est par un changement d’échelle de temps, simultané avec un changement d’échelle d’espace que ce mouvement se définit sans modifier l’observation de l’espace-temps par l’observateur de son espace dans le temps de son observation. La mesure du temps étant donnée par la rotation d’une particule et celle de l’espace par la dimension R de l’horizon de la particule pendant son dédoublement, le trajet πR devient autre unité de temps pour un autre observateur qui considère cet horizon comme une particule dans son propre horizon. Ce changement d’échelle fait correspondre l’intérieur d’une particule, considérée comme horizon, avec l’extérieur d’un horizon, considéré comme particule, pour deux observateurs interne (+) et externe (-). Qu’on ne s’y trompe pas, la simplicité du résultat : (1πR2)* = (4πR) cache la complexité du raisonnement et de la démonstration (voir publications scientifiques). Jean-Pierre Garnier-Malet organise des stages de mise en application de sa théorie et donne des conférences. Il peut être contacté à travers son site : http://www.garnier-malet.com