Le commandant de la 509e base, Bull Blanchard, autorisa la diffusion de l’incident de la « ⁠soucoupe volante ⁠», diffusion qui fut relayée par les services de nouvelles et fit le tour du pays. Puis, au quartier général de la 8e force aérienne, le général Roger Ramey ordonna au major Jesse Marcel de retourner devant la presse et de démentir l’histoire de la soucoupe volante. Cette fois, Marcel avait reçu l’ordre de dire qu’il avait fait une erreur et qu’il s’était rendu compte par la suite que les débris provenaient en réalité d’un ballon atmosphérique. Porteur d’une histoire qu’il ne croyait pas lui-même, Jesse Marcel posa avec de faux débris provenant d’un véritable ballon atmosphérique et avoua une erreur qu’il n’aurait jamais commise, même dans les pires circonstances. Cette confession l’a hanté toute sa vie durant, jusqu’à ce que, des décennies plus tard et peu de temps avant sa mort, il se rétracte et déclare qu’il avait réellement récupéré un vaisseau spatial extraterrestre cette nuit-là dans le désert de Roswell.

Entre-temps, au cours des jours et des semaines qui ont suivi l’écrasement et la récupération de l’appareil, le personnel du renseignement militaire et celui du CIC se sont déployés dans la ville de Roswell et dans les communautés environnantes afin d’étouffer toute information indésirable concernant l’événement. Par des menaces de violence peu judicieuses, une réelle intimidation physique et, selon certaines rumeurs, au moins un homicide, les officiers militaires ont réduit la communauté au silence. Mac Brazel, l’un des civils près de la propriété où l’écrasement avait eu lieu et qui s’était rendu sur le site, aurait été soudoyé et menacé. Il est devenu soudainement silencieux au sujet de ce qu’il avait vu dans le désert, même après avoir dit à des amis et à des journalistes qu’il avait récupéré des pièces d’un vaisseau spatial écrasé au sol. Les officiers du département du shérif du comté de Chavez ainsi que les autres corps policiers furent forcés à se soumettre au décret de l’armée selon lequel l’incident qui s’était produit à l’extérieur de Roswell était une question de sécurité nationale qui ne devait pas être discutée. « ⁠Cela ne s’est jamais produit ⁠», a décrété l’armée, et les autorités civiles s’y sont conformées volontiers. Même les correspondants de nouvelles des stations radiophoniques locales, John McBoyle de KSWS et Walt Whitmore Sr. de KGFL, qui avaient interviewé des témoins du site de l’écrasement, furent forcés de se soumettre à la consigne officielle imposée par l’armée et à ne jamais diffuser leurs reportages…

Extrait de « AU LENDEMAIN DE ROSWELL » chapitre 1

 

 

« Ce livre est un véritable don du ciel car il nous
fournit enfin tous les détails et tous les noms. »

Tim Clodfelter, Winston-Salem Journal (Caroline du Nord)

 

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