Je vous ai dit que nous avons la particularité d’être à la fois ondulatoires et corpusculaires ; il faut comprendre ce coté ondulatoire : notre corps physique est parfaitement structuré, mais nous avons aussi un corps énergétique parfaitement structuré également, et qui vient lui donner l’information.Comment ?
Selon un processus dans lequel notre corps serait comme un pardessus dont les boutons seraient les chakras. Il est intéressant de noter – on peut le voir sur des dessins – que le mouvement de dédoublement suit notre colonne vertébrale, avec des nœuds situés à des endroits d’échange d’information entre passé, présent et futur. Si vous avez une bonne harmonie entre l’information du passé, du présent et du futur, le corps vous le dit, tout fonctionne bien. Ce principe est connu depuis longtemps et on sait, finalement, que toutes les civilisations anciennes étaient basées sur le futur, en tout cas essayaient de le connaître avant de le vivre, d’où le rôle des augures, des devins, de la pythie, etc. Et l’on voit bien que les civilisations actuelles qui ont gardé ce caractère dit « primitif » sont dans la voyance, sont dans le « je recherche mon futur ». Et moi, je n’aurais pas cette capacité ? Je devrais la laisser à des gens que l’on considère un peu fous ou qui entrent en transe, on ne sait pas trop ?
C’est ce que vous disiez plus haut : nous sommes tous voyants…
Oui, à condition d’utiliser la Loi. Comment ? Par le sommeil. C’est uniquement dans la phase dite de « sommeil paradoxal » que réside la possibilité d’arranger le futur avant de le vivre. Et si nous ignorons cela, nous ignorons tout de notre vie.
Dans cette phase de sommeil, le corps est immobile, presque inerte. Or, qu’est-ce qui fait vivre mon corps, qu’est-ce qui le fait bouger ? C’est ma partie énergétique ; si elle s’en va, mon corps n’a plus de quoi vivre…
Pourtant, il continue de respirer, de digérer, le cœur continue de battre…
Oui, mais cela demande une énergie très faible, que le futur est capable de me donner pendant que je suis parti. Mais c’est une énergie insuffisante pour bouger. Pendant ce temps, mon énergie est partie chercher quoi ? Une information. Vient en moi une autre information qui me permet de survivre pendant que mon corps énergétique est parti. Mais si je suis capable de partir avec un corps énergétique à l’affût d’informations, il faut bien, si j’ai un double, qu’il puisse venir en moi pour qu’il y ait échange d’informations. Comme deux atomes dédoublés, ils échangent leurs informations…
Comment ?
Une partie énergétique de l’un va à l’autre et inversement, ils s’échangent des informations, qui pour moi m’apparaissent sous forme d’échanges ondulatoires. Le futur est alors capable de nous donner des informations instantanées que nous n’avons pas le temps de calculer et de réfléchir dans notre propre temps.
Certes, mais il est habituel de penser que le sommeil sert à reposer le corps… Alors pourquoi est-il en atonie posturale complète ? Pourquoi les nourrissons, qui dorment de vingt à vingt-deux heures par jour, ont-ils dix heures de sommeil paradoxal ? Ne serait-ce pas une adaptation à l’espace qu’ils commencent à comprendre ? N’ont-ils pas besoin de plus de sommeil paradoxal que les adultes ? Or, les vieillards en ont encore moins… Cela semble logique : plus on s’adapte à un espace, mieux on vit, moins on a besoin d’informations externes. Donc il apparaît logique aussi que le nourrisson ait besoin de plus d’informations que le vieillard. Alors ce corps énergétique serait-il plus important que le corps physique ? Non, évidemment, parce que pour vivre sur Terre, il nous faut un corps énergétique et un corps physique. Le corps physique nous permet de nous déplacer dans notre réalité, mais sans corps énergétique, notre corps physique est mort.
Allons encore plus loin : puisque nous sommes en dédoublement, si nous avons un double qui vit dans un autre temps, lui aussi dans sa réalité a ses côtés ondulatoire et corpusculaire. Alors nous pouvons imaginer que les corps énergétiques s’échangent et que de ce fait nos corps prennent des informations dans deux temps différents (9). Mais est-ce à dire que c’est un double ? On devrait dire plutôt que c’est comme une vibration, nous sommes en fait dans deux temps différents. Le mot « double » est imparfait, car on a l’impression d’une dissociation complète comme avec une photocopie, où existent indépendamment l’original et la copie. Tandis que nous, ce n’est pas ça du tout : ce dédoublement fait que nous sommes en relation permanente, avec un échange d’informations pour que la relation demeure permanente. Alors vous allez dire que ce double est une supposition…
Exactement ! On sait dans la mécanique de l’infiniment petit qu’une particule réelle bouge… Pourquoi ? On a imaginé une particule virtuelle qui agite la particule réelle, ce qui fait que les deux bougent, bien qu’il n’y en ait qu’une seule d’observable. Pourquoi une seule d’observable ? Parce que nous sommes dans un temps qui ne permet pas d’observer l’autre. Maintenant, imaginez-vous dans le temps de la particule virtuelle : vous entrez dans ce temps, vous voyez la particule virtuelle, la particule réelle n’existe plus. Vous observez la particule virtuelle qui pour vous est devenue réelle.., elle bouge parce qu’il y a une autre particule virtuelle qui la fait bouger. Maintenant vous pouvez bien imaginer qu’avec la mémoire, cette particule qui était virtuelle et qui devient réelle est liée, à son tour, à une particule virtuelle. Donc vous avez un emboîtement successif de dédoublement. Avec les vitesses d’information telles qu’elles sont décrites par la théorie du dédoublement, il y a une dernière particule qui a l’information avant même que la seconde particule ne l’ait. C’est là où c’est sensationnel, c’est de l’anticipation foudroyante. C’est-à-dire que la deuxième particule qui donc a fourni de l’information pour les particules virtuelles successives reçoit une intormation de la dernière particule par la première qui capte l’information de la dernière avant que la seconde n’ait eu le temps de le faire. Eh bien nous sommes comme cela, nous captons des informations d’un double avant même que nous ayons pu avoir connaissance de ce que nous avons fabriqué nous-mêmes dans le futur par nos propres pensées.
Cela paraît tellement… particulier…
Évidemment, mais c’est la réalité. Vous comprenez bien que ce mécanisme est vital, parce qu’il permet d’avoir des instincts de survie, et tous les animaux l’utilisent. Or, nous n’avons pas seulement accès à un futur collectif, nous fabriquons nous-mêmes un futur personnel qui vient augmenter le futur collectif, tandis qu’un animal vit d’un futur collectif dont il bénéficie sans en ajouter. Donc on peut penser que son évolution n’est pas du tout la même que la nôtre. Nous avons une évolution créatrice, nous sommes capables de nous fabriquer un potentiel qui permet de vivre bien. Il faut connaître la loi. Si nous la connaissons, c’est merveilleux puisque nous sommes capables non seulement de fabriquer de bons potentiels mais aussi d’actualiser les potentiels que nous fabriquons pour nous.
Vous voyez que cette loi est simple, et il faut la faire connaître. C’est pourquoi ma femme et moi avons pris notre bâton de pèlerin pour que les retombées scientifiques arrivent au niveau de tout le monde le plus vite possible.
Et il y a urgence parce que nous vivons en ce moment la transition entre deux cycles de dédoublement du temps. Cette période est dangereuse parce que nous découvrons le caché, le potentiel caché. En grec, découvrir le caché, se disait « apo-calypsos ». La découverte des potentiels cachés, c’est ce que les anciens appelaient « découvrir les bienfaits de l’Apocalypse ». J’insiste sur le mot « bienfaits », parce que si nous fabriquons de bons potentiels, nous recevrons du bon. Maintenant, si nous fabriquons de mauvais potentiels, évidemment nous récolterons ce que nous aurons semé…
Nous devons aller encore plus loin. Puisque c’est une autre réalité qui fabrique notre potentiel et que nous ne faisons que l’actualiser, nous devons veiller à ne pas être parasités en acceptant des pensées qui ne sont pas les nôtres, sinon nous ne vivrons pas comme nous le voulons. Donc celui qui ne contrôle pas son sommeil entre dans ce phénomène que j’appelle « parasite ». Plus il y aura de monde à fabriquer ce potentiel, plus les gens sur Terre pourront puiser dedans pour bien vivre. Et il y aura un volant de bons potentiels disponibles pour la planète. C’est peut-être utopique, mais c’est une loi : 1+1=2, qu’on le veuille ou non.
« Penser à faire à autrui ce que j’aimerais qu’autrui pense à me faire » est une loi. Si on considère que c’est autre chose qu’une loi, on se trompe. Il n’y a pas d’émotion là-dedans. Toutefois, à force de chercher à faire plaisir et à s’apercevoir que l’ont reçoit du plaisir en échange, cela débouchera sur de l’émotion, que ce soit du bonheur ou du malheur. Mais, c’est une loi, une simple loi. Appliquons-la.Qui nécessite de contrôler le sommeil…
Comment faire, puisque, par définition, le sommeil, et surtout le sommeil paradoxal, est incontrôlable ? Il suffit de savoir que puisque ce sommeil est fait pour contrôler la conséquence de nos pensées, qui ont dérangé un potentiel, le sommeil paradoxal arrangera ce potentiel que nous avons dérangé d’une façon consciente ou inconsciente.
En se couchant, on connaît tous une phase d’endormissement, pendant laquelle on pense encore, c’est-à-dire que nous pouvons encore contrôler nos pensées. Puis le sommeil intervient et nous ne contrôlons plus rien. Mais puisque nos pensées sont emmagasinées dans l’eau de notre corps, celles que nous avons a notre endormissement vont diriger notre nuit : il y a attirance entre les pensées que nous avons eues et celles qui viennent. C’est ce contrôle qu’il faut faire. Contrôler son endormissement, c’est contrôler toutes ses pensées avant de s’endormir. Si on le fait, c’est déjà un début, même si ce n’est pas suffisant.
Vous l’expliquez lors de vos conférences ?
Oui. Le but consiste vraiment à faire comprendre à tous que s’ils veulent s’équilibrer, ils doivent prendre en main leur destin. Tout simplement. Je pense qu’on peut y arriver. Et j’emploie sciemment le mot de «loi», pour bien montrer qu’elle est à la disposition de tout le monde: chacun peut passer le permis de conduire sa vie. Il suffit d’apprendre le code.
Vous appliquez vous-même la loi de dédoublement du temps ?
Évidemment, sachant que chacune de mes pensées fabrique un futur. J’essaie de contrôler mes pensées mais cela ne suffit pas, parce que contrôler les pensées d’une journée est quelque chose d’affolant. Alors j’essaye de faire en sorte que la nuit puisse arranger les pensées que je n’ai pas suffisamment bien arrangées dans ma journée.
Le lendemain, je me dis que ce serait mieux s’il y en avait moins à arranger pendant la nuit, donc j’essaie de plus en plus de corriger mes pensées diurnes. Et je m’aperçois que la vie n’est plus la même, car nous acquérons alors la capacité de nous diriger d’une façon plus « confortable », en retrouvant cette espèce de confiance et de certitude de l’enfant qui se laisse mener par quelqu’un…
Être dans l’esprit qui consiste à toujours penser à faire à autrui ce que vous aimeriez qu’autrui pense à vous faire modifie énormément votre vie. Alors, pour en revenir à la loi de dédoublement du temps, je pense que le mieux, c’est de demander à chacun d’essayer de voir si ça marche. Est-ce qu’en utilisant ce dédoublement du temps, je change ma vie ? Beaucoup seront surpris du résultat.