…En cessant de résister et en devenant curieux
par Michèle
De nombreux lecteurs m’adressent leurs questionnements en commentaire sur mon blog. Cela m’a donné l’idée de créer une nouvelle rubrique, une sorte de rubrique « Questions – réponses » où je pourrais approfondir mais également élargir ma réponse car ces questionnements, bon nombre d’entre vous sont susceptibles de les avoir.
Et pour commencer le message d’une lectrice concernant son parcours depuis plusieurs années et qui est très représentatif de ce que nous vivons quand nous résistons à ce qui est.
Elle a vécu plusieurs décès au sein de sa famille et la perte de son emploi ensuite. Elle a retrouvé un emploi un an plus tard mais il l’a éloignée de chez elle et elle le vit comme un nouveau changement insupportable. Elle partage donc : « je déprime et je n’y arrive plus, je suis au bout du rouleau, je ne souhaite que la fin de ce cauchemar, être heureuse et entourée des miens, sans plus aucun souci matériel. »
La perte d’êtres chers est toujours difficile à vivre. Mais si l’on se sent déconnecté de notre nature spirituelle – reliée à tout et à tous – le sentiment d’isolement ressenti peut être insupportable. Et cela peut l’être encore plus quand se rajoute un sentiment d’injustice. A la perte d’un membre de la fratrie ou d’un enfant, par exemple, parce qu’il semble difficile de l’envisager comme étant « dans l’ordre normal des choses ». Et pourtant, la perte d’êtres chers, quel que soit le niveau où ils se trouvent dans la hiérarchie familiale est bien ce que vit l’humanité depuis la nuit des temps. Si c’est devenu particulièrement difficile à assumer aujourd’hui, c’est que nous voudrions contrôler la manière dont notre vie se déroule. Parce que nous avons tous envie qu’elle se « déroule bien ». Que tout se passe bien pour nous mais aussi pour ceux qui nous entourent. Mais que savons-nous de ce qui est « bien » ? Là est toute la question.
Car c’est sans compter sur la dimension sacrée de la Vie qui est évolution constante, expansion constante. Et où l’amour doit grandir, encore et encore. Nous pourrons résister autant que nous voulons à ce besoin impérieux qui existe en nous, il nous amènera quand même sur ces sentiers qui nous semblent parfois bien hasardeux. Le pilote, c’est notre âme, notre Soi supérieur. Or, ce pilote connaît les raisons précises pour lesquelles nous nous sommes incarnés. Il a le plan de route. Et le plus important, à ce niveau supérieur de notre être, c’est que nous assumions ce plan … d’amour. Car il n’est question que de cela. D’amour. Cet amour qui va nous permettre de manifester le Divin dans la matière.
Si nous considérons que la vie est injuste et qu’elle nous en veut tout particulièrement, nous allons héberger de plus en plus d’émotions négatives. Notre taux vibratoire ne cessera de baisser et, selon la loi de l’attraction, s’ensuivra un enchaînement d’événements dissonants. C’est juste d’une logique implacable. Plus notre niveau vibratoire est bas, plus le niveau vibratoire des situations que nous allons vivre sera bas et donc peu en accord avec ce que nous souhaitons vivre en réalité.
Mais il n’y a aucune condamnation là-dedans, car nous avons et aurons toujours le choix de la manière dont nous allons vivre la suite. Eh oui, nous pouvons changer de point de vue sur tout ce que nous vivons à chaque instant.
Mon analyse de la situation de cette lectrice (une analyse à partir de ce qu’elle a bien voulu dire) est la suivante : elle voudrait, et nous le comprenons bien à son message, revenir en arrière. Effacer tout ce qui a été, retrouver les siens, son lieu de vie et son emploi précédents. Elle refuse la réalité et, du coup, résiste à tout ce que la vie lui a apporté depuis. Depuis cet état de résistance, tout est donc destiné à miner un peu plus son moral déjà bien altéré.
Si elle pouvait envisager que ceux qui quittent leur corps physique continuent d’exister, dans une autre dimension, qu’ils y sont bien et qu’il est possible de continuer à se sentir en lien – leur envoyer de l’amour et en recevoir – l’allègement qu’elle en ressentirait ferait automatiquement remonter son taux vibratoire.
Si elle pouvait concevoir que la Vie l’a éloignée de son « chez elle » pour une bonne raison, elle deviendrait curieuse de la connaître. Et elle trouverait bien vite quelle est cette bonne raison. Car dès que l’on pose une question à l’Univers, on obtient une réponse. Cela lui donnerait matière à se réjouir et à se sentir soutenue.
Tout cela ne consiste qu’en deux changements de point de vue. Mais ils sont capitaux parce qu’ils permettraient à son cœur de se rouvrir et à la Vie de retrouver un flux normal en elle.
Il est fort probable qu’en l’éloignant, son âme, son Soi supérieur, ait souhaité la mettre sur d’autres rails. Pour qu’elle trouve plus d’espace dans sa vie, qu’il y ait des ouvertures qui se produisent, de sorte que sa capacité à aimer prenne une toute autre dimension.
Elle semble ne compter que sur sa famille pour avoir du soutien et se sentir en lien. Imaginons que cet éloignement soit donc destiné à lui faire explorer de nouvelles voies.
Celle de l’amitié par exemple. L’amitié peut représenter un lien extrêmement solide et durable. Elle semble ne pas avoir de compagnon. Alors, imaginons que ce nouveau job ait été destiné à lui faire rencontrer quelqu’un … Une rencontre, qu’elle soit amicale ou amoureuse, nous entraîne forcément à sortir de nos zones de confort, à changer nos habitudes mais elle peut être source d’épanouissement, de partages et de découvertes. Car nous allons être amenés à avoir d’autres activités, à rencontrer encore d’autres personnes dans le cercle de cette nouvelle relation, etc …
Dans sa manière actuelle d’envisager les choses, où elle se replie sur sa douleur, elle ne peut le voir.
Mais si elle pouvait croire que les changements sont toujours des appels de la Vie pour nous permettre de gagner en joie et en paix intérieures et ainsi être dans la vibration qui convient pour se créer une vie Divinement inspirée … et magique … sa vie deviendrait un vaste champ d’exploration.
Seul un positionnement juste peut nous faire traverser les épreuves et en retirer les enseignements qu’ils contiennent. Pour cela, il nous faut d’abord accepter pleinement que nous ne maîtrisons pas tout, que l’existence humaine est soumise aux grandes lois de l’Univers. Que ces Lois sont des Lois d’amour. Ce ne sont nullement des Lois injustes ou ne concernant que quelques rares élus. Apprendre comment les faire fonctionner au mieux dans notre vie permet de nous remettre sur pieds plus rapidement et de bien mieux choisir ce vers quoi nous souhaitons réellement avancer. C’est cela que l’on appelle reprendre son pouvoir. Et c’est absolument nécessaire si nous voulons faire vivre nos rêves.
Car au fond de nous – nichés dans un coin de notre cœur – il y a de grands rêves. La vie ne veut qu’une chose, que nous les fassions exister.
Pourquoi ? Tout simplement parce que nos grands rêves, c’est la Source qui cherche à faire vivre son amour au sein de la matière. Et à se réjouir avec nous de la belle aventure que devient alors notre vie.
Il est possible de laisser aller la douleur, la souffrance, la tristesse, le désespoir, tous issus de nos mémoires – de notre passé – et, quelles que soient les circonstances vécues, de choisir la Vie, l’amour, la joie, la paix.
La vidéo d’Anne Dauphine Julliand qui a subi la plus cruelle des pertes est particulièrement inspirante à ce sujet.
Je vous invite à la revoir, si vous ne l’avez pas déjà visionnée, pour comprendre l’immense sagesse qui peut resurgir des tréfonds d’un être et comment il est possible de faire vivre un amour incroyable, même au beau milieu de la pire des circonstances humaines.
La vie d’un être est destinée à s’ouvrir de plus en plus grand à l’Amour. Selon la Loi du Libre Arbitre, c’est et cela restera toujours le choix et la responsabilité de chacun.
Mais il n’est jamais trop tard pour faire le choix de l’Amour. Jamais trop tard.
Dans la douceur de l’Amour véritable,
Michèle
Source: http://www.au-coeur-de-soi.net/