Message de Sanat Kumara reçu par Agnès Bos-Masseron le 8-4-17

 

Dans la relation avec le corps, reconnaître la permanence. Cela est le secret de l’immortalité. Ne plus voir le corps enfermé dans la ligne du temps, il ne l’est pas. Car la ligne du temps n’est pas. Voir le corps d’éternité, au cœur de chaque cellule, ce qui est.

Vous parlez de permanence, installer son regard, son attention, au cœur de cette permanence, non depuis l’extérieur mais depuis l’évidence que seul est cela, et que le regard, l’attention, dans sa structure même, dans sa nature même, est la permanence.

Ne plus percevoir le corps dans la ligne du temps, le temps n’est pas. Ne plus percevoir le corps dans l’espace, l’espace n’est pas. Seule est la permanence, l’éternel, l’immuable, le sans-forme. La forme est la gloire du sans-forme. La forme est le chant de dévotion offert au sans-forme par le sans-forme, le chant de dévotion. Le chant de dévotion est le mantra. Un mantra pensé n’est pas un mantra. Un mantra est chant de dévotion, le chant du cœur.

La base est l’assise verticale. La base est la simplicité. L’humanité s’est laissé aveugler par des soi-disant complexes toujours croissants. La vie est pure simplicité, déploiement de simplicité, déploiement de simplicité. Le simple s’autodépasse et s’exprime en diverses expressions.

Quelle que soit la diversité, rester en relation avec le un et retrouver le rythme d’harmonie qui honore l’illusion du temps, la ramenant à l’intemporel. Un rythme juste, dynamique et reposé, dynamique, vital et royal, un rythme juste. Des journées dépouillées de tous ces faux importants, de tous ces mirages où l’on perd son temps à courir après le temps, où l’on perd son temps à emplir le temps, oubliant le chant de l’éternel, le chant de la permanence. Il est vrai, la permanence est l’inévitable. Il est vrai qu’il est un art au sein de l’harmonie, d’honorer à travers son incarnation la permanence.

Entrer en relation avec le corps comme on entre en relation avec le sacré. Au sein de la forme, honorer le sans-forme. Au sein des apparences, honorer le vrai, le beau et le bon. Exposer son corps au rythme juste, à l’harmonie, au simple bonheur d’être. Nourrir son corps de joie pure et saine. La joie est la nourriture des cellules.

Offrant toutes les croyances, offrir celle de l’âge, l’âge n’est pas. Le corps est une succession de jaillissements. Puis l’énergie à nouveau se fond dans sa source pour rejaillir en forme, la danse du sans-forme. Le corps n’est pas une matière figée qui se transforme au cours du temps. La matière éternellement émerge et se fond. La structure du corps éternellement émerge et se fond. Eternellement.

Qui pourrait croire que la matière est inerte ou figée ? Qui pourrait croire que le corps a un âge, alors qu’éternellement la matière du corps émerge et se fond. Le corps est l’éternel renouvelé. Seule la croyance plaque le temps et la transformation du temps, et l’apparence suit la croyance. Offrir toutes les croyances et retrouver cette vitalité d’un corps qui éternellement émerge et se fond en sa source, la permanence. Retrouver cette enfance éternelle, nature de la vie, et l’incarner avec respect infini. Ramener sa forme à la gloire du sans-forme avec amour infini. Ramener la forme à la gloire du sans-forme avec amour infini.

Et surtout rester hors des dissensions, hors de ces énergies crispées que l’on nomme malheur ou souffrance. La souffrance n’est qu’une illusion. La souffrance n’est qu’une histoire que le mental se raconte pour entretenir son état de fantôme. Lâcher prise des histoires et des soi-disant drames, et offrir au corps l’aliment de la joie, l’aliment de l’énergie vitale. Exercer le corps. Il est énergie mouvance et non figé. Il est danse, loin du statique, dynamique.

… Sortir le corps de la chaîne du temps. Le temps n’est pas. Sortir le corps de cette croyance que la matière peut être figée, le figé n’est pas. Le corps est la gloire du sans-forme. Le corps immuable éternellement émerge et se fond. Le corps n’a pas d’âge, comprenez-vous ?

A quoi l’humanité fait-elle référence lorsqu’elle parle du temps ? A quoi l’humanité fait-elle référence lorsqu’elle parle d’un âge ? Qui a un âge ? Point le corps, point l’Être. Aucun aspect de l’individualisation n’a d’âge. Comprenez le mirage. L’âge n’existe pas. Le corps n’est pas figé. Le corps n’est pas une matière inerte qui semble se déployer et s’installer dans un état de décadence. Le corps n’est pas figé. Le corps éternellement émerge et se fond. Chaque émergence, éternellement neuf, la gloire du sans-forme.

L’apparence de la décadence n’est que l’expression de la croyance. Changer la croyance et changer le mode de relation avec la structure du corps. Changer surtout cette espèce d’inévitable de la décadence et d’un comportement qui s’aligne à la croyance de décadence, alors que le corps éternellement émerge et se fond, éternellement nouveau, vital, que le corps est nourri de la joie et que le corps est la gloire du sans-forme.

Déployer le dynamisme et la vitalité, comme un enfant dont le jaillissement est la pure expression de la vie. Simplement, l’enfance est éternelle.

Comprenez bien que ce qui semble le réel n’est pas le vrai. Ce qui semble le réel n’est que la précipitation de croyances. Enlever les croyances pour que resplendisse le vrai, le simple, le beau, le vénérable, et qu’en la forme, quelle que soit la forme, resplendisse la gloire du sans-forme.

Nous vous saluons.

 

Source : http://anandamath.org