par Guilaine Lipski
Les deux ne peuvent cohabiter ensemble !
…….C’est en regardant une vidéo de Simone Veil que je réalise à quel point j’ai vécu et vibré l’état inconscient de victime une grande partie de ma vie.
Victime de ma mère dans mon enfance, j’avais assez vite reconnu plus tard l’ordre DIVIN EN TOUTE CHOSE et lâché cette croyance en revanche vis-à-vis du père de mes enfants (mariée pendant quarante ans) je ne parvenais pas RÉELLEMENT à me libérer des sentiments d’injustice, de trahison. De ce fait je gardais en moi une certaine amertume mariée à ce qui ressemblait bien à une petite rancune….
Sauf que ces ressentis intérieurs emprisonnaient moi et ma vie dans le passé, état dans lequel mon présent était de temps en temps terni de regrets et ce n’était pas ce que je souhaitais continuer de vivre. J’avais assez nourri cette petite mort intérieure, vivre heureuse était devenue mon urgence (je me le devais à moi-même) mais comment faire pour être ?
Comment fit cette grande dame pour sortir des camps de concentration avec l’envie d’œuvrer pour l’humain ? Comment a-t-elle fait pour ne pas sombrer à vingt ans dans le désespoir après la perte de sa famille dans ce camp ?
Comment font ceux pour qui la souffrance est un tremplin d’élévation quand pour d’autres elle devient un lent suicide intérieur ?
Je conscientise à ce moment- là que notre réaction à la souffrance fait toute la différence : Colère/action ou chagrin/passivité pendant un temps qui peut s’éterniser très très longtemps car dans cet état notre vitalité s’enfuit, au moins la colère, c’est un constat, est source de stimulation donc de mouvement. Bien que je ne fasse pas l’apologie de la colère loin de là, cependant il faut bien reconnaître qu’elle porte en elle une énergie qui bouge !
La tristesse demeure stagnation mais rester enfermé dans son chagrin ne découle-t-il pas finalement d’un grand narcissisme ? S’apitoyer sur son sort en le racontant à qui veut bien l’entendre c’est ignorer que nous portons une responsabilité et pouvons agir.
Je sais nous faisons ce que nous pouvons rapport à ce qui se trouve enfouit dans nos profondeurs, aucun jugement là-dessus juste le désir de trouver une clef de sortie à l’enfermement.
Nécessité absolue de retrouver le bien-être intérieur et la joie qui va avec, pour cela ne plus vivre aux basques d’autrui, le cœur enduit d’attentes, remplis d’espoirs de désirs d’être remplis par d’autres.
Espoirs et désirs vains d’ailleurs puisque la grande marmite humaine nous proposera toujours la personne idéale pour grandir, le miroir pour éclairer et ramener à la surface nos zones d’ombre.
CHOISIR QUI NOUS VOULONS ÊTRE ET CE QUE NOUS VOULONS VIVRE DEMEURE NOTRE RESPONSABILITÉ, acter en ce sens une obligation car personne ne créera notre vie à notre place !
De coeur à coeur
Guilaine
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