par Sarah Boucault
Nul besoin d’être un-e expert-e pour savoir que la marche et le contact avec la nature sont de formidables relaxants pour nos esprits stressés. Nul besoin non plus d’appareils sophistiqués pour le vérifier. Il est suffisant de partir marcher pour ressentir une sensation de renouvellement immédiate. Vous vous sentez alors plus en vie et plus léger mentalement. Cet état se détecte tout de suite.
Les marches dans des lieux où la nature commande nous oxygènent. Si la respiration est plus propre et fluide, les mécanismes cérébraux fonctionnent également mieux. Le corps, et bien sûr le cerveau, se nourrit de cet oxygène propre que vous pouvez respirer dans un bois, par exemple.
« Le chemin de la montagne, comme celui de la vie, ne se parcourt pas avec les jambes mais avec le cœur. »
-Andrés Nadal-
Ajoutons à cela que l’exercice active la circulation sanguine et renforce donc tous les organes du corps. Il a été démontré que l’activité physique entraîne des changements cérébraux positifs. Elle augmente la production de certaines hormones bienfaisantes et inhibe la sécrétion de la fameuse « hormone du stress« .
Le sujet est tellement passionnant que plusieurs expert-e-s ont commencé à réaliser des expériences pour voir jusqu’où arrivaient les bienfaits de cette pratique, de cette habitude. Certain-e-s d’entre elleux ont notamment étudié les changements cérébraux produits lorsqu’on monte sur une colline et les résultats ont été surprenants !
La randonnée et les changements cérébraux
La National Academy des Sciences a réalisé une étude sur les changements cérébraux qui ont lieu lorsqu’on monte sur une colline. Les chercheurs ont tout d’abord fait une enquête. Ils ont fait des entretiens avec des personnes s’étaient plongées dans la nature il y a peu de temps. Ensuite, ils ont comparé les résultats avec les personnes qui s’étaient promenées dans la ville. Les premiers ont dit se sentir calmes, alors que chez les deuxièmes la variété des réponses était plus grande.
Ensuite, les scientifiques ont fait un suivi pour détecter les changements cérébraux qui avaient eu lieu chez celleux qui pratiquaient la randonnée. Ainsi, iels ont pu vérifier qu’une diminution de l’afflux sanguin dans le cortex cingulaire subgénual préfrontal de leur cerveau avait lieu, après cette activité.
Cela, traduit en termes pratiques, a plusieurs significations. La plus importante est que le changement central a lieu dans une zone en lien avec le moral. Et en particulier, avec cette zone du cortex qui régule la mauvaise humeur et les sentiments d’inquiétude et de tristesse. Tout indique que monter sur une colline diminuerait l’activation de cette zone : il n’existerait pas d’état d’irritabilité ou de tristesse contre lesquels notre cerveau devrait « lutter ».
Dans une autre étude, une conclusion similaire a été tirée. Les changements cérébraux produits chez les personnes qui rallongeaient leur marche dans un environnement rural pendant quatre jours ont été étudiés. Ces personnes se déconnectaient complètement des appareils technologiques. Au final, on les soumettait toutes à un test de capacités intellectuelles. Le résultat a été qu’elles ont toutes été capables d’obtenir 50% plus de poins que celles qui ne faisaient pas de randonnée, surtout au niveau du potentiel créatif.
Autres bienfaits d’escalader des collines
Les précédents ne sont pas les seuls changements cérébraux détectés chez celleux qui marchent sur des sentiers et dans des environnements naturels. En 2004, on a fait une étude avec des personnes qui souffraient du fameux « trouble de déficit de l’attention ». On a demandé à un groupe de monter sur une colline. Ensuite, il a été démontré que les symptômes du trouble ont diminué en intensité et en fréquence.
La même chose s’est produite avec un groupe de personnes qui souffraient de démence sénile. Les marches dans les espaces verts et dans les sites élevés, qui demandent plus d’efforts, exercent une influence notable sur la mémoire. Tout semble indiquer que ce type d’activités augmente la capacité de concentration et l’habileté à retenir de l’information. En définitive, toutes les fonctions intellectuelles sont enrichies par une simple et longue promenade sur une colline.
Mais ce n’est pas tout. La randonnée exerce aussi une grosse influence sur l’état émotionnel. Dans un article du Journal of Environnemental Science and Technology, on a indiqué que seulement cinq minutes de promenade dans un environnement naturel a de puissants effets sur les émotions. Il suffit de ce petit laps de temps pour observer des changements dans la perception que l’on a de soi-même et l’estime de soi. Quiconque réalise ce type de promenade régulièrement a plus confiance en soi et a une meilleure maîtrise de soi.
Ce qui est incroyable, c’est que vous n’avez besoin de quasiment rien pour réaliser ce type d’activité. Uniquement des vêtements adaptés et de l’eau. Outre les changements cérébraux magnifiques, marcher vous aide à avoir une meilleure santé en général. Et si vous faites vos marches avec des ami-e-s, encore mieux ! C’est facile, rapide et cela améliorera notablement votre qualité de vie.
Source: https://nospensees.fr