Depuis une semaine, des dizaines de séismes de faible intensité ont secoué le département de la Savoie. Alors que la région est plutôt assujettie à ce type d’événements, le nombre conséquent de séismes est en revanche remarquable dans un laps de temps aussi court.

Les Alpes sont situées dans une région sismique. Comme l’indique un dossier thématique de l’Institut des Risques Majeurs de Grenoble (IRMA), la région Rhône-Alpes compte 34% de ses communes dans la catégorie 2 (aléa faible), 43 % dans la catégorie 3 (aléa modéré) et 23 % en catégorie 4 (aléa moyen). L’institut évoque également quelques séismes remarquables qui se sont produits durant les deux dernières décennies : Epagny en 1996 (magnitude 4,9), Laffrey en 1999 (3,5) ou encore Vallorcine en 2005 (4,6).

Depuis quelques jours, la Maurienne (Savoie) est impactée par plusieurs séismes comme celui du 25 octobre à Montgellafrey (magnitude 3,74), le plus fort enregistré, accompagné d’une multitude de petits séismes évalués autour de 2 sur l’échelle de Richter par le réseau SISMalp surveillant le secteur par le biais de ses nombreuses stations. Selon cet organisme, il s’agit d’un « essaim de sismicité » présent depuis au moins une année, qui s’est amplifié depuis environ trois mois.

Interviewé par France 3, Philippe Guégen de SISMalp indique ne pas savoir s’il s’agit ici d’un signe annonçant un futur tremblement de terre de magnitude plus importante. L’expert a expliqué que son équipe tentait de « développer des modèles en fonction des séismes précédents ». Ce dernier a également indiqué que « cet essaim de sismicité a été stable en fréquence et magnitude depuis le début » mais qu’il y avait « une augmentation relative en nombre et en importance ces derniers jours sans pouvoir prédire l’évolution future ».

Ainsi, les scientifiques font leur tout leur possible mais avancent finalement à l’aveugle. Il faut savoir que depuis deux mois, le réseau SISMalp a enregistré près de 150 secousses dont une partie a été ressentie par les populations. Jusqu’à présent, aucun dégât ou perte humaine n’a été rapportée. Évidemment, nous ne parlons pas d’une région où de forts séismes se produisent comme c’est le cas au Japon, au Mexique ou en Californie mais il faut tout de même savoir que dans les Alpes, le risque sismique est souvent sous-estimé au profit du risque lié aux crues (inondations).

Sources : SciencePostFrance 3 RégionsLe Dauphiné Libéré

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