C’est le rôle de l’art de dévoiler (alètheia/vérité) quelque chose, de faire apparaître ce qui n’existait pas avant, ou qu’on ne savait ou n’osait pas voir et que finalement on vénérera…. La création artistique ou religieuse relève donc du mystère dont le sacré serait la manifestation et la conséquence. A propos du sacré, les philosophes diraient qu’il est l’expression d’une transcendance (le vertical surnaturel au-delà du temps et de l’espace) dans l’immanence (l’horizontal naturel de l’espace et du temps). En effet le sacré c’est ce qui permet d’accéder à un au-delà, l’horizon de ce monde profane et vulgaire (commun) dont l’artiste est « le prophète » selon Kandinsky1 et l’œuvre d’art le véhicule mystérieux.

Retenons bien que le sacré ne se limite pas à l’art et à ses œuvres les plus ambitieuses. Loin de se limiter au champ de l’esthétique et de la sensation, il est aussi généralement à l’œuvre bien sûr dans le fait religieux – Régis Debray  dans  Jeunesse du sacré p. 14 : « Dieu c’est – 700 ans av. JC, alors que le sacré c’est -100 000 ans : la première sépulture. » (Néandertal couchait ses défunts dans une fosse en position fœtale comme pour indiquer un retour à l’origine…) – il est donc à l’origine des rituels qui permettent la séparation de l’âme et du corps (dont le sacrifice est un aspect), dans le culturel où il permet la séparation et la distinction/reconnaissance  des groupes (dont le bouc émissaire est un élément fondateur), dans le psychologique où il est constitutif de l’identité individuelle et collective,  mais aussi dans les mathématiques et ses manifestations artistiques comme l’architecture, musique, poésie peinture qui suggèrent une unité de la pensée et de la perfection cosmique, etc….

Est ainsi concerné par le sacré tout ce qui en esthétique gravite autour du sublime, l’infiniment grand, à commencer par la magie des nombres sacrés chez Pythagore à l’origine de la TETRATKYS pythagoricienne (le triangle de l’univers par les 10 premiers chiffres), le  nombre d’or appelé aussi « divine proportion » et son complément, la suite séquentielle de Fibonacci (XIIIe siècle). On ne peut pas faire l’économie de la pensée pythagoricienne pour comprendre les racines de la culture occidentale si l’on veut s’approcher du sacré c’est à dire rencontrer et même toucher le sublime.

 

LA FLEUR DE VIE REDESSINÉE PAR L’ART

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