par Christine
Quand nous nous trouvons à la croisée des chemins à de multiples-espaces temps de notre vie, nous sommes invités à faire un choix.
Certains choix peuvent représenter un défi car les choix proposés comportent tous des éléments auxquels nous n’adhérons pas tout de suite et nous avons comme un moment d’incertitude.
Cependant, voilà, nous avons à choisir et il nous faut nous décider.
Nous aimerions bien éventuellement que l’on nous prédise l’avenir ou encore remettre à quelqu’un notre pouvoir de décision, quelqu’un qui saurait en quelque sorte choisir mieux que nous.
Que ce soit l’un ou l’autre cas, nous sommes en train de nous défiler face à nos responsabilités car nous ne nous sentons pas capables de faire le bon choix, nous avons peur de perdre quelque chose, une occasion, une possibilité, peur de nous tromper; nous aimerions une certaine sécurité, une certaine tranquillité, une absence de risque ou une assurance tous risques. Bref, nous pouvons aller voir du coté des petits billets sur la paresse.
Quoiqu’il en soit nous allons être amenés à prendre une décision.
Que cette décision soit prise de nous-mêmes ou par la suggestion d’un autre, il s’agit de notre décision et nous en sommes responsables. Et si ce choix ne s’avère pas judicieux de prime abord, rejeter ensuite “la faute” sur une personne qui nous aurait donné son avis, ou prédit l’avenir, ou autre, revient à se désolidariser de notre pouvoir de décision, à ne pas assumer notre choix.
Il nous faut tout d’abord bien comprendre que tous les choix sont judicieux car si par hasard la route que nous avons choisie s’avère délicate ou être un cul de sac, il y a forcément un cadeau pour nous sur ce chemin-là, comme sur tous les autres; il y a toujours quelque chose à voir et à découvrir, quelque soit la situation.
Si nous avons été impulsifs par exemple, et bien prenons conscience de cette impulsivité et de ce qu’elle nous révèle. Peut-être avons-nous avancé à l’aveuglette et est-il temps de prendre conscience de notre aveuglement?
Ensuite il nous faut bien comprendre que lorsque nous avons adhéré à un choix, nous avons dit oui, nous avons acquiescé à ce choix-là. Peu importe la raison pour laquelle nous avons acquiescé, il est maintenant de notre responsabilité d’assumer notre choix, en adulte.
Rien ne nous empêche par la suite de regarder ce qui nous a poussé dans cette direction et d’y apprendre ce que nous nous sommes donné à apprendre, respectant ainsi notre décision car en ne la respectant pas c’est avant tout nous même que nous ne respectons pas.
Christ nous a dit “Que ton oui soit oui, que ton non soit non, le reste vient du malin”. Si nous avons des réserves à émettre émettons-les avant, mais quand nous prenons notre décision faisons un avec elle et ce qui s’ensuivra.
“Que ton oui soit oui…” vient simplement nous demander d’être unifié au moment de notre décision, tout notre être s’engage dans ce choix et pas seulement une partie de nous.
Quels que soient nos choix, depuis ceux qui consistent à commander un menu au restaurant, à ceux qui engagent davantage notre vie, osons simplement être un avec nous-même et ne plus laisser le mental/malin nous diviser.
Allons-nous encore laisser les autres décider à notre place pour ensuite les critiquer? Allons-nous encore remettre notre pouvoir de décision entre les mains d’autrui par peur de nous tromper? Allons-nous nous décider pour revenir ensuite sur notre décision?
Comment pourrions-nous espérer devenir maîtres de nous-même, ou devenir des maîtres tout court, en donnant notre pouvoir de décision, en rejetant la responsabilité sur d’autres ou en reniant nos propres choix?
“Que ton oui soit oui…” est un appel à l’unité en nous-même, un chant d’autonomie et de grandeur, un rappel de notre pouvoir : celui de dire oui ou non, celui de choisir, celui de décider.
Alors, sommes-nous prêts à user de notre pouvoir et à l’assumer?
Source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.ca