par Samuel
Appelés les esprits de la nature, les esprits de l’air (elfes, sylphes, fées de l’air…), les esprits de l’eau (ondins, ondines, vouivres, fées de l’eau…), les esprits du feu (salamandres, fées du feu…) et les esprits de la terre (gnomes, korrigans, lutins, faunes, fées de la terre…) sont les élémentaux qui évoluent sur une bande fréquentielle très proche de la nôtre.
L’approche exogène, par la mesure du biochamp dans les pratiques de géobiologie, aiderait beaucoup de gens à ressentir et à communiquer avec les esprits de la nature. Les lieux hautement énergétiques seraient davantage propices à des rencontres rapprochées.
Je me suis ouvert à la réalité des esprits de la forêt par l’entremise de mes compagnons cristallins. Ils m’ont guidé pas à pas dans certains boisés pour rejoindre des lieux qui semblaient anodins au premier regard. Ces lieux renferment une énergie inattendue et présentent des configurations de la végétation hors normes bien qu’elles échappent aisément à tout œil non attentif. C’est l’approche endogène qui caractérise ma relation avec les esprits de la nature. La reliance se fait avant tout de l’intérieur par leurs voix qui résonnent en moi en passant par le portail du Cœur.
Les deux approches, exogène et endogène, ne s’opposent nullement mais se complètent. C’est après avoir répondu à leurs appels intérieurs et m’être rendu dans les lieux indiqués, qu’il me fut possible d’utiliser mes mains afin de sentir des contacts énergétiques. Mes sens ont été sollicités pour les détecter, pour « voir » leurs jeux.
Mais leur cadeau le plus précieux fut de me faire comprendre que nous étions aussi des êtres élémentaux. L’homme est constitué d’Eau, d’Air, de Feu et de Terre. Ces quatre éléments sont en nous et en profond déséquilibres. Les quatre éléments appellent à être réharmonisés en chacun de nous. L’Égo se loge dans les fractures de nos quatre éléments.
L’Égo se nourrit du chaos et du désordre intérieur.
Les élémentaux sont au service des quatre éléments. Ils effectuent un travail immense pour perpétuer l’équilibre de ceux-ci à l’extérieur de nous. Bien que nous les ayons chassés de nous, ils s’échinent à poursuivre leur rôle fondamental au sein de la nature. Ils sont essentiels dans la perpétuation du cycle de la vie végétale et in fine de la vie animale et de la vie humaine. Ils cadencent les saisons et amoindrissent nos perpétuelles attaques contre la nature.
Les esprits de la nature sont profondément blessés pour les nombreux sacrilèges et destructions à leur encontre, à l’encontre des quatre éléments à l’extérieur de nous, à l’encontre des quatre éléments à l’intérieur de nous.
Les êtres élémentaires attendent une profonde et sincère repentance de chacun, pour les actes et les pensées dans cette vie et dans nos vies passées. Lorsqu’ils ressentent que cette demande de pardon vient viscéralement du cœur, et non pas de la périphérie de notre être, le mental, ils se mettent à notre disposition pour participer à notre grand rééquilibrage intérieur. Ils vont agir en nous afin de réinitialiser nos quatre éléments afin d’aligner notre être sur notre âme et non plus laisser notre égo se repaître de nos failles.
Le processus de guérison intérieure est très complexe et multiple. Les élémentaux sont essentiels à ce travail de guérison et de restauration de notre corps physique et de nos corps subtils. Les élémentaux disposent d’un pouvoir de guérison de nos centres énergétiques. Ils peuvent s’ancrer en nous. Mon expérience d’adombrement par une vouivre fut l’une des plus marquantes qui me fut donnée de vivre. Cette vouivre est allée au tréfonds de mon être pour délier un nœud énergétique qui obturait l’une des voies vers mon être véritable.
Les êtres de la nature vont toucher notre âme et rouvrir des portails intérieurs vers elle.
Les esprits de la nature attendent que notre alliance initiale soit restaurée, afin de manifester nos plus belles créations comme cela était établi à l’origine dans le plan divin. Cela se fait étape par étape. Il m’est demandé par mes guides d’aller au contact des esprits de la forêt le plus souvent possible et de m’exercer à développer une démarche emprunte de respect. Celle-ci demande encore à s’affiner. Mon approche se résume en onze petits pas :
1. Appeler intérieurement une rencontre
Une rencontre avec les êtres de la nature se prépare, pour moi, plusieurs jours à l’avance. En mon fort intérieur, j’émets le souhait de rencontrer des fées ou encore des vouivres, des gnomes, des elfes. Je projette sur cette pensée une émotion de joie. Lorsque mon esprit se porte sur une invitation, je sais où et quand je vais me rendre dans un milieu naturel afin de donner rendez-vous aux esprits de la nature. Je suis déjà dans la gratitude que mon appel sera entendu.
2. Se libérer de l’agitation du mental
C’est important de ne pas arriver auprès d’eux avec son brouillard mental. Je marche souvent une bonne vingtaine de minutes avant de me rendre à l’endroit de mon invitation. Je prends ce temps pour chasser mes pensées et me vider des préoccupations quotidiennes. Cela agit pour moi comme un sas de décompression et de changement d’état d’esprit. J’essaye simplement d’observer autour de moi en ne pensant à aucun problème de la journée. C’est l’un de mes exercices de pratique de l’instant présent.
3. Saluer les présences invisibles hors du royaume de l’homme
En arrivant à l’orée du boisé, du parc ou de la prairie, je m’écarte du chemin pour me mettre sur le bas-côté. Là, je les salue intérieurement. Je ne suis plus dans le monde des hommes (le chemin) mais dans le leur (à droite ou à gauche du chemin). Je suis au point de rendez-vous proposé intérieurement plusieurs jours à l’avance. À partir de ce point, je leur demande de me guider là où ils l’entendent. Je suis dorénavant leur invité s’ils le désirent.
4. Être dans l’observation et l’émerveillement
Je progresse simplement en étant attentif à ce qui m’entoure. J’essaye de retrouver mon regard d’enfant, celui du ravissement sans être béat. Sentir et voir les petits détails, ceux-là même que l’on ignore si on fait une balade avec un ami avec lequel on parlerait de tout et de rien. Les êtres invisibles de la nature nous surveillent dès nos premiers pas.
5. Faire appel à son intuition et à sa petite voix intérieure
Je demande intérieurement d’être guidé, droite ou gauche, je m’arrête ou je continue etc. J’essaye de me laisser guider par mon intuition pour bifurquer et avancer au gré des suggestions de ma petite voix intérieure. Elle est le support par lequel les esprits de la nature et tous mes guides communiquent avec moi. Si un arbre attire mon regard, je vais le saluer peu importe que cet arbre ne représente rien pour une autre personne qui viendrait avec moi. Si une feuille s’agite frénétiquement toute seule, alors que les autres environnantes restent immobiles, je prends le temps d’observer ce « jeu ».
6. Faire preuve de respect en tout temps
Je ressens lorsque je suis arrivé à destination. Je me garde de pénétrer dans certains espaces du lieu vers lequel je me suis senti conduit. Je prends le temps d’observer le lieu et plus précisément le périmètre dans lequel je peux évoluer et celui dans lequel je ne dois pas entrer. L’humilité et la sagesse sont de mise. Je suis particulièrement précautionneux sur ce point.
7. Faire une offrande aux esprits de la nature
J’identifie l’autel sur lequel je vais déposer mon offrande. Cette offrande, je l’ai choisie avec soin. Cela peut être une tomate cueillie dans mon jardin ou le plus beau fruit acheté au supermarché (sans pesticide). Je choisis ce que j’aimerai que l’on m’offre. J’affectionne le miel comme offrande. Je ramasse une belle feuille, et non pas cueillir une feuille, pour y laisser couler du miel. Pendant quelques instants, je tiens au creux de mes mains mon offrande pour la charger de belles pensées, avant de la déposer sur l’autel. Je me mets en retrait pour laisser s’approcher les esprits de la nature.
Un ami m’apprit à faire aussi des offrandes pour le règne animal qui est intrinsèquement indissociable du règne élémental.
8. Identifier et saluer le gardien ou le chef de la communauté
J’essaye d’identifier le gardien du lieu où le chef des êtres de la nature qui régit l’assemblée présente. Je prends le temps de me recueillir devant lui et de le remercier de son hospitalité.
9. Accueillir ce qui nous est proposé
Cela me demande d’être dans le renoncement des attentes. J’observe, je me recueille, je ris ou je pleure parfois, je me laisse aller aux émotions qui viennent. J’écoute leurs messages et je leur pose mes questions.
10. Offrir une réparation
Je leur demande souvent pardon pour mes errances dans cette vie et dans mes vies antérieures à leur encontre. Je m’attache à parler de mes actes et non pas ceux de l’humanité. Une rencontre avec les êtres de la nature, ce sont eux vis-à-vis de soi, afin de ne pas se défausser sous couvert d’une responsabilité collective. Je prends souvent un sac avec moi pour collecter les déchets de la société humaine qui souillent les lieux. Contribuer à nettoyer le lieu est pour moi une autre forme de réparation à leur endroit.
11. Remercier les esprits de la nature
C’est important de remercier pour l’instant passé en leur compagnie. Le respect doit rester présent tout au long du chemin de retour. Les esprits de la nature et autres esprits de la forêt sont susceptibles de nous accompagner longtemps après notre visite.
Les êtres de la nature attendent qu’on les réintègre certes dans notre cœur. Ils désirent, au préalable, qu’on reconnaisse tout le mal qu’on leur a fait. Ils ne veulent pas de « je m’excuse au nom de tous les hommes ». Ils attendirent que MOI je me positionne dans mon acceptation du mal que je leur ai fait. Mes guides me demandèrent de dire quelque chose comme « Je m’excuse de tout le mal que je vous ai fait dans cette vie et dans mes autres vies » avec sincérité, humilité, avec la vibration du cœur et non pas celle de mon mental. J’ai mis du temps à le faire avec la bonne intention du cœur. Des mois. Demander pardon n’est pas évident mais cela déverrouille assurément la porte qui nous sépare de leur monde.
Je termine par le partage d’un poème offert par un ami :
Présence
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À Samuel
Dans ce silence de brume,
Brame le cerf
Aux bois d’où s’évaporent
De l’encens d’outre-monde ;
Sous ce voile, bondit une autre Vérité :
Dansent et volent les elfes, les lutins
Et les fées, les dragons, les centaures
Et les pierres sacrées jusqu’à la venue
Des yeux joueurs de l’enfant
Qui plonge dans ce monde
Aussi vibrant que le nôtre !
par Stéphane