par Caroline Faget
Je suis la voix de toutes les femmes. Je suis la conscience féminine du peuple de la terre. A travers les siècles tant d’atrocités ont été commises à mon encontre. J’ai été si souvent abusée, violentée, dénigrée, brûlée, violée, torturée… Tous les sanglots des femmes pourraient créer des univers d’océans de larmes. Et pourtant je suis là, grâce à toi la femme que tu es. Je suis vivante, je suis joyeuse et je suis en train de changer le monde.
La conscience féminine que tu portes est une énergie d’une immense puissance d’amour et de beauté. Toutes les ignominies commises contre moi n’ont jamais pu me détruire. A chaque fois, je me suis même sentie plus forte. Aussi intense fut ma souffrance, elle n’a jamais été capable de tuer la vie qui coule en moi.
Chaque femme présente en ce monde actuellement porte les mémoires des abus perpétrés pendant des siècles par des hommes tout-puissants. Je ne pouvais alors faire autrement que de baisser la tête, me soumettre de gré ou de force à cet être qui n’avait rien de plus que moi si ce n’est son statut d’homme.
Je ne suis pas ici pour juger qui que ce soit car j’ai accepté de porter mon vêtement de femme pour permettre au plan divin de se réaliser. J’ai vécu tant d’expériences que ma lumière est d’une rare et d’une pure intensité. C’est cette lumière qui a toujours fait peur à l’homme. Combien de fois a t-il usé de sa force physique alors qu’il me suffisait d’une lueur dans mon regard pour lui refléter sa propre conscience ? Et cela l’ébranlait au plus profond.
L’amour que je porte est tellement vaste qu’il m’a permis de pardonner les pires expériences. Combien de fois ai-je pardonné l’impardonnable ? Dieu seul le sait. Mon seul regard suffisait à rendre mes tortionnaires fous. Ils étaient dépassés, anéantis par cette empreinte dans mes yeux qui les hantait jusqu’à la fin de leur vie. Ils me pensaient sorcière, œuvre du démon mais c’est leur propre démon qu’ils voyaient en eux. Etant alors incapables de supporter leur propre démon, ils m’ont insultée et piétinée pour essayer de me détruire. Cependant, le regard qui a été échangé alors, s’est inscrit pour l’éternité dans le ciel des existences. Et c’est ce regard unique qui a traversé le temps et l’espace pour permettre aux âmes de se retrouver afin de changer l’histoire. J’ai permis aux hommes de jouer leurs rôles jusqu’à l’épuisement. Je n’ai jamais cessé d’accueillir ce qu’ils ne pouvaient supporter en eux-mêmes.
Je ne suis pas ici pour les juger mais simplement pour parler en mon nom et pour que tu saches d’où tu viens et d’où nous venons.
Je suis née femme car le monde a besoin de se libérer de ses blessures et de faire peau neuve.
Je suis née femme pour permettre au monde de se transformer et de se réinventer. Je suis l’alternative, l’ultime voie pour faire entrer un air nouveau.
Malgré tous les adjectifs qui m’ont été attribués, je suis totalement innocente et pure. Par amour pour l’Humanité, j’ai accepté de me rabaisser pour permettre à l’homme de jouer son rôle. Je l’ai aidé et je l’aide encore à se pardonner à lui-même. Toutes les salissures m’ont purifiée, toutes les violences m’ont renforcée et tous les abus m’ont élevée vers la conscience sacrée.
Je suis née femme pour que l’énergie de mon cœur accueille et transmute les blessures. Je suis née pour que nous guérissions ensemble, hommes et femmes.
Ma pureté et mon innocence désarment ceux qui m’approchent. Ils sont déstabilisés et déroutés car leur force ne sert plus à rien.
Partout sur la terre la conscience féminine se déploie et fait entendre sa voix. Je suis là pour permettre aux cœurs de s’ouvrir.
Au fil des incarnations, vous avez tour à tour joué à l’homme et à la femme. Il ne sert donc à rien de juger, de vouloir se venger ni de se culpabiliser. La conscience féminine est là pour apaiser et pour panser les plaies. Nul besoin de chercher dans le passé puisque les empreintes émergent dans une précision et une justesse éblouissantes.
Je suis née femme pour guérir le monde car je porte dans mon énergie un immense espace de réconciliation, de compréhension, d’accueil, de partage et d’amour. Je suis celle qui pardonne l’impardonnable, qui tolère l’intolérable, qui chante la paix et l’amour au milieu du plus sanglant des champs de bataille.
Si mes larmes coulent lorsque nos corps s’enlacent, c’est parce que la profondeur de nos retrouvailles nous ramène à cet espace sacré hors du temps et de l’espace. Dans l’intensité de notre union, je me souviens… Bien au-delà de la femme et de l’homme, ce sont la terre et le ciel, la force et la douceur, mars et vénus qui s’unissent…
J’ai la capacité de voir en toi ce que tu ne vois pas encore.
N’aie pas peur et prends ma main. Aujourd’hui nous pouvons nous regarder sans peur.
Je te pardonne et je me pardonne. Je sais qui tu as été, qui tu es et qui tu seras. Nul besoin de mots entre nous. L’Univers nous a réunis à nouveau pour nous recréer.
Aujourd’hui tu es libre.
Aujourd’hui nous sommes libres.
Je suis née femme pour guérir le monde.
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