par Yog la Vie

La plupart des humains sont identifiés à ce qu’ils croient être: une personne, un corps, un mental. Or tout ceci est mouvant, changeant, inconsistant, mourant.  Mourant et pourtant bien vivant et que l’on peut toucher. C’est de là que vient la confusion. Je vois, alors je crois. Pourtant, avec un gros microscope, je vois les cellules de mon corps disparaitre et d’autres renaître. Rien n’est figé, sauf l’apparence. La vie me traverse, je suis traversée par la vie, par chaque souffle, je suis la vie et je ne suis rien, je suis heureuse de n’être rien car je suis libre. Libre comme la vague dans l’océan.

Cela n’empêche en rien de vivre avec les autres, de suivre ce qu’il y a à suivre. Dans cette vie relative, bien sur qu’il faut des repères pour fonctionner au quotidien. Le problème majeur, c’est de ne plus réaliser que ce ne sont que des repères. Alors on se prend pour untel avec telle histoire alors que ce n’est qu’une mémoire, On se prend pour son corps ou telles possessions ou relations, alors que ceux-ci ne sont que matières et jeux interdépendants et mouvants.

La plupart des humains sont conditionnés mais ne le savent pas, alors ils souffrent. Les hommes souffrent de perdre ce qu’ils ne possèdent pourtant pas. La mémoire de ce qui n’existe plus les font encore souffrir. Il suffirait simplement d’écouter ce qui se vit en sensations, là, dans l’instant, ce qui se dit en pensées, maintenant, et réaliser que tout ça est juste du rêve. Pourquoi continuer à souffrir avec du rêve?

Ce ne sont pas les conditionnements et les dépendances le problème, car de toute façon nous ne pouvons pas vivre sans être dépendant, ne serait-ce que le besoin d’air pour respirer. Le problème c’est de prendre ces conditionnements -les mémoires, pour ce que nous sommes.

 

La vie me traverse,

je suis traversée par la vie,

par chaque souffle,

je suis la vie et je ne suis rien,

je suis heureuse de n’être rien

car je suis libre.

Libre comme la vague dans l’océan.

 

L’ego ne peut pas être la source de la libération car l’ego ne peut pas vouloir la libération : cela signifierait sa mort. C’est comme si l’ego cherchait sa propre perte ; ce serait une sorte de suicide pour lui. La libération est l’absence d’ego. Il faut donc dépasser le stade du mental, de l’ego. Il ne faut plus penser, il faut oublier les mots, les pensées, les concepts, les idées… Il n’y a plus de logique, de raison, etc. Seulement reste le « Je Suis. » – Rava

« Que reste-t-il quand il ne reste plus rien ? » – Satprem

Source: http://yog-lavie.eklablog.com/