par Caroline Blanco
Questions et réactions suite au dernier texte « Le personnage n’a rien à apprendre »
« Quel rôle joues-tu en écrivant ceci ? S’il n’y a rien à faire, alors pourquoi le faire ? »
Je ne joue aucun rôle, et ce à aucun moment. La vie s’exprime simplement et librement à travers ce corps par des paroles, des écrits, des actions, … mais il est très clairement vu qu’il n’y a pas de moi pour jouer un quelconque rôle. Il n’y a, en effet, rien à faire, mais cela n’empêche pas les choses de se faire. Pourquoi ? Il n’y a pas de raison particulière, vraiment je ne sais pas. Pourquoi un enfant joue, chante, court ? Cela arrive, c’est tout. La vie s’exprime de mille et une façons et il n’y a pas de raison à cela.
« Certes dans l’absolu, nous sommes le UN. Ne pas s’identifier au personnage est certes juste, ne pas jouer de rôles pour des acteurs de la vie que nous sommes, n’en donne plus aucun sens. »
Nous ne sommes que l’UN, que l’absolu, il n’y a rien d’autre. Toutes les histoires humaines ne se jouent qu’au sein de cette conscience UNE que nous sommes. Je comprends très bien qu’imaginer ne plus jouer de rôle ne donne plus de sens, bien sûr c’est de cette façon que le mental voit les choses. Il a toujours besoin de donner du sens à ce qu’il croit être « ses actions » ou « ses choix ». Il a besoin de se prouver qu’il existe et que son existence en tant qu’individualité à bel et bien un sens, sinon que lui resterait-il ? Croire que la vie à besoin d’acteurs, c’est croire qu’en tant que personne et qu’individualité, nous somme indispensables à l’expression de la vie elle-même. Quand on regarde cette idée de plus près, on peut voir toute l’arrogance du personnage. La vie n’a pas besoin de nous puisque nous sommes la vie elle-même, mais tant que nous croyons n’en être qu’un fragment ou en être séparé, il n’est pas possible d’entrevoir la vérité de qui nous sommes vraiment.
« C’est justement parce que la séparation depuis la source existe que la matière peut exister sous formes complètement différentes et que les jeux de la vie peuvent se manifester. »
C’est ta façon de voir et d’expliquer les choses, mais ce n’est pas ce qui est. Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de séparation avec la source, il y a simplement la croyance en une séparation, l’apparence d’une séparation, mais rien de tout ça n’est vrai. De même qu’il n’y a pas plusieurs jeux qui se manifestent, il n’y a qu’un jeu, celui de la vie, celui de la conscience pure qui se joue. En apparence, tu peux croire que plusieurs jeux différents se jouent, mais en réalité il n’y en a qu’un seul. Nul besoin de séparation pour que l’apparence de plusieurs jeux se manifeste. Durant la nuit, lorsque tu rêves, tu peux voir que différents personnages et différents rôles se jouent au sein du rêve et pourtant aucune séparation n’a besoin de se faire pour ça. L’ensemble de ce rêve n’émerge bien que de « ta » conscience. La matière à l’air toute aussi réelle que dans ce que nous appelons la réalité et pourtant lorsque tu te réveilles tu peux voir que rien de tout ça n’a jamais existé. D’ailleurs, de la même façon, tu peux aussi voir au réveil que le rôle joué au sein du rêve n’a aucun sens et n’a aucune utilité. Le rêve peut continuer avec ou sans toi, dans un rôle ou dans un autre, cela n’a aucune importance, car tu n’es pas ce personnage du rêve.
« Il y a tant de preuves d’enseignements reçus depuis l’au-delà que je ne peux faire passer ce genre de message sur le fait que l’âme n’existe pas. »
L’âme existe au même titre que le corps. Je ne nie pas leurs existences, mais ce n’est pas ce que nous sommes, ce ne sont que des véhicules, des outils du jeu. Les messages de l’au-delà ne sont absolument pas niés non plus, simplement il est vu qu’ils apparaissent au sein du rêve, comme tout autre phénomène ou manifestation. La conscience se rappelle à elle-même à travers une multitude de formes, mais pour qu’elle puisse un jour se reconnaître en tant que cette pure conscience qu’elle est, elle devra à un moment ou à un autre voir l’illusion de toutes les formes et de tous les phénomènes. La vérité est au-delà de toute manifestation.
« De plus, je reste persuadée que nous avons tous des spécificités qui sont importantes à mettre en œuvre pour permettre une évolution collective – on peut appeler missions ou talents ou dons ou spécialités… »
Chaque forme que prend la conscience est unique. Étant illimitée, elle se goûte à travers une infinité de formes et de « spécificités » pour reprendre tes mots, cela est vrai. Par contre, ces spécificités ne sont pas là pour que des choses soient mises en œuvre pour permettre une évolution. La notion d’évolution n’existe qu’au sein du rêve, de l’illusion. Nous sommes déjà l’UN, le TOUT, infini, illimité, immortel, … Rien ne peut être ajouté à cela. Aucune évolution n’est possible au TOUT. Mais tant que la vision étroite et limitée de la personne prisonnière de son personnage continue de jouer, la notion d’évolution ne pourra pas disparaître. Enfermée dans cette cage, la personne souffre et elle ne peut donc abandonner l’idée d’une évolution qui pourra un jour futur la rendre heureuse. Pourtant la vérité est juste là, juste derrière cette volonté d’évolution. Quand toute volonté, tout désir et tout espoir tombent, la vérité se révèle à elle-même et la conscience se reconnaît en tant que TOUT.
Merci pour ton retour, ta franchise et tes questions.
Je te souhaite un très bon weekend.
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