Vous savez qu’elle est votre difficulté – et il en a toujours été ainsi. Elle existe dans le fait que vous vivez d’après une blessure du passé, d’après un grief du passé. Je ne sais pas combien de fois il me faut le répéter, mais mes étudiants avancés eux-mêmes continuent à chercher dans leur passé les raisons de leur comportement; déterrer les cadavres ne peut que rendre les choses nauséabondes. Cela ne résout rien. Cela vous relie à ces mêmes personnes dans une vie future, voilà ce que cela fait. Pourquoi croyez-vous qu’il existe des groupements d’âmes qui oeuvrent ensemble? Ces groupements existent. Il y a de tels groupes dans cette assemblée. Et bien entendu, le groupe le plus vaste est constitué de ceux qui sont reliés dans leur âme à l’époque de ma vie; nous avons été ensemble à un moment donné du passé. Mais durant la période de temps existant entre cette époque-là et maintenant, vous avez vécu des petits drames les uns avec les autres. Toute personne que vous rendez responsable de votre malheur présent dans cette vie-ci est la personne que vous retrouverez dans votre prochaine vie.
Réfléchissez un instant. Cela vous paraît-il illogique? Si la conscience et l’énergie créent la réalité à l’aide des processus du cerveau et de son réseau neurologique, si votre réseau neurologique dit que vous êtes faible à cause de vos parents et si cette situation ne trouve pas de résolution dans cette vie-ci – vos parents étant toujours tenus responsables de l’état de fait – la conscience et l’énergie ne crée-t-elle pas cela comme une réalité absolue? Combien de vous sont d’accord? Pourquoi cette réalité ne serait-elle pas réitérée dans une autre expérience incluant les mêmes personnes? Pourquoi? Parce que ces personnes font partie de votre réalité. Comment cela se fait-il que cela ne soit pas éliminé lors de l’entrée sur le plan de la lumière ? Seule la mémoire est éliminée dans la lumière, mais l’âme requiert une résolution, vous savez, la page sur laquelle depuis des milliers d’années rien n’a été écrit car, depuis des milliers d’années, vous êtes bloqué dans une petite attitude. Le manque, c’est cela.
Eh bien, tous les grands êtres savent cela et vous aussi allez bientôt le savoir. Vous allez le savoir parce que je vais faire en sorte que vous vous trouviez confronté avec cette réalisation et ses implications profondes pour votre « Présent à venir» et je veux que vous le fassiez car, aussi longtemps que vous jouez avec l’idée de souffrir à cause d’une personne, d’un lieu, d’un événement ou d’un temps, vous, votre souffrance et cette entité êtes liés pour toute éternité, jusqu’au jour où vous cesserez d’agir ainsi.
Ceci a des implications importantes – importantes – car c’est un signe indiquant le niveau d’immaturité dans une école de sagesse ancienne. Un maître ne blâmerait jamais sa vie, jamais. Un maître ne ferait jamais reposer le pouvoir de sa chute ou de sa réussite sur un autre individu, un événement ou un temps. C’est à cela que l’on reconnaît si l’on parle à un véritable maître du grand Oeuvre.
Est-il donc possible de changer réellement la manière dont pense votre cerveau en vous concentrant sur ce petit problème que vous avez sans l’associer à toutes ces autres formes qui lui sont communément associées ? Absolument. En effet, lorsque vous vous concentrez sur ce qu’est le problème – pas sur qui l’a créé, quand il est arrivé, qui en est la cause et pourquoi peu à peu vous vous sentez d’une manière particulière dans les jours qui suivent, lorsque vous éliminez tous ces facteurs – c’est un concept nu que vous regardez dans le cerveau. Savez-vous ce que cela produit dans le cerveau? Eh bien, les neurones se trouvent déconnectés au niveau des dendrites du fait que nous nous concentrons sur ce que nous sommes sans associations ; le cerveau doit alors faire en sorte de comprendre ce que nous sommes en train de faire et les neurones doivent débrancher les circuits des associations, vous présentant ainsi simplement ce qui est. Et lorsque vous regardez ce qui est sans associations, cela ne peut plus exister. C’est en vertu des associations s’y rapportant que le problème existe. Combien d’entre vous comprennent? Tournez-vous vers votre voisin et expliquez ceci en termes qui soient compréhensibles pour vous-même et, espérons-le, pour votre voisin. Combien d’entre vous comprennent ce qu’ils viennent de répéter à leur voisin? Vous comprenez cela? Qu’il en soit ainsi.
Ce qui suit vaut la peine d’y réfléchir: le manque, sous toute forme qu’il prenne, ne peut être maintenu si les associations en ont été retirées. Le manque, sous toute forme qu’il prenne, ne peut être maintenu si les associations qu’il possède en ont été détachées. Réfléchissez à cela. Combien d’entre vous comprennent?
Eh bien, le plus court chemin menant à l’illumination n’est pas les drogues, et ce n’est pas le vin. Ce n’est rien qui existât en dehors de ce que nous sommes. Le chemin menant à la maîtrise qui soit le plus rapide est le chemin u détachement. Et cela signifie ceci : détacher le blâme de toutes attitudes mentales limitées – temps, personnes, lieux, événements ; en effet, le manque ne peut exister seul, sans le blâme. Combien d’entre vous comprennent cela ? Et la haine ne peut vivre – ne peut être maintenue – à moins d’avoir une victime. Détachez la victime et il n’y a pas de haine. Combien d’entre vous comprennent? Détachez du manque votre occupation professionnelle, l’endroit où vous habitez, combien d’argent vous gagnez. Détachez du manque toute faculté que vous puissiez posséder qui puisse empêcher l’abondance de se produire dans votre vie. Si vous détachiez tout cela et considériez simplement le manque, ce dernier ne pourrait exister dans votre réalité. Dans un état de pur détachement, nous sommes en présence du moment présent pur, et en lui réside le pouvoir le plus fantastique qui soit.
par RAMTHA Extraits de son livre Le mystère de la naissance et de la mort: le soi redéfini p. 32 aux éditions Adda sur le blog de Francesca http://francesca1.unblog.fr/.