Ceci est une histoire d’amour de portée universelle qui nous concerne tous, ainsi que tous les organismes vivants.
Le premier acte débuta il y a des milliards d’années lorsqu’une onde lumineuse jaillie du soleil entra en collision avec une particule de matière. Cette étincelle d’amour entre le Père Soleil et la Mère Terre donna naissance à un enfant sur cette sphère bleue et verte. Cet enfant précoce, appelé la vie, a depuis lors fait de la Terre son terrain de jeu, engendrant une infinité de formes de vie toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Certaines d’entre elles existent toujours aujourd’hui, mais la plupart ont disparu et demeureront à jamais inconnues.
C’est il y a près de 700 millions d’années que le rideau s’est levé sur le deuxième acte de cette fabuleuse histoire d’amour, alors que certains organismes unicellulaires décidèrent qu’ils en avaient assez de la vie en solitaire. Réalisant qu’ils ne pouvaient plus vivre seuls, ils se sont tournés les uns vers les autres et se sont dit (dans le langage primal utilisé par les cellules pour communiquer entre elles) : « Bébé, j’ai besoin de ton amour. » Et c’est ainsi que le premier organisme multicellulaire est apparu.
Quant au troisième acte, il débuta il y a environ un million d’années lorsqu’arrivèrent sur la scène les descendants des premiers organismes multicellulaires qui, à force d’évoluer, étaient devenus les premiers humains doués de conscience. Grâce à la conscience, la vie était désormais capable de s’observer elle-même, de réfléchir et de créer son propre avenir. Elle pouvait enfin éprouver de l’amour et de la joie, et apprécier cette expérience. La vie pouvait même rire d’elle-même et elle en vint un jour à écrire des livres comme celui que vous êtes en train de lire.
Pour ce qui est du quatrième acte, il a commencé par l’apparition des clans humains qui formèrent bientôt des alliances, se partagèrent le globe et créèrent les États-nations. Aujourd’hui, nous approchons de la fin de cet acte en nous demandant si la pièce de théâtre se terminera avec celui-ci, à l’instar des tragédies grecques qui se terminent toujours mal. Au vu de notre monde chaotique placé sous le signe du dysfonctionnement humain et des crises environnementales, il est facile de croire que nous fonçons tête baissée vers un désastre majeur. Heureusement pour nous, les Grecs avaient également des pièces en cinq actes, à savoir des comédies remplies de rire, de joie, de bonheur et d’amour.
Ce livre décrit comment nous pouvons naviguer en toute sécurité du quatrième au cinquième acte. La bonne nouvelle, c’est que la biologie et l’évolution sont de notre côté.
Tous les organismes vivants sont animés d’une volonté innée de survivre, ce que la science appelle un impératif biologique. Contrairement à ce qu’ont traditionnellement affirmé la science et la religion, l’évolution n’est ni le fruit du hasard ni quelque chose de prédéterminé. C’est plutôt le résultat d’une danse intelligente entre chaque forme de vie et son environnement. Lorsque les conditions sont réunies en raison d’une crise ou parce qu’une occasion se présente, l’imprévisible survient pour amener la biosphère à un nouvel équilibre ajusté à un degré supérieur de cohérence.
Bien que nous percevions habituellement les exemples de rémission spontanée comme étant le fait de guérisons miraculeuses dues à la grâce de Dieu, un examen plus approfondi permet de constater qu’autre chose est à l’œuvre. Bien souvent, ces individus privilégiés ont participé activement à leur propre guérison en réalisant, consciemment ou inconsciemment, un changement majeur dans leurs croyances et dans leurs comportements.
Voici donc le choix qui s’offre à nous. L’avenir de la vie humaine sur terre n’a pas encore été déterminé. Pour qu’il y ait un cinquième acte, il faut que les humains acceptent de changer leurs croyances et leurs comportements individuels et collectifs, et, surtout, qu’ils soient capables de réaliser ces changements à temps.
Durant des millénaires, les grands maîtres spirituels nous ont encouragés à suivre la voie de l’amour. Aujourd’hui, la science a pu nous confirmer la validité de cette sagesse ancienne. Chacun de nous est telle une cellule dans le corps d’un superorganisme en constante évolution appelé humanité. Comme nous jouissons du libre arbitre, nous pouvons choisir de nous élever jusqu’à ce nouveau seuil évolutif ou, à l’instar des dinosaures, de disparaître à tout jamais.
Les religions qui ont vu le jour dans le berceau de la civilisation moderne, soit dans le Croissant fertile, cette région du Moyen-Orient qui comprend notamment l’Irak – qui, ironiquement, est en voie de devenir également le tombeau de cette même civilisation -, véhiculaient toutes la notion de rédemption par l’entremise d’un sauveur. En ce sens, la venue du Messie dans le cinquième acte transformera le théâtre de la vie en une comédie humaine.
Comme toute bonne comédie doit avoir un élément comique pour être drôle, voici quelle en est la chute : Nous sommes la réponse à nos propres prières.
Résumé préparé par Jean Hudon, traducteur de Évolution spontanée paru aux Éditions Ariane en 2011 sur le blog de Francesca http://channelconscience.unblog.fr/