par Guilaine Lipski
…….Au premier abord la souffrance morale peut sembler moins destructrice que la violence physique, elle l’est pourtant tout autant mais plus sournoise parfois, parce que l’identité de la personne est prise pour cible. Anéantir ce que l’on ne peut posséder ou détériorer et enlaidir les qualités de l’autre….
Celui ou celle qui est choisie n’a qu’à bien se tenir car le vent va souffler de partout et nulle part et sans aucune vraie raison. Apprendre à parer les humiliations va s’imposer dans un premier temps mais l’urgence sera d’apprendre, rapidement si possible à se positionner dans l’estime de soi…..et renvoyer à l’agresseur ses propres projections, pourvu que vous ayez assez de discernement pour les identifier. Du sport en perspective OU partir !
Comment l’emprise mais aussi l’indifférence peuvent-elles conduire à l’anéantissement de l’autre ?
Très simple, le cœur de l’enfant par suite d’abus répétés s’est fermé, il s’est retranché dans un espace clos et protecteur d’insensibilité pour tenir et rester debout. En grandissant ce corps de souffrance aura besoin de se nourrir de ce qu’il connait et pour exorciser sa propre souffrance, fera vivre à l’autre plus ou moins ce qu’il a subi. Comme il est coupé du ressenti et de la conscience pour se préserver, il lui est facile de faire mal.
Cette personne souffre de ne pas avoir de représentation acceptable d’elle-même, elle n’a pas été vue et ce qui ne lui a pas été gratuitement offert se devra d’être pris de force, volé dans une logique de : l’autre ou moi.
Malheureusement, quelle que soit la compensation qu’elle reçoit dans le regard aimant de l’autre, elle gardera au fond d’elle, du fait de la douloureuse insécurité affective vécue dans son enfance, un désir inconscient mais ressenti comme légitime de prendre une revanche violente et solitaire sur l’autre.
Cet autre bien sûr, qui porte dans son cœur le même vide affectif, n’est pas choisi par hasard, il doit répondre à certains critères pour demeurer soumis et présent….
Une sorte de punching-ball à demeure en somme.
Rôle qu’il adoptera d’autant plus facilement qu’il l’aura vécu dans son enfance, il restera dans la frustration et la continuité de ce qu’il connait et sans imaginer, penser à ce qu’il ignore »dans un premier temps » plus ou moins long.
La violence sournoise parce que cachée et non identifiée restera sa normalité et cela peut prendre beaucoup de temps avant qu’il n’en vienne à se poser les bonnes questions. Soit, qu’il existe peut-être autre chose que l’humiliation, le silence désapprobateur ou l’indifférence qui se résument tous au harcèlement moral !
Il ou elle aura probablement, bien avant cette prise de conscience perdu sa vitalité, sa joie de vivre, son élan vers les autres….
partie 2/2 demain.
De coeur à coeur
Guilaine
Source: http://lapressegalactique.org
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