Pour être en équilibre, la Création a besoin de tout et de son contraire.
Si nous nous intéressons aux choses purement terrestres, nous remarquerons que celles-ci sont de plus en plus hypothétiques, et que notre société s’attache à nourrir certains aspects et à en laisser pour compte d’autres, qu’elle ne reconnaît pas comme étant indispensables.
Nous en avons un bel exemple si nous touchons du doigt tout ce qui englobe politique, enjeux nationaux, profits des grands de ce monde, industrialisation massive ou désertification de notre planète.
Les rebelles que nous sommes se sont éveillés à la possibilité de voir plus sereinement, plus « intelligemment » que la partie adverse qui met l’accent sur la possession des biens, qu’ils soient fictifs et bancaires ou matériels.
L’équilibre se rompt petit à petit, car la voie du milieu se rétrécie comme une peau de chagrin.
Ou nous sommes endormis à l’autre réalité et nous passons notre temps à maugréer contre le gouvernement et les folies de nos vedettes de télévision. Ou, notre esprit s’est donné la permission de regarder au dehors de la fourmilière pour se sentir plus libre, et aspire à une certaine zénitude.
Toutefois, rares encore sont ceux qui peuvent vivre sereinement en dehors du système et se permettre de passer outre les engagements, les obligations de tout ordre, qu’imposent nos administrés.
Comment vivre dans un territoire social qui cultive le trouillomètre et rester zen dans une vie que nous reconnaissons, chaque jour, comme étant de la fiction dans tous ses états ?
Si vous vous intéressez un tant soit peu à la physique quantique, vous apprenez à mieux comprendre que nous n’existons même pas, que nous sommes une projection de nos pensées, et que l’illusion totale est notre décor quotidien, dans un espace/temps qui se limite au présent. Vous avouerez que nous sommes loin des tribulations de nos faux dirigeants. Ils savent pourtant tout ceci. Ils connaissent parfaitement les rouages de notre mental et utilisent insidieusement la peur pour réduire à néant tous nos projets, toutes nos ambitions, qu’elles soient purement terrestres ou bien au-delà des nuages quotidiens. Néanmoins, ignorant tout ceci, nous nous laissons berner chaque jour, pensant que notre argent est bien à l’abri dans nos banques sans le sou, croyant que nous sommes bien couverts par les multiples caisses, censées de nous protéger de l’imprévu. Et ceci n’est qu’un exemple.
Alors, l’Homme s’est tourné tout doucement vers une autre réalité, cette qui l’élève vers les choses de l’esprit, qui le soutient pour débuter sa journée remplie d’illusions, qui le tire vers le haut, ou tout au moins qui le rassure sur sa nature …
Et voilà que de belles idées se sont créées et qu’elles ont ouvert une route vers les étoiles …
Cependant, celle-ci s’est transformée en un périphérique bondé, tant la pléthore de concurrents a commencé à voir le jour …
Il y a quelques années de cela, nous étions peu sur le « marché » de la spiritualité. Mais le réveil qui s’en est suivi a été fulgurant et beaucoup ont commencé à rebrancher leurs antennes célestes. Quelle merveilleuse trame, quel élan de toute beauté si … la compétition n’avait pas mis son holà à cette ascension collective fulgurante.
Les messages annonçant des catastrophes ont fait des adeptes du sensationnel. D’autres, plus doucereux ont fait oublier que nos pieds sont bien vissés à la planète Terre. D’autres ont annoncé des changements radicaux et tout le monde s’est mis à attendre. Attendre de lire le « France dimanche » de la littérature céleste ou le « Ici Paris » des chamboulements à craindre …
Nous avons de nouveau oublié Qui nous sommes, et pourquoi Nous sommes. Et tant de fois, j’ai entendu dire : « mais je n’ai rien appris dans ce message ».
Alors, je vous le demande en toute simplicité : « qu’avons-nous encore à apprendre ? » Tout n’a-t-il pas déjà été dit, expliqué, annoncé, développé, redis, partagé … ? Que voulez-vous encore apprendre, si ce n’est que vous êtes Tout, que vous êtes le Tout, précieux, uniques merveilleux, beaux, et rien, en même temps. Puisque, notre monde d’illusion nous enchaine à d’autres vérités, supplantées à de nouvelles hypothèses, se rejoignant enfin pour nous redire : Soyez !
Soyons ce que nous sommes, même si nos paraboles célestes sont déployées. Nous n’avons plus à apprendre de qui ou de quoi que ce soit, à part de notre cœur d’Amour : celui que chacun possède. Même s’il ne le sait pas, même s’il ne se comporte pas comme tel, même si ses exactions sont terribles.
Nous jouons, chers Vous, nous jouons tout simplement !
Sans doute que la farce cosmique n’est pas au goût de tous, ni de moi-même. Mais comment faire autrement que de nous servir de ce que nous a réappris cette spiritualité : aimer notre création, aimer la vie, aimer dieu que nous sommes, aimer tout ce que nous sommes.
J’ai oublié intentionnellement de mettre des majuscules pour cesser de séparer, de recréer un haut et un bas, pour réaligner, dans l’illusion totale de mon expérience, tout ce qui fait partie de celle-ci, et qui est parfaitement solidaire de ma pensée créatrice.
« Je pense, donc je suis » : disait un cher illustre. Et comme il avait raison !
Essayez de ne plus chercher à fuir cette expérience, même enrobée dans les choses de l’esprit.
Essayez d’aimer celle-ci, puisque nous l’avons créée pour jouer avec.
Et si vous n’y arrivez pas et que vous pensez encore qu’elle est poison, prenez du recul et regardez-vous vous distraire. Comme au théâtre, comme dans une pièce où chacun a son dialogue à connaître par cœur. Puis, imaginez, aujourd’hui, que vous êtes tout à fait capable de le bouger vous-mêmes, ce décor, et que la seule chose qui puisse anéantir tous vos rêves, sera la peur.
Peur de ne pas y arriver, peur de tout lâcher, vers ce vide incréé, peur de mourir, peur d’avoir mal, peur de vous tromper … peur de vivre, tout simplement.
Alors, juste quelques instants, regardez les autres « bouts de vous-mêmes » dans d’autres pays, sur cette même planète. Vous croiserez des gens ravis, et d’autres bien mornes. Vous verrez des images atroces, publiées dans vos médias, et vous réaliserez combien votre « farce » est sublime. Regardez encore et vous saurez trouver, même dans un conflit, un éclat de rire à laisser échapper, tant tout ceci est totalement illusoire.
J’en entends qui pensent qu’ils me l’offriraient bien leur illusion, juste pour voir ce que j’en ferai. Je les remercie d’avance et vous promets de vous servir la mienne en dessert, histoire d’en rire, histoire de cesser le drame, l’injustice, la culpabilité, le mensonge et j’en passe. Nous jouons encore …
Pour ma part, je préfère m’être réveillée à toute cette Splendeur, même si elle n’a jamais accepté de faire la vaisselle à ma place. Je souris aux autres, même s’ils grognent leur mal-être. Je nous aime, c’est aussi simple que cela, je nous aime.
Je suis même fière de nous, car ce que nous jouons se répercute à l’infini de la Création. Cet écho sublime revient à nos oreilles dans un éclat de rire cosmique….
Toutefois, je vais aller étendre mon linge et ouvrir le réfrigérateur pour voir ce qui pourrait bien réjouir mes papilles. C’est ça que j’ai choisi, c’est ça ma Vie, mon expérience terrestre et j’en suis fière.
Tant de mercis à vous, mes « bouts de moi », tant de mercis pour m’accompagner vers ce demain qui n’arrivera peut-être jamais !
Tout est et rien n’existe vraiment, à part l’Amour de l’Uni-vers… Merci !