CHRONIQUE DE L’ÉVEIL – LE CORPS DE SOUFFRANCE

Q : Depuis des années, je ressens une peur profonde qui m’empêche de vivre ! Comment puis-je m’en débarrasser définitivement ?

R : L’accueil est la voie directe de la libération.

Q : Mais je n’ai pas envie d’accueillir une émotion qui me gâche la vie !

R : Pensez-vous avoir un autre choix ? Vous avez mis tellement de techniques en pratique. Vous avez déployé toute votre énergie pour vous libérer, mais quels en sont les résultats ? Davantage de lutte et de peurs. Avant de vous enliser dans cet état de combativité, demandez-vous d’où il provient fondamentalement ? Uniquement d’un bagage héréditaire. Je le nomme le « corps de souffrance ». La lutte ne fait pas partie de votre véritable nature. Tel un gène « défectueux », elle a été transmise à votre mental dès son plus jeune âge. Ayez-en pleinement conscience. Chaque fois que vous combattez une émotion, le corps de souffrance prend de l’ampleur. L’être humain ne se rend plus compte, à quel point ce corps de souffrance interfère continuellement avec sa vie. À combien de reprises vous êtes-vous retrouvé dans des situations que vous ne pouviez pas comprendre, malgré tout le travail d’introspection ? Combien de fois vous êtes-vous juré de ne plus faire les mêmes « erreurs » et de changer définitivement certains de vos comportements ? Comprenez que tous vos problèmes sont issus de ce corps de souffrance ! Vous vous efforcez de vivre une vie harmonieuse et pourtant vous n’y parvenez pas. Pourquoi ? N’avez-vous pas déjà tout tenté ? Si, à l’exception d’une chose : Cesser d’alimenter ce corps de souffrance avec de la lutte, afin de pouvoir l’accueillir pleinement.

Q : Je prends soudainement conscience que je ne vis pas ma propre vie. Elle n’est que le prolongement de ce corps de souffrance. J’ai investi tellement d’énergie à essayer de comprendre mes problèmes. Mais je ne pouvais pas trouver les réponses, parce qu’elles ne sont pas en lien avec ma vie. Alors que faire ?

R : Cette prise de conscience est uniquement possible parce que vous observez la situation avec détachement. Quand vous êtes dans l’observation, vous ne créez plus de problèmes personnels. Je vous invite humblement à accueillir ce « corps de souffrance », tel un enfant orphelin qui demande votre aide. Pendant des générations cet enfant a été rejeté. Il a subi tellement de violence. Mais aujourd’hui la vie vous le confie, parce qu’elle sait que vous êtes capable de l’accueillir pleinement. Quand vous l’accompagnez avec bienveillance, vous permettez à ce « corps de souffrance » de guérir définitivement. Cela transformera non seulement votre vie, mais aussi la conscience collective de l’humanité…