par Frank Hatem
Comprendre fait peur à notre mental, car il est là pour défendre l’ego, et il sait que la Connaissance va tout remettre en cause. Mais est-ce pour cela qu’il faut y renoncer ? De toute façon tôt ou tard la vie se charge de nous mettre face à nous-même, et aujourd’hui, de plus en plus de gens sont au contact de leur intuition ou du Vrai, mais ne savent pas toujours comment la gérer. Alors autant s’y attendre et préparer les choses, surtout lorsqu’on a pris le parti, parce qu’on n’en peut plus de constater combien l’ignorance rend nos vies parfois insupportables, de sortir des habitudes mentales et de s’ouvrir à des vérités que notre cerveau droit connaît depuis longtemps, mais que notre cerveau gauche feint d’ignorer. Et il feint très bien au point qu’il nous fait prendre pour vrai ce qui est à l’envers de la réalité. Un retournement de conscience auquel, au fond de soi, tout le monde aspire. Même si on fait souvent en retarder l’échéance.
Les douze conclusions commentées ici, extraites principalement de la Ve partie du deuxième des dix modules de l’Université Francophone de Métaphysique, font suite à des démonstrations incontournables qui aident à prendre conscience de ce que c’est que soi et l’univers, Ces conclusions sont parfois difficiles à admettre, et c’est pourquoi, dès le départ, il est bon d’entrevoir ce qui va se passer dans la suite de notre évolution une fois qu’elles ont été reconnues comme vraies.
I – COMMENT VIVRE EN SACHANT QUE LE HASARD N’EXISTE PAS
Dès l’introduction du module 1 on a établi de façon certaine et incontournable que le hasard ne peut jouer le moindre rôle ni dans l’univers ni dans nos vies personnelles. C’est évidemment la première fois dans l’histoire de la Philosophie que cette démonstration est faite.
Tant qu’on ne dispose pas de ces preuves rationnelles, on peut avoir un doute et donc penser que peut-être le hasard est la vraie cause de toute chose, et qu’il régit nos vie. Mais s’il peut être considéré comme responsable d’un fait dans le présent, il ne peut être considéré comme responsable de la reproduction de ce fait d’instant en instant. Or il est démontré que l’univers se recrée en totalité à chaque instant. A partir de là le hasard n’a plus cours et on peut alors décider de comprendre la CAUSE de toute chose. Ou bien il y a une cause, ou bien c’est le hasard. Et si un effet se reproduit à chaque instant (bien malin celui qui pourra établir que les choses durent sans que leur cause soit permanente), c’est que sa cause est permanente (voir l’e-book gratuit sur le hasard, offert sur demande sur le site de l’Université Francophone de Métaphysique).
Dès lors si on recherche la cause sans laisser place à la croyance au hasard, on va la trouver. Telle que nous l’avons décrite dans le module 1. L’ayant reconnue, toute notre vie s’en trouve bouleversée : lorsqu’un fait se produit dans ma vie, désormais je sais qu’il n’est qu’un moyen de progresser vers le But-cause qu’on a démontré, ce qui va m’aider à deux choses : d’abord l’accepter une fois qu’il a eu lieu et même m’en réjouir compte-tenu qu’il est indispensable à ma réalisation, c’est la clef de la paix et de la sagesse, et c’est d’autant plus facile lorsqu’on a compris qu’en tant qu’ego on est un filtre ayant engendré cette manifestation indispensable de l’énergie créatrice, qui n’est d’ailleurs créatrice qu’à travers ces egos (tous les egos, pas seulement humains) : ma responsabilité est celle de mon attachement à cet ego. Si je veux vivre un autre univers, c’est cet ego que je dois faire évoluer, et de toute façon tout ce que je vis servira à cela, puisque je suis une somme de buts personnels constituant le grand But infini qu’on a démontré de façon certaine.
II : COMMENT VIVRE EN SE SACHANT CREATEUR ET RESPONSABLE
Si je peux donc facilement accepter le passé en tant que ma propre création pour le bien de mon évolution, quel qu’il soit, cela me libère énormément. Je n’attribue plus la responsabilité à l’autre, aux événements ou au hasard, et si je veux changer les choses, je sais désormais comment je dois faire.
Etre responsable n’est pas culpabilisant. Je suis comptable de mes intentions à chaque instant et de mes attitudes. J’ai le choix puisque je suis le gestionnaire de cet ego. Ce n’est pas contradictoire avec le fait qu’il y a un but : ce but ne préjuge pas de mes buts personnels. C’est moi qui gère cela. Et les événements qui se produiront dépendront de cette définition de mes buts personnels, de mes intentions, donc de mon ego.
C’est évidemment plus délicat que de se laisser aller en croyant que tout m’arrive sans raison, et que je dois faire avec, mais c’est plus enthousiasmant au sens propre. La déprime vient de la dépendance et de l’impuissance. Voilà ce que la Connaissance va me permettre de nier de façon certaine. Je ne suis ni dépendant ni impuissant, je ne le suis que tant que je crois au hasard et n’ai pas compris la Cause qui fait de moi un créateur responsable.
Etre créateur n’est pas culpabilisant car on aura compris la raison pour laquelle, en général, on fuit la Connaissance. Lorsque la lumière est faite, la responsabilité grandit évidemment, mais on se donne les moyens de ne pas jouer le jeu dangereux du reniement du Vrai, et donc il n’y a pas de raisons de se créer des karmas en choisissant le « côté obscur » : le jeu de l’ego. On sait qu’on n’est plus cet ego mais qu’on en a besoin et qu’on est responsable de ses limitations. On a une vision juste du But et on sait que la joie passe par sa reconnaissance et sa poursuite consciente. Tout devient possible, il suffit de moduler ses mémoires, ses croyances quant à soi-même.
On explique d’ailleurs comment dans les modules de Métaphysique opérative.
Cela étant, on peut avoir tendance, au début, lorsqu’on découvre la Métaphysique et qu’on panique un peu à l’idée d’avoir été créateur de son passé, surtout quand il a été douloureux, à confondre acceptation et résignation. Cela n’a rien à voir. L’acceptation porte uniquement sur ce qui est déjà arrivé, sur la passé. Il n’y a rien à y changer. On peut seulement y changer l’attitude émotionnelle par rapport à ce passé. Par contre, dans le présent, où on est en fait face à une page blanche même si on a l’impression d’un univers figé et irrévocable, il n’y a rien à accepter du futur. Rien de ce ne m’est pas encore arrivé ne doit être accepté d’avance. Et pas davantage la continuation de ce que j’ai vécu jusqu’à présent. On en parlera à partir du module 5. C’est fondamental pour la libération de l’individu, mais ne craignez rien, de toute façon, la Connaissance ne peut que mener à l’illumination tôt ou tard, et l’illumination ne peut mener qu’à la liberté et à la joie. Si ce n’est pas pour tout de suite ce n’est pas grave, l’attachement à l’ego peut prendre du temps, comme cela peut aussi ne pas en prendre, cela dépend de mon courage face aux événements de la vie, et à ma capacité de méditer et d’intégrer les grands Principes métaphysiques. Chacun son rythme, l’important est de faire confiance, et on ne peut plus que faire confiance lorsqu’on a compris que le hasard n’existe pas, car ce que l’idée de hasard servait à camoufler dans notre psychologie, c’est notre destinée, par peur du changement.
III : COMMENT VIVRE EN SACHANT QUE TOUT EST ILLUSION
En s’en réjouissant. Si tout n’était pas illusion, cela voudrait dire que ce n’est pas dans l’esprit : de la matière réelle indépendante de celui qui la perçoit ! L’horreur. Comment voulez-vous dans ce cas en avoir conscience, et comment voulez-vous communiquer avec, comment voulez-vous l’aimer ?
On ne peut aimer que grâce à l’illusion. Si l’autre n’était pas le même esprit que nous, il nous serait inconnaissable et indifférent.
Car pour qu’il soit réjouissant que tout soit spirituel, encore faut-il qu’il n’y ait qu’un seul esprit. S’il y en avait plusieurs, si chacun était un esprit séparé des autres, en quelque sorte des planètes étrangères, il n’y aurait aucune communication possible. Rien de ce que je ressens ne pourrait avoir le moindre sens pour l’autre. La couleur verte ne serait pas la même pour chacun. Et souffrir ne voudrait rien dire en l’absence d’autrui dont on aurait conscience.
Le bonheur passe par la dualité, par la relativité, par le bon et le mauvais. Il n’y a aucune joie possible sans ce sentiment qu’on est innombrables à être seul. Sans s.
Tous sur la même planète en perpétuel changement.
C’est tout un apprentissage. Au début, on vit normalement, avec des hauts et des bas, parce qu’on vit le monde au premier degré, dans l’illusion complète mais sans le savoir, avec tous les inconvénients et tous les avantages de la matérialité apparente.
Le souci commence lorsque l’on sait que c’est de l’illusion, qu’il n’y a rien d’objectif, que tout est pensée, vue de l’esprit. De soi.
Souvent on n’arrive plus à gérer : « si l’autre est illusion, pourquoi j’en tiendrais compte ? ». « Si le monde est illusion, à quoi bon se fatiguer ? Autant en finir tout de suite. »
C’est un sentiment provisoire qui va durer autant que l’identification aveugle à l’ego. On n’a pas compris que cet esprit où tout est contenu, ce n’est pas la personne, ce n’est pas cet ego auquel on s’identifie.
Si c’est l’ego qui tente de gérer l’illusion il n’y arrivera pas.
Mais je ne suis pas l’ego, je suis la conscience dont cet ego illusoire est autant illusoire que les autres illusions, mais qui toutes sont indispensables pour constituer ce que je suis : l’esprit. En attendant que ce soit le Tout.
Donc c’est un exercice crucial que de chercher le plus vite possible à distinguer Soi et moi. Ce qui est éternel de ce qui est provisoire. Ce qui aime de ce qui cherche à être aimé. Ce qui est créature de ce qui est créateur. Ce qui est conscience de ce qui est objet de conscience.
Pas facile mais primordial.
Si la Connaissance ne nous servait pas à remettre en cause nos points de vue et donc nos attitudes, à quoi servirait-elle ?
Si je souffre trop de ce caractère illusoire du monde c’est que le moment n’est pas encore venu pour moi de faire ce distinguo. Alors il faut patienter, ne pas se décourager, méditer, relire, et vivre.
De toute façon la vie se chargera de nous faire comprendre qui nous sommes même si l’explication rationnelle n’a pas été suffisante.
L’illusion est la bénédiction des bénédictions. C’est elle qui manifeste et permet l’amour. Comment chercher l’unité si on ne cherche pas l’illusion ? Ce dont on veut sortir c’est de la dispersion. A comprendre. A vivre.
IV : COMMENT VIVRE EN SE SACHANT QU’ON EST SEUL
C’est exactement le même problème. Ce n’est pas l’ego qui est seul, c’est le Soi, mais si je crois que c’est moi, la personne, qui est seule, c’est ingérable, et c’est même dangereux car je vais me croire en même temps personnellement créateur et responsable de toute chose. La paranoïa guette.
Heureusement ce n’est pas le cas. Il n’y a qu’une seule Nécessité du Néant, une seule Nullité qui s’oppose à l’Infinité, mais d’une multitude de façons. Partout, tous ces egos, toutes ces personnes qui entourent ma personne, sur toutes les planètes, c’est SOI. C’est ce qui en moi a conscience, ce qui en moi est créateur, ce qui en moi aime. Mais pas le petit bonhomme ou la petite bonne femme qui a toujours besoin d’être entouré, d’être aimé, et que je n’ai aucune raison de priver de cet amour. Mais cet amour il commence par le vrai moi : la source d’amour, la source de conscience, c’est cela qui est seul. Qui est unique, qui est universel.
Mais il n’en reste pas moins que cette source de conscience est ma réalité, et c’est cela qui fait que, quoi que je fasse, aussi entouré que je sois, je suis toujours « seul » en tant qu’être. C’est cela qui naît seul, qui meurt seul, qui souffre seul, qui aime seul, et cela il n’y a pas d’autre moyen que de s’y habituer.
Le meilleur moyen de s’y habituer c’est toujours de s’identifier à la source d’amour, et le moins possible à l’ego qui a besoin d’amour. JE est là pour aimer, à travers cet ego, certes, mais pas pour être aimé. L’ego est là pour être aimé, mais ce n’est pas lui la conscience, c’est ce à quoi la conscience s’identifie habituellement.
Le meilleur moyen d’être le Soi c’est d’aimer l’ego, de veiller à sa félicité, lui octroyer tous les moyens d’épanouissement dont il a besoin, l’aider dans la réalisation de ses buts, lui donner confiance en lui, l’aimer comme un parent aime ses enfants, parce que c’est un enfant, et cet enfant ce n’est pas soi. C’est le serviteur du Soi, qui est là pour permettre la réalisation d’une mission, et Soi est là pour l’aider à la discerner, à la décider, à l’assumer, à la réaliser autant que possible.
Ce regard spirituel est le seul valide, le seul qui permettra de sortir de toutes les situations psychologiques ou existentielles. C’est évidemment l’affaire d’une vie, ou de plusieurs vies, alors autant commencer tout de suite. C’est l’enjeu de toute connaissance et de toute expérience de la vie : accepter d’être plus que ce qu’on croit être, accepter un peu plus de son infinité, accepter cette solitude qui est celle du « saint » en fait. Il y a du travail. Tant mieux, on a tout notre temps, toute l’éternité, mais le plus tôt sera le mieux car c’est lorsque j’accepte la vrai solitude du véritable Etre que je commence à être moi-même, en paix, créateur, responsable, et que cette lumière peut commencer à vraiment aider les autres.
L’initiation est un passage obligé vers l’illumination, l’illumination est un point de départ vers ce qui n’a pas de limites : le véritable amour.
À suivre…
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