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Peinture de Donald Zolan

par Gwenaëlle

Je viens de regarder un film. Comme ça, en milieu de journée. Oui, j’avais d’autres choses à faire. Tournée de linge, papiers, rangement, mails…
Mais j’ai pris une heure trente posée sur mon canapé, au bord de la culpabilité.
Je ne vais pas raconter ce film. Juste dire qu’il parle de nos comportements étonnants… tous ces comportements motivés par la peur, le manque, les rêves imbéciles qui nous font faire n’importe quoi.
Tous ces rêves qui nous font cruellement mesurer la distance entre ce que nous voudrions être et ce que nous croyons être. Plus libre, plus aimé, plus riche, plus efficace, plus organisé, plus spontané… la liste est non exhaustive, je vous laisse la compléter avec tous vos plus. Allons-y ! N’hésitons pas, des plus que l’on voudrait être, il y en a à la pelle !
Allez savoir pourquoi, ce film a retourné mon regard sur mes laisser aller. Une petite bouffée de tendresse s’est glissée subrepticement dans mes « je devrai, il faudrait », mes « j’en ai marre » et mes « quand est-ce que tu vas comprendre? »…
Mon regard s’est apaisé, un petit sourire est arrivé dans mes nuances de culpabilité.
Un moment je respire… la tendresse. Et je revois tous ces petits instants de vie où je m’accorde un peu de tendresse. Regarder mon chat pelotonné, caresser les feuilles naissantes du tilleul, écouter les grillons à la nuit tombée, dormir dans un tee-shirt tout doux, parler de mes petits travers inavouables à une amie et en rire, savourer une gourmandise, passer de l’huile de coco sur ma peau, et pourquoi pas lancer cette tournée de linge entre deux phrases que j’écris…!
Je réalise à cet instant que la tendresse est ce moteur imperceptible, discret et tant de fois disponible, qui permet de faire avancer la machine avec plus de douceur, plus de joie au cœur.
Et je vois aussi à cet instant toutes les fois où je me refuse cette tendresse. Comme si c’était quelque chose à mériter, inaccessible si non offerte par autrui. Ces moment où pour je ne sais quelle raison cette sensation est carrément bannie de ma vie… et à cette seconde, je me regarde avec tendresse.
Oui, je le mérite. Je fais assez d’efforts… et même sans efforts, sans raison officielle… si je suis debout aujourd’hui, c’est que quoiqu’il en soit, j’ai mené ma vie jusque là. Pour ça, je le mérite.

Je n’en suis pas encore arrivé au « tout est parfait dans ma vie », « ce qui est est ce qui doit être » et autre concepts très sages, mais si loin de ma réalité parfois !
J’ai encore des rêves me paraissant inaccessibles, j’essuie encore parfois les tempêtes de mes jugements sans appel sur moi-même.
Alors cette tendresse, c’est comme un pont entre le « moi plus » et le « moi pas assez », comme l’huile sur les gonds de la porte – fonctionnant très bien soit dit en passant- lui permettant de ne plus grincer.
On ne trouve pas là la solution magique pour que la vie soit tout à coup merveilleuse…
Mais on vit là un peu de merveilleux au quotidien, de la poussière d’arc-en-ciel venant illuminer le chemin entre notre vie de Rêve et notre vie de Terre. Et quand le chemin est éclairé, il est plus facile à parcourir !

Oui, je veux plus de merveilleux, plus de rêve et plus d’arc-en-ciel.
Aujourd’hui,je fais le vœux de plus de tendresse 🙂

Les leçons les plus grandes sont parfois des tous petits instant glissés entre un film et un canapé…

Avec tendresse,

Gwenaëlle Baudoux (accompagnement à l’épanouissement global de l’être)
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