par Soumaya Tarkhani
Depuis l’adolescence, l’écriture a toujours coulé en mes veines. C’était le pont qui me permettait d’habiter mon monde, sans m’en percevoir.
Mais comme je n’avais pas de connexion profonde avec mon âme, j’ignorais que c’était sa nourriture et sa manière à elle de me parler.
Me persuadant que j’avais d’autres choses plus importantes à suivre, je me suis donc coupée de ce que j’aimais faire. Mais en le faisant, j’ai senti qu’une partie de moi s’est en allée à son tour offusquée emportant avec elle toutes les sensations de joie et de légèreté qui m’animaient.
Des années de grand vide se sont passées où j’essayais désespérément de recontacter cette partie en moi, mais désormais loin de moi. Je la cherchais dans tout ce qui pouvait remplir ou encore combler ce trou intérieur. Les stations de bonheur artificiels et sans vie auxquelles je m’accrochais ne ressemblait point à ceux que je connaissais auparavant et qui résonnaient fort, très fort en moi, jusqu’au jour où je décide de me remettre à écrire…
En le faisant, cette part que j’ai tant cherchée en dehors de moi s’est magiquement manifestée. Sa voix était timide au début, mais au fur que je lui prête attention, elle devient de plus en plus audible et claire. Je l’écoute et tout jaillit du cœur…
Tout compte fait, l’écriture c’est le cordon qui me relie à mon être.
Chacun d’entre nous a son cordon d’ailleurs, mais ce cordon n’est pas le même pour tout le monde, car toute âme est unique. Notre vrai boulot , c’est de le chercher et de s’y agripper de toutes ses forces, car c’est le meilleur moyen de se connecter à son coeur, à qui on est et d’embrasser la vie…
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