Omraam Mikhaël Aïvanhov
Il m’arrive de dire à quelqu’un : « Votre femme se trouve dans un état très inférieur. Ce n’est pas elle que vous deviez épouser. »
« Je ne suis pas marié. Que voulez-vous dire? »
Je parle de la femme qui est au-dedans de vous ; elle n’est pas ce qu’elle devrait être. Et il faut en dire autant de vos serviteurs. Lorsqu’un serviteur et une servante montrent honnêteté et dévouement, ils sont traités comme le fils et la fille de la maison.
Le coeur doit devenir la fille véritable qu’il n’est pas encore et travailler pour le bonheur de toute la maisonnée. A mesure que les sentiments de l’homme s’élèvent et se perfectionnent, le coeur devient la fille qui sans cesse se consacre au bonheur de la famille. L’intellect lui non plus n’est pas encore le fils, il n’est que le valet. Voilà pourquoi nous ne sommes pas encore des fils de Dieu. Nous sommes dans l’état des serviteurs, des domestiques.
Le Christ a dit: « Je ne vous appelle pas serviteurs, mais amis, parce que l’esclave ignore ce que fait son maître, tandis que ses amis le savent ». Il disait ainsi à ses disciples: « Vous êtes devenus des enfants de Dieu ».
Esclaves ou domestiques ne se soucient pas beaucoup des intérêts de leurs maîtres, ni de leur bonheur, de leur prestige ou de leur renommée. Ils sont là pour gagner leur vie, pas plus. Les vieux serviteurs d’autrefois pensaient à leurs maîtres, ils étaient prêts à se sacrifier pour eux. Aujourd’hui combien travaillent contre leurs maîtres! On raconte que dans les hôpitaux les infirmiers volent les objets appartenant aux malades ou destinés à leur bien-être.
Où donc est leur conscience?
Nous sommes vis-à-vis de Dieu dans la situation de ces serviteurs malhonnêtes. Nous soucions-nous des intérêts de Dieu? Nous ne Le servons que dans la mesure où nous en retirons quelque profit. Nous ne serons ses fils et ses filles que le jour où nous travaillerons constamment pour son intérêt, pour son oeuvre, qui est d’établir la paix et l’amour dans le monde entier. Oui, le jour où nous serons totalement imprégnés de l’oeuvre divine, totalement dévoués à notre Père céleste, nous serons vraiment ses enfants.
Quand le fils travaille pour son père, celui-ci lui confie tout, même la caisse. Tous les bénéfices, tous les gains, le fils les met dans la caisse, il ne s’approprie rien, et plus tard il sera l’héritier. Le serviteur, lui, sait qu’il n’héritera pas, alors il se hâte d’empocher tout ce qu’il peut. Imprégnez-vous de cette idée, afin de devenir fils et fille de Dieu: Il est votre Père et un jour Il vous donnera tout en héritage.
La matière et le corps physique sont perfides. Aussitôt que nous relâchons notre vigilance, dès que nous nous assoupissons ou que nous cessons de surveiller notre nourriture, des troubles, des dégâts, des difficultés se manifestent.
Nos plus grands ennemis ne sont pas ceux du dehors, ils sont en nous. Nous devons rester constamment vigilant dans nos paroles, nos actes, notre nourriture. La plupart dorment tranquillement sans se méfier des adversaires qui sont en eux-mêmes, sans les surveiller, et par contre aussitôt qu’ils approchent les autres, ils sont sur leurs gardes, ils deviennent méfiants.
Pendant ce temps, intérieurement, on le pille, on le dépouille, on les anéantit. Nous devons toujours observer les pensées qui veulent entrer en nous, parce que celles qui ne sont pas conformes à l’intérêt du corps entier sont des ennemis.
Notre attention joue le rôle de la défense aérienne; les avions qu’elle a repérés ne se sentent plus en sécurité, ils hésitent dans leur vol. Les pensées en effet ressemblent à des aviateurs circulant à travers les nuages de cette atmosphère qui représente le domaine intellectuel. Des avions, des oiseaux, des nuages, des pensées de toutes sortes volent dans l’intellect.
Tandis que l’air est le domaine de l’intellect, celui du coeur, c’est l’eau avec ses poissons, ses bateaux, ses sous-marins, ses mines flottantes, qui représentent les sentiments. Car dans l’eau, il y a aussi des ennemis, et le travail des dragueurs de mines, c’est d’éliminer de la mer tous les objets dangereux. La pensée concentrée sur les ennemis joue le rôle de projecteur. La pensée éclaire.
Lorsque les ennemis sont mis en lumière, ils cherchent à s’éloigner pour éviter les attaques que l’homme pourrait leur porter. Ne pas s’apercevoir que des pensées négatives, destructrices, sombres, ténébreuses vous envahissent, ne pas les reconnaître pour des ennemis, c’est manquer de projecteurs, de défense contre avions, c’est se livrer à leurs méfaits destructeurs.
La pensée qui veille en nous, c’est notre D. C. A. qui nous protège.
Propos de Omraam Audio MP3 sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/
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