par Bertrand Duhaime
L’émotion désigne un état affectif intense ressenti en présence d’une excitation ou d’une représentation qui amène à perdre la maîtrise des réactions appropriées d’adaptation à l’événement. Énergie en mouvement accéléré. Réaction viscérale à une situation. Sentiment négatif amplifié par l’imagination. Beaucoup de gens mêlent les émotions et les sentiments, alors que, en fait, le sentiment est régi par le centre sexuel tandis que les émotions s’expriment dans le plexus solaire, quand le centre du pouvoir est frustré, déçu ou choqué.
L’émotion représente un sentiment exacerbé, donc excessif, dans le sens positif ou le sens négatif. De ce fait, elle dénote un manque d’équilibre et d’harmonie. Elle assombrit les perspectives et elle retarde l’évolution sur le Sentier évolutif, en emprisonnant dans l’astral et en empêchant d’établir les bons contacts dans l’invisible. Elle brouille la vision interne, elle piège dans des énergies sombres et elle entraîne dans le chaos et la confusion. Elle résulte toujours d’une exaltation subite de la sensibilité, suite à une peur ou à une surprise, exprimant une perte de contrôle momentanée. Alors, l’action de l’eau est stimulée par le feu ravageur. Déclenchant des mécanismes interactifs dans le cerveau, elle produit des tensions et des blocages dans le psychisme, amenant le corps à se crisper, la gorge à se serrer, la voix à s’étrangler. Elle déclenche dans l’organisme un flot préjudiciable d’adrénaline, suivi d’une injection d’insuline, ce qui déprime et fatigue, privant souvent l’individu de tous ses moyens, ce qui l’empêche d’agir correctement ou de façon adéquate par rapport à la situation. En général, ceux qui approuvent l’épanchement des émotions, les considérant comme naturelles, les confondent avec le simple sentiment. Or le sentiment s’exprime au niveau du chakra sexuel, qui régi l’élément eau, tandis que l’émotion s’active, prenant littéralement feu, au niveau du plexus solaire.
Ainsi, parler de la maîtrise des émotions, ce n’est pas nier le droit au sentiment, c’est refuser la perte de contrôle de son être. Toute émotion agit toujours de façon dissolvante, surgissant d’une animation involontaire temporaire qui affaiblit la sensibilité physique et brouille la sensibilité psychique. Ce qu’il faut éviter, c’est de réprimer une émotion qui, si elle est retenue, ne peut que dégénérer, par accumulation prolongée, en dévastation intime (implosion) ou en violence extérieure (explosion). En général, les trois émotions les plus dangereuses sont la peur, la passion et l’acquisivité, puisqu’elles dissipent rapidement les énergies et coupent du centre de son être. Mais on peut considérer comme cinq moteurs principaux de la survie : la peur, la colère, la peine, l’envie et l’affection 9qui dégénère en passion). Toutefois, dans le langage de l’âme, il n’existe que deux émotions : la peur et l’amour dévoyé. Ce sont les deux variantes extrêmes d’un même thème qui permettent à tout d’exister au niveau contingent. Toutes les autres émotions en dérivent, colorant diversement les motivations humaines. Dans un état émotif, tout se coalise contre soi comme pour dévorer l’être que l’on est. Tant qu’un être ne contrôle plus ses mécanismes, que ceux-ci s’emparent de lui, il n’existe plus par lui-même. Les parasites naturels et artificiels accaparent ses énergies. Et on s’enfonce dans le désordre, en venant à prendre les illusions pour la réalité.
L’émotion est une influence dissolvante. Il n’y a pas de méthode plus efficace pour canaliser ses émotions que de les analyser intellectuellement. Quiconque s’observe un peu, réfléchit le moindrement, sait imaginer un tantinet, abolit en lui-même ses troubles émotifs. Le ridicule, quand il affleure à la conscience, a la vie bien courte. Cette commotion de l’énergie intérieure, qui déstabilise la structure psychique et énergétique à laquelle elle est attachée, résulte d’un blocage au niveau du plexus solaire qui empêche le feu d’agir de façon appropriée. Il résulte souvent d’un sentiment exagéré exprimé au niveau du centre sacré qui produit un nœud au centre supérieur de la colonne vertébrale. Mais il faut éviter que le mental n’entraîne à trop penser au point de nier ses émotions en les rationalisant pour se protéger contre toute blessure intime. Il faut se donner le temps de lire toute émotion que l’on ressent. Malgré que cet état témoigne d’une faiblesse, il vaut mieux le laisser se produire que de retenir les énergies négatives qu’il porte, ce qui pourrait entraîner, par l’accumulation, des dommages sérieux au niveau de l’intégrité physique et psychique. L’idéal n’en reste pas moins l’état diversement appelé l’impassibilité, l’équanimité ou la sérénité parfaite.
Maîtriser ses émotions, ce n’est ni les contrôler ni les nier, c’est plutôt exercer sa liberté d’en faire ce qu’on veut, voir à ce qu’elles n’établissent aucune domination sur soi, à ce qu’elles se transforment en étincelles de Lumière par l’aspiration à s’élever. Pour tout dire, l’idéal réside moins dans le fait de se libérer de ses émotions que d’apprendre quoi en faire lorsqu’elles se présentent. Car, jusqu’à un certain point, les émotions donnent l’accès à la connaissance de soi, tout en renforçant le système nerveux. La connaissance ne s’obtient pas en intellectualisant le monde, mais en le ressentant au plus profond de soi. Mais il ne faut pas accapare ses émotions, s’en faire le propriétaire. On gagne davantage à les regarder passer dans l’état d’observateur neutre ou à en canaliser les énergies vers un but précis. Curieusement, on commence à rétablir son équilibre émotionnel en développant son aptitude à s’aimer et à être aimé. Le déséquilibre émotionnel se produit quand un être développe le sentiment de ne jamais être aimé ou apprécié à sa juste mesure, ce qui l’amène à accorder trop d’importance au regard que les autres posent sur lui. Cette attitude ne tarde pas à entraîner le rejet, renforcissant le sentiment d’impuissance à se faire aimer. Alors, un sujet se déprécie, se dévalorise, perd sa confiance en lui-même, s’attriste et s’aigrit, se sentant abandonné. Puis, il perd ses énergies, déprime, pouvant basculer dans le négativisme, le pessimisme ou la tendance
suicidaire, se croyant perpétuellement une victime de la vie.
Chez l’être humain, l’émotion représente un mode d’expression approprié tant qu’il peut diriger cette énergie vers l’extérieur, plutôt que de la retenir en lui. Voilà pourquoi il convient que l’émotion s’exprime de façon totale et puissante, si on compte qu’elle disparaisse sans laisser de traces. Mais l’idéal n’en reste pas moins de ne pas avoir à se comporte de la sorte parce qu’on éprouve de beaux sentiments, mais plus d’émotions. La maîtrise des émotions consiste donc à les laisser s’exprimer pour qu’elles puissent se dissiper. Mais en nettoyant son plexus solaire, on peut finir par ne plus avoir d’émotions, ne pouvant plus avoir de réelles surprises. Toute émotion révèle un espace intérieur où on n’est pas en accord avec son Soi supérieur. Aussi, dès qu’on est perturbé, faut-il faire diversion pour retrouver son centre, cessant de nourrir son émotion. On peut respirer profondément, aller marcher, se plonger dans un bon livre, prendre une douche tiède, sortir s’acheter un petit présent, écouter de la musique apaisante, s’asseoir et méditer. Avec un peu d’imagination, on peut trouver la solution qui convient le mieux dans l’immédiat. Il s’agit de trouver un moyen de rehausser rapidement ses vibrations en faisant quelque chose pour soi-même. On peut se livrer à une activité qui divertit ou entreprendre quelque chose qui rende son environnement plus agréable et son état plus serein.
Au moment d’une crise émotionnelle, c’est le temps de mieux s’aimer soi-même, de se faire plaisir avec des petits riens, d’apprendre à se faire un plus grand bonheur. Surtout, il faut commencer par s’aimer soi-même avec ses émotions dès qu’elles cherchent à monter à la surface. On doit prendre le temps de considérer ce qu’on apprend d’évolutif dans une situation troublée. Chaque crise représente une occasion d’atteindre des niveaux plus profonds de son être. Souvent, c’est précisément pour cette raison qu’on se crée, à son insu, une période sombre. On peut transformer ses émotions et s’en libérer rapidement dans la mesure où on les vit vraiment lorsqu’elles surviennent, au lieu de les réprimer. Il faut éviter de tenter de se parler par le truchement de ces émotions en se laissant simplement ressentir ce qui se passe. Ainsi, on parvient à localiser où elles se somatisent dans son corps et à leur envoyer de la lumière. Il faut arrêter de penser aux conséquences que peuvent provoquer une forte émotion pour se centrer sur le ressenti même de l’émotion. Ensuite, on respire profondément en imaginant que son corps se remplit de lumière. En ressentant réellement une émotion, au lieu de les renier, on peut les laisser partir. Du fait que toute émotion correspond à un sentiment positif correspondant, on peut demander à ce sentiment constructif de remplacer l’émotion que l’on éprouve.
Autrement dit, à moins qu’on aime céder à l’escalade, on peut toujours choisir de vivre dans la paix plutôt que dans l’agressivité, dans le calme plutôt que dans le trouble, dans l’amour plutôt que dans la haine, dans l’harmonie plutôt que dans le conflit. L’émotion n’est jamais qu’un champ de force négatif en mouvement qu’on peut laisser passer à travers soi ou auquel on peut s’accrocher. Elle décentre révélant qu’on est sorti du flot qui porte son être et qui provient du Grand Soi. Alors, on se coupe de la vie et on sombre dans l’irréalité. Si on y pense bien, on éprouve une émotion parce que, à un niveau ou à un autre, on se sent menacé. Alors, si l’émotion est déclenchée par un autre, qui est un être différent de soi, on n’a pas à y participer. Si elle provient de soi, c’est qu’on n’aime pas le genre de vie que l’on mène. La maîtrise des émotions n’appelle pas à les anéantir, pour ne plus en éprouver, mais au contraire, non content d’en avoir, de les maîtriser au lieu de se laisser dominer. Quand on se libère prématurément de ses émotions, on cesse de devenir réceptif à celles des autres, on cesse de devenir efficace auprès des autres, car on en vient à se durcir et à se perdre dans la froideur. En passant, il ne faut jamais sympathiser avec les émotions d’autrui, mais devenir emphatique à autrui. Autrement dit, pour aider un autre, il ne faut pas entrer dans son jeu, mais le ressentir et le comprendre.
Dans les premiers stades évolutifs, maîtriser ses émotions signifie leur permettre d’aller et venir sans leur accorder le pouvoir de déterminer ses actes. La partie impartiale de son être, qui se contente de les observer, reste apte à décider de l’action appropriée, résistant à la réaction impulsive. Alors on peut faire l’expérience d’une émotion sans la réprimer. Moins on s’implique dans une émotion, moins on lui porte d’attention, sans la nier, plus elle passe vite. En s’y arrêtant, on la nourrit. On gagne davantage à chercher à comprendre ce qui la déclenche, qui révèle généralement un désir insatisfait. Si on accepte de ressentir totalement l’émotion qui est en jeu, sans agir, avec le désir qui la sous-tend, on ne tarde pas à relâcher ce désir. Ainsi, on apprend grandement sur soi-même et sur les autres. Dans l’ordre évolutif, les émotions ne sont considérées comme ni bonnes ni mauvaises, elles existent tout simplement pour aider à se connaître. Il n’y a que les actes qu’elles déterminent dont on peut juger. La personne qui nie ou refoule ses émotions ne peut obtenir d’accès aux royaumes spirituels. Le sentiment négatif qui les supporte forme le pont qui donne accès à son savoir spirituel.
Un des buts de l’existence de l’être humains, sur la Terre, c’est de pondérer la violence des forces naturelles en faisant descendre des vibrations plus douces et plus calmes pour favoriser l’évolution de la matière. Pour sa part, il ressent ces turbulences plus particulièrement sur le plan émotionnel, relié à l’astral. N’empêche que les émotions sombres et puissantes l’éloignent de son centre paisible et rendent plus difficile l’écoute de la douce voix du Soi supérieur. En apprenant à se calmer, à se centre, à s’équilibrer, il augmente ses ressentis, se donnant un moyen plus harmonieux et intense d’agir, car les émotions ancrent dans le temps et l’espace. Aussi convient-il qu’il crée dans l’ordre des sentiments harmonieux, à l’abri des frustrations et des discordes. Une grande partie de la quête de réalisation de l’être humain consiste à écouter son Grand Soi et à agir conformément à ses directives. Dans le tourbillon des émotions, le Grand Soi continue à parler, mais il n’est plus perçu. En calmant ses émotions, l’être humain peut entendre ses injonctions psychiques pour mieux agir.
Les émotions humaines sont là pour rester tant qu’un individu n’apprend pas à leur faire face. Tant qu’il vit dans les émotions, l’être humain s’expose à en déclencher des plus vives et agitées l’amenant à vivre plus difficilement sa vie. Lorsque ça ne va plus, au lieu d’enter dans l’escalade émotionnelle, il faut demande à son Soi supérieur ce qu’il faut comprendre pour que tout reprenne un fonctionnement plus harmonieux dans un domaine particulier. En général, cela passe par des petits changements utiles, non déterminables mentalement, recueillis intuitivement parmi les directives de l’Esprit en soi. En s’arrêtant un instant, il faut savoir capter ce qui peut ramener dans l’équilibre en s’interrompant au moindre sentiment de frustration, d’irritation, de rancœur, de négativité, pour demander ce qui ne va pas.
On est toujours libre de réagir à ses états d’être ou à ceux des autres, comme on peut apprendre à s’en dégager à volonté. Par nature, personne n’a à se laisser affecter par l’esprit négatif personnel ou par la mauvaise humeur des autres, peu importe leur fonction. En fait, on choisit soi-même de se laisser démonter par les autres et de les laisser rendre sa vie invivable. Chacun peut toujours choisir l’état d’être dans lequel il veut se sentir à tout moment en commençant à s’imaginer dans cet état. C’est ce que fait l’acteur pour bien émouvoir et entraîner dans son jeu. Mais, en devenant transparent, on n’offre plus de résistance à la négativité, évitant de l’amplifier. Il faut vivre dans la détente et le calme comme si on était un écran blanc, impossible à souiller. Celui qui lutte contre ses émotions ne fait un grand tort. À l’inverse, s’il sait en écouter les messages, le cœur et l’esprit ouverts, il peut apprendre à mieux créer sa réalité. Un être attire plus rapidement à lui ce qu’il désire, veut et aime s’il sait rester ouvert à ses sentiments et à ses émotions.
En fait, on peut aimer ses émotions sans les laisser épuiser ses énergies précieuses. Quant aux émotions des autres, elles leur appartiennent et elles n’ont d’effet sur soi que dans la mesure où on laisse ses propres émotions dévaster sa vie. On n’est jamais réceptif à ce que l’on ne porte pas en soi. On apprend à canaliser ses émotions en écoutant ses sentiments négatifs avant qu’ils ne provoquent une crise. Si on n’est pas attentif à un sentiment, parce qu’il est de moindre intensité que l’émotion correspondante, il ne peut que s’amplifier, si le contexte le permet. Une émotion vide son maître tant qu’il n’a pas développé le réflexe d’écouter tous ses sentiments. C’est le prix de la compréhension et la rançon d’une leçon de vie. Il faut arrêter à temps un sentiment négatif qui s’amplifie, soit avant qu’il ne dégénère en émotion. Il faut apprendre à mettre des mots sur ses sentiments, par exemple en les écrivant et en les racontant. Ce faisant, on clarifie la partie émotive qui surgit de soi et on apprend à la distinguer du reste de sa personnalité, ce qui aide déjà à dédramatiser une situation conflictuelle.
On comprendra qu’il est inconvenant de projeter ses émotions sur les autres, mais qu’il est tout aussi inconvenant de les garder dans son espace psychique. Toute méthode propre à les faire sortir de soi purifie le corps et le psychisme. Tout ce qui est retenu faisande et se putréfie, finit par bloquer les énergies quelque part, dans l’être. Dès lors, chacun gagne à exprimer ses émotions d’une façon ou d’une autre, car elles empêchent de percevoir clairement l’énergie qui s’exprime dans l’immédiat. Surtout, elles intoxiquent secrètement l’organisme. À l’extrême, elles peuvent provoquer des décisions inappropriées ou paralyser complètement les réactions. S’il ne faut pas lutter contre ses émotions, il faut savoir les définir et les faire dissoudre par son Être intérieur.
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