Quand je tentais de comprendre pourquoi j’étais dépendante des cachets, qui en moi, quel corps appelait ce besoin, je tournais un peu en rond. Est-ce le corps physique qui est en manque d’endorphines, le corps mental qui ne supporte pas l’idée du changement, la peur du manque, l’inconscient qui active les pulsions de mort…
Puis j’arrêtais d’y penser pour ne plus être dans l’autocritique, la recherche d’un coupable. Chercher à comprendre est une bonne chose, si la raison est valable.
Depuis que j’ai décidé d’apprivoiser mon enfant intérieur, de l’écouter sérieusement, de tenir compte des émotions intérieures sans les rejeter ni les juger, ses révélations m’éclairent grandement. Le non jugement et la tendresse que je m’accorde lui permettent de se sentir en confiance et de pouvoir se livrer.
Je suis convaincue qu’il est la clé du divin en moi.
Que la renaissance, l’épanouissement du christ intérieur, passe par cette guérison essentielle puisqu’elle permet d’être dans le moment présent, attentif à ce qui se passe à l’intérieur de soi.
Cet enfant intérieur, bien qu’il puisse sembler tyrannique ne fait que nous appeler à être vrai, authentique vis-à-vis de nous-mêmes et par conséquent, vis-à-vis du monde extérieur.
C’est la part de ce que nous sommes, qui est la plus proche de l’âme et en même temps, comme il crèche dans notre ventre, il est aussi dans notre aspect relié à la terre mère, à ce qui fait que nous sommes des être de chair et d’os.
Il est capable de spontanéité, de s’émerveiller, de jouer.
Alors ça, le jeu, je vois que j’aie encore beaucoup de mal à m’accorder des temps de pause, de contemplation, de farniente d’utilisation non productive du temps.
Depuis quelques temps, je joue à un jeu que j’ai trouvé sur Internet. Je découvre des facettes de moi-même jusqu’alors insoupçonnées. Plusieurs voix s’expriment et je rigole en écoutant en spectateur.
« Mais tu gaspilles ton temps, ce jeu est débile, ça ne sert à rien…! »
Servir à quelque chose ! Il faut absolument que le temps soit un gain, qu’on en tire quelque chose. Ce besoin de remplissage dissimule la peur du vide, du manque, du néant, de la mort. Des peurs qui ne m’angoissent plus depuis que j’intègre l’amour inconditionnel et que ma conviction en la mort qui n’est qu’un passage, est devenue une vérité.
Je ne dis pas que j’en suis à vivre la loi du moindre effort, de se laisser totalement porter par la vie, en toute confiance, mais je m’en approche. Il ne s’agit pas d’être faignasse, d’attendre que tout vous tombe tout cru dans le bec mais simplement de lâcher prise. D’arrêter de vouloir tout contrôler. Puisque quand on regarde bien, la plupart des choses que l’on fait, on les fait pour les autres, par peur, par obligation.
Peur d’être jugé, critiqué, de passer pour je ne sais quoi.
Mais quand on se connaît en profondeur et qu’on approche le divin en soi, plus besoin de prouver quoi que ce soit à quiconque.
Quand on arrive à aimer tout de soi, on arrive à comprendre que chaque facette qui compose ce que nous sommes, est une pièce importante et utile du puzzle.
Quand on se libère de la pression de vouloir être reconnu par manque de reconnaissance personnelle, s’écouter et suivre ses élans permet au bout du compte, d’être beaucoup plus efficace. A la fin de la journée, le nécessaire est fait et il l’a été dans la joie et la paix plutôt que dans la contrainte, le devoir et l’obligation. C’est ça qui rend le quotidien lourd et répétitif. Quand tout est un rituel, à des heures précises où rien n’est laissé au hasard, à l’improviste, à l’inconnu. Le temps dehors, me pousse à le suivre. Une heure de soleil, deux heures de pluies puis le soleil qui revient, l’orage qui éclate dans un ciel devenu tout à coup tout sombre. Un sentiment de liberté nait de cet abandon à ce qui est.
Je lis en ce moment, le livre de Paméla Kribbe, « Messages de Jeshua ».
C’est une source magnifique d’enseignements. L’énergie qui s’en dégage est puissante et chaque chapitre abordé me donne l’occasion de « travailler » intérieurement en étant guidée amoureusement, doucement mais sûrement.
Je suis au passage qui concerne les énergies masculines et féminines. Je constate les progrès dans ma façon de les concevoir et par le fait de les appeler régulièrement à s’unir, je trouve un certain équilibre intérieur.
La façon dont ma relation vis à vis des hommes change, me montre l’efficacité de cette nouvelle vision. J’ai croisé le gars qui retape l’appart d’en haut et je me suis étonnée de m’entendre lui dire de se renseigner auprès du propriétaire afin qu’il s’occupe du système d’aération des appartements. J’ai parlé avec un ton ironique, sans agressivité alors que ça fait un certain temps que la mise aux normes auraient dû être faite.
Tant que chacun individuellement qu’il soit homme ou femme, ne pacifie pas ces deux énergies, tant qu’on continue de les laisser lutter intérieurement, la paix n’est pas prêt de s’installer. Pour vivre sur le monde rêvé par tous ceux qui croient en l’ascension, en cette capacité de l’humain à vivre à partir de son cœur, la guérison de la famille humaine passe par celle qui vit à l’intérieur de chacun.
De plus, ça n’est pas parce que le 21 décembre n’a pas été la fin du monde tant espérée par beaucoup de gens trop dégoûtés de leur propre vie, que rien ne s’est passé.
Toute évolution commence à l’intérieur, au niveau énergétique. Un maître ascensionné n’est autre que celui qui maîtrise les énergies qui sont en lui. Cette maîtrise ne s’acquiert pas du jour au lendemain par une main invisible d’un Dieu qui vivrait dans les cieux!
Elle demande le désir de transparence qui permet de se voir en totalité. De sonder ses profondeurs tout comme de toucher ses hauteurs. Pour pouvoir unifier l’ensemble. On en peut agir dans l’ignorance. On ne fait que répéter les comportements de l’humanité qui a vécu dans l’inconscience jusqu’à maintenant. Si rien ne semble arriver au niveau du monde, c’est que nous sommes encore bien peu à vouloir être conscient de ce que nous sommes en vérité, en totalité. Et même là, le changement n’est pas réalisé. Tant qu’on reproduit les mêmes schémas de pensée, rien ne peut réellement changer.
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Nous portons en nous, trois forces, un principe masculin, un principe féminin et un enfant. Pour que cet enfant puisse croitre, grandir et s’épanouir, il a besoin que ces « parents » soient unis. Tant que l’un ou l’autre prend le dessus, c’est un brouhaha intérieur insupportable. Pour vivre l’unité intérieure, il est nécessaire d’écouter chacune de ces voix, de les aimer inconditionnellement et de faire en sorte qu’elles soient cohérentes.
Le fait de libérer les voix de nos propres parents nous permet de nous épurer et de disposer des deux énergies complémentaires qui amènent la capacité à être autonome dans la gestion de nos corps, de nos pensées, de nos émotions et de notre corps physique.
Je me suis épatée de réussir à dépanner seule, la voiture qui refusait de démarrer.
Plutôt que de râler et de tout laisser en plan, j’ai retroussé mes manches, ouvert le capot et gratté les cosses de batteries pleines de gris à cause des pluies à répétition. Elle a démarré sans difficulté, du premier coup !
Bien souvent, nous sommes capables de beaucoup de choses mais la peur, le doute de soi, des tas d’idées fausses, nous empêchent d’oser agir.
Je ne regrette vraiment pas d’avoir choisi l’amour inconditionnel de soi comme « méthode » de guérison. Non seulement, ça ne nécessite aucun thérapeute mais les résultats significatifs amplifient la confiance en soi, la foi au divin intérieur, en son pouvoir créatif. J’utilise l’EFT en ce moment, comme un rappel, une inscription dans la chair de ma volonté de m’aimer sans conditions.
L’autonomie totale est proche !
Le titre de ce texte pouvait laisser supposer que quelque chose d’extraordinaire allait suivre. Mais non, c’est dans les petites victoires sur soi, dans les prises de conscience successives au travers des choses banales de la vie, que le divin en soi se manifeste puisqu’il a choisi de vivre l’expérience dans un corps de chair, soumis à l’illusion de la séparation, des limitations…
En même temps, c’est une bonne nouvelle puisqu’ainsi, tout le monde peut accéder à ce qu’il est en vérité, simplement en étant à l’écoute de son monde intérieur. Pas besoin de canaliser un maitre, de voir des anges, ni de payer une fortune, il suffit d’être Soi.
Photos : Roses du jardin
Lydia, http://lydiouze.blogspot.fr