31 mars 2013, Jour de Pâques
Les pensées d’aujourd’hui sont les créations de demain. Les perspectives qui se profilent me donnent le vertige. Du coup, je me suis senti très intimidé pour les partager avec vous. J’ai le trac. J’ai eu beaucoup de difficultés à me mettre à l’écriture, d’autant que les dernières semaines ont été épuisantes. Quand je parle des dernières semaines, vous êtes priés d’inclure au moins les six derniers mois. J’imagine que changer aussi rapidement de règles du jeu ne pouvait se passer, pour moi, sans une ribambelle d’évènements bizarres et une forme d’épuisement pour pleinement les accueillir.
L’acte d’écrire est aussi devenu une manière de briser la frontière entre l’intérieur et l’extérieur. Mon écriture est un témoignage. Elle est le reflet de mon expérience individuelle. Elle est le reflet de mon silence intérieur. Ce vide est rempli par tant de tendresse inspirante qu’il me permet de découvrir l’infinie diversité de la tendresse de la Vie dans chaque instant du quotidien.
En assumant le partage, je participe à la co-création d’une orchestration harmonieuse, celle d’une unité collective en train de devenir consciente d’elle même. Je ne suis que l’un des musiciens de l’orchestre découvrant de nouvelles règles du jeu et leur impact sur notre société. C’est la rencontre de chacune de nos incomplètes visions avec celles des autres qui, dans une résonnance féconde, contribue à créer la beauté de notre Nouveau Monde.
Je choisis une forme d’évolution de mon expression en vous offrant une succession de petits textes. Pour l’instant, cette forme est plus adaptée à la diversité des sujets. Comme je rédige ce texte d’introduction le jour de Pâques, permettez-moi d’en profiter pour vous offrir tous mes vœux de Paix, de Joie et de Lumière.
Je vais terminer ce partage par une définition, que j’offre à votre réflexion :
« L’adaptation d’une personne à une nouvelle activité économique à la suite de la suppression ou de la disparition de son ancienne activité, ou la suite d’un changement de l’environnement ».
Cette définition s’applique à un mot dont les multiples usages dans notre histoire indiquent qu’il a une puissance certaine. C’est le mot « conversion » ! Que celles et ceux qui ne sentent pas en pleine période d’adaptation lèvent le doigt ! J’ai « légèrement » l’impression que je ne suis pas le seul à être invité à pratiquer de nouvelles règles du jeu. Quand j’utilise le mot « invité », c’est pour signifier que chacune et chacun d’entre nous est totalement libre de répondre ou non à cette invitation, et de la manière d’y répondre. La vraie nouveauté, c’est les retrouvailles massives de ces règles. Elles vont transformer notre société.
Il y a eu comme un changement dans notre environnement, et la suppression de nos fonctionnements passés nous oblige à passer en mode création. Nous redevenons créateurs ! C’est aussi une forme de conversion alchimique, de passage du plomb à l’or. Nous redécouvrons notre véritable nature. Ce qui est étonnant et nouveau, c’est que cela fonctionne. Chouette ! C’est comme si nous avions récupéré une carte chance et que tout ce dont nous avions besoin se manifestait en temps et en heure, parfois à notre plus grande surprise. Cela me rappelle un personnage de bande dessinée de mon enfance. Gontran, le cousin de Donald Duck, l’heureux bénéficiaire d’une chance permanente, au grand dam de son malchanceux cousin.
C’est à notre tour de voir la matière se mettre au service de l’Esprit !
Notre conversion du Faire à l’Être s’est accomplie. Nous nous sommes fermement installés à l’intérieur, dans un plan de conscience à la fois individuelle et collective. L’extérieur est clairement devenu le reflet de notre intérieur et nous en reconnaissons la responsabilité. Nous apprenons donc joyeusement à explorer, à jouer, à créer et à vivre dans l’unité, mutuellement et infiniment reflétée, de l’intérieur et de l’extérieur. Quelle Conversion !
Harmonieusement,
Alain