par Anie St-Amand
Il devient inévitable, à mon humble avis, de se questionner sur notre relation avec notre présence à nous-même. Cette présence nous donne accès à la guérison du mental, nous offre systématiquement une qualité d’être et nous permet de profiter pleinement de notre vie. J’ai senti l’urgence de décortiquer le phénomène de la présence à soi-même, d’aborder à nouveau ce sujet majeur véhiculé par tant de livres et de philosophies, de réexpliquer ce qui peut paraître tellement évident. Vivre dans le moment présent est un concept facile à décrire, toutefois il est plus difficile à expérimenter de manière durable. Quand on y revient de manière sérieuse et qu’on le revisite, l’expérience du moment présent est selon moi, une bombe atomique de révolution intérieure qui peut tout déprogrammer et laisser la place au paradis sur terre et à l’expérimentation du ressenti des dimensions supérieures. Tout devient possible et fluide. La matière se spiritualise.
En marchant sur mon chemin de guérison, j’ai utilisé des outils qui m’ont permis de nettoyer mon corps, de libérer et d’exprimer mes émotions, de transmuter mes mémoires karmiques et de connecter davantage aux dimensions énergétiques de mon être. Toutefois, je réalise que j’ai laissé un peu de côté la guérison de mon mental et que je n’ai point entrepris de travail qui s’y adresse spécifiquement.
La méditation, selon moi, est un outil qui s’adresse à l’observation du mental, à la prise de conscience de son fonctionnement et de ses boucles récurrentes. C’est une voix que je considère assez difficile et que je n’ai pas senti l’appel d’explorer en profondeur, dans la forme traditionnelle dans laquelle on me l’a apprise. En ce moment, je vis un retour vers l’essence de la méditation sous une forme de ‘’ cultivation de mon ressenti ‘’. Une forme de méditation en vie, dans l’instant qui se déploie de secondes en secondes, une activation de la présence à moi-même dans tout ce que je fais. C’est à travers cette tentative consciente de ressentir ma vie, que mon mental devient mon allié et que je cesse de le subir dans son délire incessant de ressasser constamment toute l’information contenue dans ma bibliothèque et mes archives personnelle. Car c’est lorsque je me ressens, qu’il ne se passe rien d’autre. Et croyez moi, malgré mon cheminement de guérison très sérieux depuis plus de 15 ans, je viens de réaliser récemment que je me ressens beaucoup moins que je ne le pensais. Car c’est en ouvrant à nouveau cette porte vers la méditation active et la présence à mon ressenti que j’ai réalisé que mon mental c’était beaucoup calmé, certes, mais sans toutefois se syntoniser sur la réelle conscience du moment présent.
Quel est donc le problème avec le mental ? Il ne sert pas les bons buts. Il est important de prendre conscience de tout ce qui se passe dans notre mental, car il y a là des informations directes pour notre transformation. En activant le ressenti de notre être, la présence à soi, le mental sort de sa boucle et nous met clairement en lumière le problème et la solution. Toutefois le mental est très rapide. Il nous emporte facilement. La présence à soi et le ressenti demandent beaucoup de patience et d’amour. Les pensées constantes, non gérées et non conscientisées, inhibent et coupent automatiquement de la dimension du ressenti. Quand je pense sans arrêt, je ne me sens plus, je ne respire plus, je ne me vis plus. Mon mental se nourrit d’idées et de pensées, il se complaît et survit très bien dans cette dynamique isolée du reste du monde. Tant que je n’interviens pas, il continu de s’agiter. C’est une question qui n’est pas vraiment abordée socialement, l’idée même du fonctionnement du mental et voir même l’idée d’une hygiène mentale. Sans me poser de questions, je nourris et je stimule mon mental. Je pense ma vie.
Je crois que l’humain s’entretient facilement dans ses mécanismes et ses faiblesses. Et j’ai remarqué que mon mental semble allergique à la présence. Il semble que sa nature même consiste à s’étourdir. Ainsi, lorsque mon énergie vitale sert à nourrir le fil de mes pensées, celles-ci sont rarement en lien avec le moment présent. Je ressasse le passé, je fantasme sur le futur. C’est la nature même du mental de penser. Je peux intervenir et avoir un impact total sur mon mental en appliquant une gestion active et consciente des pensées que je lui offre en nourriture. À mon humble avis, je crois que le mental a grandement besoin de se désintoxiquer des pensées récurrentes qui ne servent pas son bien-être. En cultivant le ressenti du corps et le ressenti du moment présent, automatiquement, la fréquence et la vibration du mental changent. Je crois que cette application à elle seule peut jouer un très grand rôle dans la guérison de l’humanité et l’ascension de l’humanité, car dans le ressenti de notre être qui se déploie et existe de secondes en secondes, tout se manifeste, tout est disponible, tout est connecté, nous avons accès à l’information juste sur ce qui doit être et la guérison est instantanée.
Voici un exemple simple et commun à tous qui va démontrer à quel point le mental devient un grand allié, révélateur de mes peurs et de mes blocages, lorsque je décide de l’écouter passivement. Je suis au volant de ma voiture. Je décide d’activer mon ressenti et ma présence à moi-même. Je respire et je me ressens de secondes en secondes, au volant de ma voiture. Soudainement, je quitte ma présence car une pensée apparaît. Je me transpose dans une situation à mon travail. Je vis un conflit avec une collègue. Je revois une situation où elle me fait sentir ridicule devant les autres membres de notre équipe. Je me sens inférieure. Puis, toujours en pensées, tout en conduisant ma voiture, je reprend le contrôle de la situation et je me projette dans un fantasme où je ridiculise la dite collègue. Je la rabaisse comme jamais je n’oserais le faire dans la réalité, je reprend mon pouvoir par la pensée. C’est ici que j’ai un choix à faire. D’une part, je peux nourrir ce scénario fictif, le repasser en boucle avec des variantes et ainsi cristalliser toute mon énergie vitale au niveau mental, privant mon corps physique, mon corps émotionnel et mes autres corps énergétiques de l’apprentissage et du potentiel de guérison contenu dans cette expression mentale. D’une autre part, je peux revenir à la conscience de mon souffle et de mon corps, à la présence de mon être au volant de ma voiture, et ce, avec une précieuse information. Cette connexion momentanée avec mon mental m’a donné accès à une peur, une angoisse, un conflit. Je peux donc choisir d’être présente à ce conflit, choisir de le conscientiser. En le laissant résonner dans mon monde mental, il n’y a pas d’alliés autres que mes pensées. Si je n’interviens pas pour ramener l’information mentale dans la conscience du moment présent, et bien les pensées vont me couper de mon ressenti, les pensées vont s’enchaîner et je vais me ‘’ réveiller ‘’ quelques coins de rues plus loin en pensant probablement à autre chose que mon conflit, parce que le cerveau fait des liens et que mes pensées s’enfilent. En conscientisant ledit conflit avec ma collègue dans une attitude de présence à moi-même, celui-ci va sortir de ma sphère mentale et bénéficier d’alliés tels que mon corps physique et mes émotions pour s’exprimer et s’actualiser. J’offre la possibilité à mon conflit de se nettoyer par le biais de mon corps et de mes émotions. Par exemple, en emmenant mon conflit dans le ressenti et la présence à moi-même, je prend conscience de toute sa charge et de toute sa lourdeur. Je me met à pleurer. L’expression de mes pleurs m’aide à transmuter l’énergie conflictuelle qui était cristallisée dans mon mental et ensuite des signaux chimiques dans mon cerveau, par le biais d’hormones, vont envoyer le message de libération et de guérison dans mon corps. Celui-ci répond automatiquement, par exemple, en relâchant mes épaules et en m’offrant une meilleures qualité d’enracinement et de respiration. Ainsi, je met mon mental au service de ma guérison. J’emmène mon mental dans le monde du ressenti. Et cela est possible seulement en cultivant la présence à soi. Car sans vigilance, le mental domine , chemine et s’épivarde en solo sans contact avec le reste de notre monde intérieur et sans contact avec le monde extérieur. Je deviens un conflit mental qui n’a plus conscience de conduire sa voiture.
Là où mon attention va, l’énergie va. Si je n’active pas le ressenti de mon être et la présence à moi-même, mon énergie vitale reste bloquée au niveau mental et ne nourrit pas pleinement mon corps physique. Créer un état de vigilance et de connexion avec le moment présent me permet de me réapproprier mon énergie, de la mobiliser et de la laisser nourrir mon corps physique, mon corps émotionnel et mes autres corps subtils. Mon énergie vitale est intelligente et sait très bien où se diriger. Il me suffit d’être disposée à la laisser circuler, d’être disposée à la recevoir, à l’accueillir et ce, au-delà de la sphère mentale qui s’en approprie une grande partie.
Au-delà de l’information de guérison et de relâchement émotionnel que peut m’apporter mon mental ,comme dans l’exemple du conflit avec la collègue cité plus-haut, apprendre à me ressentir à chaque instant me donne aussi accès à ma connexion avec la Terre et le Ciel. L’excès d’activité mentale, au fil du temps et des années, nous coupe et nous prive de cette relation essentielle pour notre santé sur tous les plans.
Dans notre société moderne, le mental est appelé à sur-fonctionner et beaucoup d’informations véhiculées par les médias, les réseaux sociaux et la télévision visent à polluer le mental pour l’entretenir dans des questionnements inutiles et des schèmes de pensées qui nous gardent dans des ressentis de basses vibrations. J’irais même jusqu’à dire que toutes ces informations sont une forme d’implantation psycho-émotionnelle. Cultiver le ressenti de notre être est une forme de programmation incompatible avec ces formes d’implants.
Je crois que l’humain s’entretient facilement dans ses mécanismes et ses faiblesses. Et j’ai remarqué que mon mental semble allergique à la présence. Il semble que sa nature même consiste à s’étourdir. Lorsque j’active ma vigilance et que je passe dans la sphère du ressenti, mon mental se calme et se dépose. Il sort de sa fréquence habituelle et s’actualise en se syntonisant sur le rythme de l’instant présent qui se déploie de seconde en seconde. Mon mental entre enfin en cohérence avec ma réalité et c’est dans cet espace qu’il peut m’offrir et me révéler le meilleur de lui-même, me donner accès à ses vertus supérieures. Lorsque j’offre à mon mental la possibilité de s’activer dans mon expérience du ressenti, il se calme et se met à contribution de mon bien-être. Il devient disponible et sert de réceptacle pour accueillir les pensées venant d’une autre dimension : celle du coeur et de l’âme. Le mental me donne accès à ses dimensions supérieures et je peux y recevoir les messages de mon âme, de mes guides, des perceptions élevées, ainsi que la créativité reliée à la mission de mon âme.
Merci de votre lecture,
Avec Amour,
Bonne Continuité,
Anie – http://www.boddhi-gaia.ca/
Remis de l’auteur par mail à la Presse Galactique
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